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ZNIEFF 04 - Code des zones (Z, G, P, A, T, ou S), voir page 6; - * = espèce protégée -
SOMMAIRE 2
LES MILIEUX NATURELS DU DÉPARTEMENT DES ALPES-DE-HAUTE-PROVENCE 3
0401Z00 SOMMET DE SERRE - BROUCHON - GIGORS 7
0403Z00 LAC DE ST-LEGER ET SES ENVIRONS 9
0404P00 VALLEES DE LA BLANCHE ET DE LA HAUTE BLEONE 10
0404Z01 BOIS DU COL BAS - DORMILLOUSE 11
0404Z02 FORET DE LAVERQ - GRANDE SEOLANE - VALLEE DE LAVERQ 12
0405Z00 CLUE DE BARLES - CLUE DE VERDACHES 13
0405G01 SITE A EMPREINTES DE PATTES D'OISEAUX DU MIOCENE DE BARLES 14
0405G02 SITE A EMPREINTES DE PATTES D'OISEAUX 14
0405G03 SITE A FIGURES DU BERRIASIEN 15
0405G04 CARBONIFERE DE BARLES 15
0406G00 SITES A STEPHANOCERATIDES DU RAVIN DE DESCOURE 16
0407Z00 MONTAGNE DES MONGES - CLUE DE FEISSAL 17
0408G00 SITE A ICHTYOSAURE DE LA ROBINE 18
0409G00 SITE A AMPHIOPE D'AURIBEAU 19
0410G00 GISEMENT FOSSILIFERE DU VANSON 20
0411Z00 PIERRE ECRITE - BAUME - ROCHER DE DROMONT 21
0412Z00 ADRET DE ST-VINCENT-SUR-JABRON 22
0413T00 REGION DE REVEST-DU-BION 23
0414Z00 MONTAGNE DE LURE 24
0415G00 GISEMENT FOSSILIFERE DE NOYERS 27
0416Z00 PIC D'OISE 28
0417Z00 RIPISYLVES DE LA DURANCE 29
0418Z00 GANAGOBIE 30
0419Z00 FORET DOMANIALE DE SIGONCE 31
0420Z00 ROCHER DES MOURRES 32
0421Z00 CANON DU CALAVON A OPPEDETTE 33
0422A00 AGROSYSTEMES DE MANE 34
0424Z00 RIPISYLVE DU CALAVON (voir fiche complémentaire Vaucluse) 35
0425P00 MONTFURON - PELISSIER - VILLENEUVE 36
0425Z01 ROCHERS DE VOLX ET ENVIRONS 37
0425Z02 NOTRE DAME D'UBAYE 38
0425G03 GISEMENT DU BOIS D'ASSON 39
0425G04 GISEMENT LE ROCHER 40
0425G05 GISEMENT DE LA VIOLETTE 41
0425G06 GISEMENT DES CAYOLLES 42
0425G07 GISEMENT DE LA BASTIDE DU BOIS 43
0425G08 GISEMENT DE LA BASTIDE BARBELY 44
0425G09 GISEMENT "LES FRANCES" = GISEMENT DE GRIVET 45
0429G00 GISEMENT DE VALLON 46
0430G00 GISEMENT DU PLAN 47
0431G00 GISEMENT DES RIBASSES 48
0432Z00 BARRAGE CADARACHE - CONFLUENT VERDON DURANCE 49
0433Z00 BASSES GORGES DU VERDON ET ZONE DE PLATEAU LIMITROPHE 50
0434G00 HAUTERIVIEN DE ST MARTIN DE BROMES 51
0435P00 PLATEAU DE VALENSOLE 52
0436Z00 GRAND CANYON DU VERDON 53
0436GO1 GISEMENT HAUTERIVIEN DE LA PALUD SUR VERDON 56
0437Z00 GORGES DE TREVANS, MONTDENIER, MOURRE DE CHANIER 57
0437Z01 GORGES DE TREVANS - FORET DE LA FAYE 58
0437Z02 MOURRE DE CHANIER - BLIEUX 58
0438G00 SITE A AMMONITES DE MAJASTRES 59
0439G00 DALLE A AMMONITES DU BAS AURAN 60
0440G00 SITE A TUBES DE TARETS DU CHATEAU DE BARREME 61
0441G00 SITE A ELEMENT RECIFAL DU COULET ROUGE 62
0442G00 SITE DE SAUVEYRONS 63
0443G00 SITE A COULEES VULCANO-DETRITIQUES DE LAUBRE 64
0444Z00 PUY DE RENT 65
0445G00 SITE A AMMONITES DU RAVIN DE TOUERT 66
0446G00 SITE BARREMIEN DE COURTIERS 67
0447Z00 MONTAGNE DE COUSSON 68
0448G00 DALLE A ARIETITES DES ISNARDS 69
0449Z00 LA CHENAIE VERTE DU BRUSQUET 70
0450Z00 HETRAIE - SAPINIERE DE POMPE 71
0451Z00 MONTAGNE DE COUPE 72
0451G01 SITE A AMMONITES DEROULEES DES SAUZERIES 74
0452Z00 SOMMET DU CADUC - SOMMET DE CHEVAL BLANC 75
0453Z00 PARC NATIONAL DU MERCANTOUR 76
0455Z00 GORGES DU BACHELARD 78
0456Z00 TERRES PLAINES - LES SAGNES 79
0457Z00 LARCHE 80
0458Z00 TETE DE MOISE - ORONAYE 81
0459Z00 HAUTE UBAYE - HAUTE VALLEE DE MAURIN 82
0460Z00 BOIS DE TOURNOUX 84
0461Z00 VALLEE DE LA LANCE - COL DES CHAMPS 85
0462Z00 MASSIF DU COURRADOUR ET DU GRAND COYER 86
0463A00 PLAINE DES THORAME 88
0464Z00 MONTAGNE DE CORDEIL 89
0465Z00 LES MASSIFS D'ALLONS 90
0466Z00 ANNOT, MEAILLES 92
0467Z00 CLUE DE VERGONS 93
0468G00 STRATOTYPE DU BARREMIEN 94
0470Z00 CRETE DU TEILLON - SOMMET DE LA BERNARDE 95
0471Z00 MONTAGNE DE GOURDAN - COL DE FELINES 96
0472Z00 MONTAGNE DE MIOLANS 97
0473G00 HYPOSTRATOTYPE DU VALANGINIEN 98
0474Z00 CLUE DE ROUAINE 99
0475G00 GISEMENT A CELESTINE D'OPPEDETTE 100
0476G00 GISEMENT DU GRAND BANC 101
0477G00 GISEMENT DES BAUCHERES - PICHOVET (DU MOULIN D'AIGUEBELLE) 102
0478G00 MARNES DE CARNIOL 103
0479Z00 ZONE DE VALMARTINE 104
0480Z00 DOMAINE DU SALVATOR 105
0481Z00 PRAIRIES DU COL D'ALLOS 106
0482T00 VALLON DU CRACHET DE ST-PAUL 107
0483Z00 LIT DE LA DURANCE A REMOLON 108
0484Z00 CONFLUENT LUYE-DURANCE 109
0485Z00 RIPISYLVE DU BUECH 110
0486Z00 LAC DE MISON 112
0487Z00 VALLEES ET GORGES DE LA DURANCE 113
0488Z00 RETENUE DE LA SAULCE 115
0489Z00 PLAN D'EAU DE CHAUSSETIVE - PLAN D'EAU D'ESPINASSES 116
0490A00 AGROSYSTEME DU BASSIN DE LA BLANCHE 117
0491G00 SITE A AMMONITES DE TAULANNE 118
LES MILIEUX NATURELS DU DÉPARTEMENT DES ALPES-DE-HAUTE-PROVENCE
Dans son ensemble, le département des Alpes-de-Haute-Provence constitue une entité naturelle d'un intérêt bien caractéristique de la moyenne montagne méditerranéenne.
Cette très intéressante richesse tient à plusieurs facteurs:
- une très grande diversité des éléments biologiques marquée notamment par la présence de plus de 2 000 espèces végétales, réparties au sein d'éléments biogéographiques nettement différenciés, comportant :
¨ une grande richesse en endémiques (près de 25 taxons endémiques propres aux Alpes du Sud ou pénétrant dans les Alpes-de-Haute-Provence depuis les Alpes-Maritimes);
¨ un grand nombre d'espèces en limite d'aire, preuve tangible du rôle de carrefour que joue le département où se mêlent influences orientales, ligures, internes, occidentales et méridionales.
- l'important rôle joué par le substrat, marqué par le grand développement des formations végétales acidophiles (région d'Annot et contact sud-ouest avec le département du Vaucluse);
- une orographie et une topographie particulières caractérisées par :
¨ un relief descendant en pente douce depuis la montagne de Lure à l'ouest et les reliefs des Alpes-Maritimes et des Hautes-Alpes au nord et à l'est; contrairement aux Alpes-Maritimes on n'assiste pas ici à des phénomènes de télescopages, mais au contraire à une succession tout à fait graduelle et pédagogique des étages de végétation, marquée cependant localement, à la faveur de conditions topographiques particulières (gorges, opposition adret-ubac de chaînes de montagnes méridionales), par des inversions ponctuelles d'étage ou la présence d'enclaves plus septentrionales dans un environnement nettement méridional;
¨ une orientation particulière des grandes vallées (vallées de la Durance à l'est et du Verdon à l'ouest) favorisant aujourd'hui les remontées méditerranéennes et ayant favorisé par le passé la descente des espèces montagnardes ou orophiles dans des stations abyssales.
L'action humaine s'est manifestée par le passé dans tous les étages de végétation et en particulier aux étages méditerranéens et supra-méditerranéens. Elle a sensiblement modifié la structure sylvicole des peuplements et à souvent conduit à la disparition complète des sylves de certains versants ou sur certains sommets, permettant le développement de faciès pseudo-alpins typiques.
Aujourd'hui, alors qu'une déprise rurale est effectivement constatée tant en haute altitude que dans la partie moyenne du département, c'est le long des vallées que l'homme concentre essentiellement ses activités.
Trois ensembles naturels majeurs peuvent être distingués dans le département des Alpes-de-Haute-Provence :
- la Haute-Provence occidentale,
- la région pré-alpine,
- la région intra-alpine
1) LA HAUTE PROVENCE OCCIDENTALE
C'est le pays de Giono qui s'étend à l'ouest de la Durance et sur le plateau de Valensole où les influences méridionales se font encore largement sentir, avec une sécheresse estivale et un déficit pluviométrique marqués.
L'étage méditerranéen est encore largement présent au travers notamment de chênaies vertes qui peuvent constituer des forêts opulentes comme à Ganagobie. Les garrigues à chênes kermes et romarin sont plus rares.
Le chêne pubescent occupe une place importante dans ce secteur et assure la transition avec l'étage supra-méditerranéen. Ces milieux boisés sont souvent très exploités et appauvris et laissent une large place aux pelouses à aphyllanthes, aux thymaies et aux lavandaies souvent dominées par les genévriers.
Alors que l'étage méditerranéen remonte la Durance jusqu'à Sisteron à la faveur de coteaux bien exposés, l'étage supra-méditerranéen se rencontre plutôt à l'ouest de la Durance bien que l'on en observe quelques pointements dès le plateau de Valensole. Les chênaies pubescentes y sont plus fournies, plus diversifiées (érables, sorbiers, etc.) et souvent envahies de Buis. L'extrême versant nord-est du Luberon et la rive droite du Largue en hébergent des peuplements particulièrement représentatifs. Dégradation de la chênaie ou faciès de substitution, le genêt cendré et le pin sylvestre sont aussi abondants, notamment pour le premier dans le bassin du Jabron.
Une végétation silicicole :
La Haute-Provence occidentale a la particularité d'héberger une importante flore acidophile qui se développe à la faveur de sables ou de grès cénomaniens (de Vachères à Château-Arnoux d'une part, et de Banon à Volx d'autre part), ou de calcaires à silex fortement lessivés. Ceci explique la présence en ces lieux d'espèces comme la callune ou la bruyère à balai mais aussi d'espèces introduites et naturalisées comme le genêt à balai sur le Plateau d'Albion ou le châtaignier dans la région de Banon.
Le chêne sessiliflore, exceptionnel en région méditerranéenne, est aussi présent à Vachères, Banon et Valsaintes. Il peut constituer de beaux peuplements, comme dans la Forêt de Vignonet, auxquels est associée une flore particulière riche en espèces médio-européennes.
Vers Valsaintes, le ciste à feuille de laurier arrive en limite orientale de son aire et présente ici une de ses rares populations en Provence.
Les groupements d'altitude:
Graduellement, avec l'altitude, la végétation montagnarde s'installe avec la dominante de la hêtraie à buis et, sur la Montagne de Lure, des pinèdes de pin sylvestre à pirole et de la hêtraie-sapinière.
La Montagne de Lure dans son ensemble rappelle plus les Barronies que les Préalpes et héberge des espèces rares pour la région comme Genista radiata (ex Cytisanthus radiatus) ou Androsace villosa.
2) LA REGION PREALPINE
Incluse entre Durance et Verdon, elle constitue le coeur du département et sans doute la zone la plus caractéristique.
Il s'agit vraisemblablement d'une des zones géologiques les plus intéressantes du département, dont la richesse proverbiale en gîtes fossilifères a justifié la création de la Réserve Géologique de Haute Provence. La présence de nombreux stratotypes (comme le Barrémien, couche géologique décrit pour la première fois au monde près de Barrême) et de formations géomorphologiques particulières (Clue de Verdaches ou de Barles, par exemple) renforce ces intérêts particuliers.
.complétée par un grand intérêt botanique
Sur un plan botanique, cette région abrite un lot important d'endémiques des Alpes du Sud ou d'espèces à aire localisée comme l'iberis de Candolle ou la berce naine, etc. Les forêts de hêtres de l'étage montagnard, développées en général en flanc nord des différents massifs, hébergent l'androsace de Chaix, espèce protégée, pour laquelle les forêts des Alpes-de-Haute-Provence abritent certainement les plus belles populations de France.
Hormis l'existence de quelques enclaves méditerranéennes marquées par la présence du chêne vert, l'ensemble de la région pré-alpine est dominé par les formations supra-méditerranéennes, montagnardes et subalpines. L'intense dégradation du milieu alliée à la nature particulière de la roche ont permis l'extension du genêt cendré, du pin sylvestre et, sur les éboulis ou les terres noires, du calamagrostis argenté.
Les crêtes souvent déboisées sont dominées par des pelouses rases grâce à l'action d'un pâturage important. De Monge à Cheval-Blanc, du Carton au Coyer, les espèces endémiques ou localisées se rencontrent en abondance dans les parties élevées de ces massifs alors que la Barre des Dourbes héberge une des six localités françaises connues du dracocéphale d'Autriche.
Au contact des Alpes-Maritimes, le département des Alpes-de-Haute-Provence bénéficie des remontées d'espèces ligures à la faveur notamment de la vallée du Var et de ses affluents, particulièrement aux environs d'Annot, comme Euphorbia canutii, Myosotis speluncicola, Scilla italica, Ballota frutescens, etc.
Les grès particuliers d'Annot permettent l'installation d'une flore silicicole d'affinité médio-européenne avec des bois mixtes à châtaignier et chêne sessile et des landes à callune, genêt poilu, fougère aigle, etc. et la présence du charme dans la Montagne de Miolans.
De Méailles à Colmars jusqu'à Serre, sur les falaises et replats rocheux, le genévrier thurifère se rencontre de place en place, accompagné d'un cortège d'espèces herbacées caractéristiques de ces formations steppiques d'origine nord-africaine.
3) LA REGION INTRA-ALPINE
Les vallées de l'Ubaye et du Haut-Verdon constituent un élément original pour le département. Elles constituent le prolongement le plus méridional des Alpes du Dauphiné. Cette région héberge avec l'Italie, tout un lot d'espèces végétales particulières:
- la proximité de la frontière italienne permet l'entrée d'un élément endémique rupicole et sommital
(bérardie laineuse, espèce des éboulis très développés dans ce secteur, grande rhapontique, etc.);
- les lacs et les tourbières d'altitude (Lac du Lauzanier, Lac des Sagnes, etc.) hébergent pour leur part un lot d'espèces basses-alpines comme des saules, (Salix pentandra et myrsinites) ou des laîches (comme Carex bicolor) rares ou protégés par la loi;
- malgré la sécheresse du climat, quelques espèces des Alpes du Nord plus humides se rencontrent ici comme le chou de Richer ou la reine des Alpes, etc.
A ce rôle de carrefour botanique s'ajoute le développement de plusieurs formations végétales qui prennent ici une extension particulière:
- les pré-bois de mélèze qui couvrent des surfaces très importantes et qui hébergent souvent en versant nord des espèces des bois de sapins. Elles sont souvent relayées dans les hauts vallons par les pré-bois à pin cembra;
- les landes à genévrier sabine;
- les rhodoraies extra-sylvatiques.
Plusieurs ensembles naturels prestigieux d'un grand intérêt biologique sont à citer: Massif des Trois Evêchés et de Dormillouse, Gorges du Bachelard, Vallon du Lauzanier, Tour de Sagnes, etc.
Malgré sa position plus méridionale, la faune de ces vallées a de très fortes affinités avec celle du Briançonnais. 192 espèces de vertébrés y ont été recensées.
4) DES MILIEUX EXCEPTIONNELS
En marge de ces grandes entités naturelles, plusieurs milieux particuliers méritent attention:
- la tourbière de St Léger au nord-est et son lac à la flore exceptionnelle;
- les gorges du Verdon au sud, monument naturel d'un exceptionnel intérêt floristique et faunistique;
- la Durance, ses ripisylves à l'avifaune riche et la flore particulière de ses terrasses d'allusion;
- enfin, les différents agrosystèmes, dont les plus remarquables ont été recensés dans les environs de Mane et de Thorame, et qui permettent le maintien d'une flore rudérale et messicole et d'une avifaune typique, devenues rares dans le reste de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
5) LES RICHESSES FAUNISTIQUE MALHEUREUSEMENT MOINS BIEN CONNUES
Dans leur ensemble, les richesses faunistique sont moins bien connues sur ce département qu'ailleurs.
Ceci est particulièrement notable pour la faune invertébrée où tout ou presque reste à faire. Les richesses mises en évidence lors de quelques sondages le long de la vallée de la Durance, dans les prairies du col d'Allos, sur quelques sommets ou dans quelques forêts, laissent cependant présager un intérêt entomologique également réparti dans toutes les zones inventoriées.
Les vertébrés sont, par contre, mieux connus. Oiseaux, Mammifères, Reptiles et Batraciens ont fait l'objet d'observations suivies qui permettent de bien situer les zones d'intérêt: avifaune riche, dont de nombreux grands rapaces, dans les zones rupestres et les hauts sommets; présence de la vipère d'Orsini dans la Montagne de Lure; avifaune forestière dans les hêtraies sapinières; avifaune ripicole le long de la Durance, etc.
Les zones Z : Correspondant à des territoires d'intérêt écologique faunistique, floristique et, éventuellement, géologique marqué, elles cumulent en général ces divers intérêts.
Les zones G: Elles correspondent à des secteurs d'intérêt exclusivement géologique et de superficie, en général, limitée.
Les zones P : Elles correspondent à des périmètres d'intérêt biologique ne comportant en général pas de formations ou d'éléments biologiques exceptionnels (sauf indications complémentaires en sous-zones), mais qui constituent des territoires de chasse, de reproduction ou d'hivernage pour les grands mammifères, les rapaces ou plus généralement, le grand gibier. Ces territoires constituent souvent des entités paysagères particulières, en général très typées, dont l'intérêt esthétique est indéniable.
Les zones A : Correspondant à des agrosystèmes, ensembles d'écosystèmes agricoles façonnés par l'homme et entretenus par lui, elles hébergent une flore et/ou une faune particulière.
Les zones T : Elles correspondent à certaines zones témoins d'intérêt biologique particulièrement représentatives de formations typiques de la région méditerranéenne.
Les zones S : Elles correspondent à des zones en général de superficie limitée ayant fait l'objet d'études scientifiques approfondies, dont l'intérêt réside spécialement dans l'existence de ces investigations car elles constituent des lieux privilégiés pour la réalisation d'études sur l'évolution naturelle des bioc?noses animales ou végétales.
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0401Z00 SOMMET DE SERRE - BROUCHON - GIGORS
Commune(s) : PIEGUT, TURRIERS, FAUCON-DU-CAIRE, GIGORS, VENTEROL.
Altitude minimale : 930 Altitude maximale : 1596 Superficie: 750 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Pittoresque espace montagneux et largement boisé, entaillé par plusieurs vallées étroites : torrent du Grand Vallon, Riou Clair.
Intérêt de la zone :
Floristique et forestier : Cette zone peu explorée offre cependant quelques plantes remarquables et mériterait une étude plus complète. Une des espèces les plus remarquables se trouve être Cypripedium calceolus*, le sabot de Vénus, une des plus belles orchidées de notre flore, menacée sur toute son aire par le vandalisme, S'y trouvent aussi une multitude d'espèces rares, voire endémiques comme Telephium imperati, Delphinium fissum, Euphorbia canutii, Ephedra villarsii, Fritillaria involucrata.
Problèmes de gestion existants : Le pillage des stations d'orchidées atteint là des proportions inquiétantes.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Protection des stations de sabot de Vénus et de l'ensemble des espèces rares. Limiter l'introduction d'essences exotiques et manier les coupes forestières avec prudence.
Références bibliographiques principales :
AYASSE L., 1955 - Etude phytogéographique dans les environs de la Motte du Caire - DES Fac. Sc. MARSEILLE.
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0402Z00 MARAIS DE THEZE
Commune(s) : THEZE.
Altitude minimale : 560 Altitude maximale : 560 Superficie: 100 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Ce site est un véritable conservatoire génétique, fait très rare dans la haute vallée de la Durance. Le marais est un lieu de repos et de nourrissage très sollicité par les oiseaux migrateurs, un endroit très riche biologiquement, un écosystème en équilibre. Il se compose en fait de deux dépressions, dont une plus petite, et draine les précipitations de tout un versant de plusieurs centaines d'hectares. Aussi, s'il lui arrive d'être à sec en été la moindre pluie provoque sa mise en eau.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : En tant que zone humide, le marais offre bien sûr un intérêt extrême au point de vue de l'avifaune : plus de 131 espèces d'oiseaux notées. Les rapaces diurnes y sont nombreux : balbuzard*, percnoptère d'Egypte*, faucon kobez*, milan royal*. Les rapaces nocturnes sont représentés par quelques espèces, en particulier le hibou grand-duc*.
Il abrite également des Anatidés, des Limicoles parfois en concentrations importantes, comme pour le chevalier cul-blanc*, et de très nombreuses autres espèces. : fauvette pitchou.
Les Batraciens sont bien représentés avec 7 espèces, dont le crapaud calamite*, pélodyte ponctué* (crapaud méridional), et d'autres crapauds et grenouilles ne souffrant aucunement de la variation du niveau de la nappe d'eau entre avril et août.
Deux espèces de couleuvre sont présentes.
Plusieurs espèces de mammifères et micro-mammifères sont présentes sur le site. On a pu aussi noter diverses espèces de Chiroptères*.
Faunistique invertébrés : La présence de Phasmidés (Phasma sp.) dans un bois de pins à proximité précise le caractère méditerranéen de ce milieu.
Nombreux Telphoridae (lucioles), Hyménoptères Chaloidoides, entomophages et Diptères.
La liste des groupes représentés est longue. Elle montre une bonne représentation des niveaux trophiques dans la microfaune, et un milieu en équilibre.
Floristique et forestier : Le marais de Thèze se caractérise par une flore palustre soumise aux fortes variations du niveau aquatique. L'aspect du marais va donc varier suivant les mois (présence de plusieurs ceintures de végétation).
Certaines plantes comme Cyperus, Malva officinalis, Mentha palustris abondent sur le marais.
Une des caractéristiques originales est la présence d'un bosquet de plus de 1 000 m2 de cognassier sauvage, formant une extraordinaire réserve génétique à sauvegarder en priorité.
Il a été trouvé plusieurs espèces de Typha, Alisma plantago, Peucedanum palustre, ainsi que certains taxons rares tels que Ophioglossum vulgatum* (station considérable), Orchis palustris.
En ce qui concerne la flore des environs du marais, un des éléments les plus intéressants réside en la présence de plantes messicoles rares.
Problèmes de gestion existants : Le marais a été en partie remembré à des fins d'exploitation agricole et drainé. Pratique des "feux de marais".
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Éviter drainage ou comblement de la partie restante de cet extraordinaire milieu en évitant toute modification et si possible en essayant de le restaurer dans toute sa diversité.
Références bibliographiques principales :
GARCIN, 1982 - Marais de THEZE, halte importante pour les oiseaux migrateurs, Rapport dactylographié SAPN.
REAL, 1931 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA, zone du Marais de Thèze.
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0403Z00 LAC DE ST-LEGER ET SES ENVIRONS
Commune(s) : LA BREOLE, MONTCLAR, ST-VINCENT-LES-FORTS.
Altitude minimale : 1100 Altitude maximale : 1300 Superficie: 20 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Le lac et son pourtour comptent parmi les zones les plus intéressantes du département. Situé exactement sur un col, il surplombe le vaste bassin de Seyne. La végétation se compose de pinèdes à Pinus silvestris dominantes, quelques chênaies et hêtraies dans les vallons.
Intérêt de la zone :
Floristique et forestier : La flore aquatique et marécageuse du Lac St-Léger constitue un ensemble d'une exceptionnelle richesse, et une enclave de végétation des Alpes du Nord dans les Alpes-de-Haute-Provence. Les éléments les plus remarquables en sont les hydrophytes d'eau libre : Nymphaea alba (dont c'est la dernière station connue pour le département), Menyanthes trifoliata, Utricularia vulgaris. et les ensembles à carex des ceintures marécageuses : Carex limosa, Carex diandra, Carex lasiocarpa. Citons pour les Bryophytes : Aulocomium palustre et Campylium stellatum. En plus d'un intérêt floristique extraordinaire, cette zone, grâce à la présence d'une tourbe profonde, riche en pollens, offre un rare intérêt palynologique.
Géologique et pédologique : Le bassin de Seyne est creusé dans les séries du Lias et du Dogger de faciès dauphinois.
Problèmes de gestion existants :
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Éviter tout drainage et tout ennoyement du marécage.
Références bibliographiques principales :
BEAULIEU (JL. de), 1977 - Contribution à l'histoire tardiglaciaire des Alpes françaises méridionales - Thèse MARSEILLE n° AO 12.669.
LAVAGNE A., 1974 - Compte rendu de la rencontre inter universitaire Bâle-Marseille. Bull. Cart. Vég. Provence - Alpes du Sud. MARSEILLE I 45-85 - PO.81.
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0404P00 VALLEES DE LA BLANCHE ET DE LA HAUTE BLEONE
Altitude minimale : 960 Altitude maximale : 2900 Superficie: 18 000 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Cette région de moyenne et haute montagne offre des paysages divers et superbes : Montagne de la Blanche (2610 m), Tête de l'Estrop (2961 m), Sommet des Trois Évêchés (2819 m), lacs de haute montagne : Lac Noir, Eaux Tortes.
Ses attraits sont multiples :
- intérêt glaciologique : le glacier de la Blanche est le plus méridional des Alpes du Sud.
- extraordinaire intérêt biologique comme pour la plupart des zones de la Haute-Ubaye.
Commune(s) : ALLOS, PRADS-HAUTE-BLEONE, LE VERNET, ST-VINCENT-LES-FORTS, LE LAUZET-UBAYE, MEOLANS-REVEL.
- intérêt historique de l'abbaye de Laverq.
- rôle important du substrat dans le façonnage des paysages particuliers de cette zone : grès d'Annot au Col Bas et aux crêtes de Dormillouse notamment.
Deux sous-zones ont été différenciées : 0404Z01 (Bois du Col Bas, Dormillouse), 0404Z02 (Forêt de Laverq, Grande Séolane, Vallée de Laverq).
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Cet endroit encore peu touché symbolise un refuge pour toute une riche faune alpine. Les représentants les plus prestigieux parmi les oiseaux sont les aigles royaux*, le lagopède*, la niverolle*, le cassenoix~, l'accenteur alpin* ; en 1980, on notait encore une population de râle des genêts en voie de disparition. Pour les mammifères, citons la marmotte et le chamois* dont les populations souffrent d'une pression de chasse trop importante. Territoire de colonisation du bouquetin venu de la frontière italienne depuis 1930. Présence encore possible de la gélinotte des bois. Les vallées, où coule une eau pure, sont riches en poissons.
Floristique et forestier : L'étage subalpin est très riche et bien représenté : très beau mélézin surtout sur les parties basses, surmonté en altitude par des landes à rhododendrons et myrtilles : les prairies sont formées d'Avena montana, Sesleria caerulea, Deschampsia flexuosa. Les pins à crochet (plantés) poussent essentiellement sur les adrets calcaires : rarement denses, ils laissent la place aux genévriers nains et aux pelouses à Dryas octopetala. Présence abondante du Pinus cembra en Haute-Bléone, en station refuge et, à plus basse altitude colonisation conjointe des pineraies sylvestres et de l'if. Dans les parties les plus basses, on note des reboisements partiels à épicéas (par ailleurs largement spontanés dans la zone) et pins noirs d'Autriche. L'alpin est riche et varié : pelouses alpines, formations d'éboulis. Voir aussi développements particuliers dans les sous-zones n° : 0404Z01 (Bois du Col Bas, Dormillouse), 0404Z02 (Foret de Laverq, Grande Séolane, Vallée de Laverq).
Problèmes de gestion existants : La pression de chasse trop importante menace certaines espèces dont le chamois.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Contrôler la pression de chasse. Limiter la pénétration du massif par les véhicules. Maintenir la vocation naturelle de cet espace en ayant pour principal souci de conserver le maximum de diversité tant au niveau des espèces que des milieux. Se reporter par ailleurs aux sous-zones pour développements complémentaires.
Références bibliographiques principales :
BESSON J., 1984 - Rapport réalisé pour les inventaires ZNIEFF PACA, zone de la vallée de la Blanche et de la Haute-Bléone.
GALLARDO M., 1985 - Rapport réalisé pour les inventaires ZNIEFF PACA, zone de la vallée de la Blanche et de la Haute-Bléone.
MILLE JL., 1985 - Rapport réalisé pour les inventaires ZNIEFF PACA - Zone de la vallée de la Blanche et de la Haute-Bléone.
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0404Z01 BOIS DU COL BAS - DORMILLOUSE
Commune(s) : LE LAUZET-UBAYE, ST-VINCENT-LES-FORTS.
Altitude minimale : 900 Altitude maximale : 2500 Superficie: 2700 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Le paysage de Dormillouse s'insère dans la géologie complexe du sud du massif des Écrins. L'érosion glaciaire a puissamment marqué le relief : les vallées glaciaires sont ici ponctuées de seuils impressionnants et leurs versants abrupts présentent des cônes d'éboulis et des couloirs d'avalanches. L'ensemble offre un grand intérêt écologique : site d'exception des balcons du Lauzet (reliefs glaciaire et préglaciaire), lacs et tourbières de grande valeur biologique et palynologique.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Voir fiche générale 0404ZOO. Présence du triton alpestre* dans le lac de la Cabane.
Floristique et forestier : Cette zone située aux marges sud occidentales de l'axe intra-alpin, offre donc des biotopes plus fragiles, et un intérêt floristique considérable. Elle possède de riches forêts de conifères : sapinière du Clôt du Dou, mélézin du Col bas, et cembraie très pure en lisière haute, mélézin et pinède à pins sylvestres du Bois de Montagnac. Dans l'étage alpin prospère une très remarquable flore marécageuse en bordure des lacs (vallons du Loup, de Provence, de l'Euve, d'Ambouin) : Juncus filiformis, et la station de Sphagnum la plus méridionale connue. Les lacs Noir, du Milieu, de l'Ouve présentent une flore alpine typique du Caricetum davallianae, ainsi que des plantes thermophiles d'eau (Menyanthes, Scirpus palustre). Ils recèlent également un intérêt palynologique. On trouve la rare orophyte Silene pusilla. La flore des crêtes du Col Bas est un mélange d'éléments intra-alpins Berardia lanuginosa*, Allium narcissiflorum et pré-alpins Bupleurum paetraeum.
Géologique et pédologique : Les crêtes de Dormillouse et Col Bas sont essentiellement composées de grès d'Annot. Le verrou du Lauzet constitue la limite ouest entre terrains autochtones et terrains charriés. C'est une gorge étroite, enfoncée dans un relief vigoureux se présentant comme des gradins calcaires étagés, séparés par des failles, et appartenant à différentes nappes de charriage.
Problèmes de gestion existants : Projet avancé de station de ski réalisé dans la zone des lacs. Des aménagements pour le ski de piste ont malheureusement été réalisés sur le plateau de Dormillouse. Il est à craindre à terme une disparition de ces milieux de zones humides intéressants. Suite à la destruction du tapis végétal du bassin versant alimentant ces zones, on risque une grande perturbation du régime des eaux qui passant d'un transport par suintement à un transport par ruissellement vont entraîner à terme un colmatage de ces zones.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Prendre en compte la gestion des richesses naturelles présentes dans les projets d'aménagement en cours. Assurer la préservation des localités d'espèces végétales remarquables et des sites écologiques remarquables (lacs, balcons du Lauzet, Col Bas, etc). Afin de protéger au maximum l'ensemble des zones humides, un arrêté préfectoral de conservation de biotope a été pris (arrêté du 21/11/86).
Références bibliographiques principales :
La vallée de l'Ubaye - Étude écologique et paysagère - Mission interministérielle pour la protection et l'aménagement de l'espace naturel méditerranéen.
BEAULIEU (JL. de), 1977 - Contribution à l'histoire tardiglaciaire des Alpes françaises méridionales - Thèse AIX-MARSEILLE AO 12669.
FISCHESSER et coll., 1980 - Étude pluridisciplinaire sur la vallée de l'Ubaye - CEMAGREF, GRENOBLE, étude n° 169.
LAVAGNE A., 1968 - La végétation forestière de la vallée de l'Ubaye et des pays de Vars. - Thèse AIX-MARSEILLE AO 1418.
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0404Z02 FORET DE LAVERQ - GRANDE SEOLANE - VALLEE DE LAVERQ
Commune(s) : MEOLANS-REVEL, LES THUILES, UVERNET-FOURS, PRADS-HAUTE-BLEONE.
Altitude minimale : 1600 Altitude maximale : 2960 Superficie: 3 300 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : La vallée de Laverq, située sur la commune de Méolans-Revel, est constituée par le bassin hydrographique du torrent "La Blanche de Laverq". Affluent de la rive gauche de l'Ubaye, son cours se développe sur une quinzaine de kilomètres. L'ensemble est ceinturé de hauts sommets : Au nord, Roche Bénite (2281 m), Petite Séolane (2854 m), Grande Séolane (2900 m) ; à l'Ouest, Pic de l'Aupillon (2507 m), Puy de la Sèche (2820 m) ; au sud, Tête de l'Estrop (2927 m), les 3 Évêchés (2819 m). C'est un espace homogène, avec un paysage caractéristique des vallées alpines avec le contraste habituel adret ensoleillé couvert de pâtures, ubac boisé de résineux.
La vallée d'origine glaciaire renferme en son fond un petit glacier : le glacier de la Blanche, le plus méridional des Alpes françaises. Intérêt historique de l'abbaye de Laverq.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : voir fiche générale 0404ZOO
Floristique et forestier : Cette vallée, adjacente méridionale de l'Ubaye, est d'une grande beauté et d'une grande richesse floristique. La couverture forestière de la zone qui comprend La forêt domaniale de Laverq, présente une grande diversité de formations végétales étagées du montagnard au subalpin
- érables et trembles, pins sylvestres, pessière dominante sur flore de sapinière où l'on trouve une rareté le Sedum monregalense*.
- pessière à myrtille dans le subalpin inférieur.
- mélézin (Geranium silvaticum, Chaerophyllum hirsutum et Pleurospermum austriacum) ou pinèdes à pin cembra aux-sous bois de rhododendron, alisier, airelle.
Citons brièvement quelques très intéressantes stations :
- îlots caducifoliés de Clarionds à Acer opalus, Sorbus aria, Lilium bulbiferum.
- les pelouses pseudo-alpines à Avena sempervirens, encore présentes en adret.
- les cembraies pures de Balaor.
- les mégaphorbiaies de Plan Bas et de la Pierre à Pleurospermum austriacum et Sedum monregalense*.
L'étage alpin est typique, avec les pelouses à Carex curvula, Elyna spicata, ou Sesleria caerulea, sur les hautes de gestion existants : non signalé.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Ce marécage des Eaux Tortes fait l'objet dcrêtes et les pentes fortes. On y trouve des éboulis à Ranunculus parnassifolius, ruisselets à Saxifraga stellaris, rochers à Potentilla nivalis. Présence de 1'Empetrum nigrum.
C'est l'étage des combes a neige avec les saules nains. C'est également à ce niveau que se situe le riche marécage tourbeux des Eaux Tortes (à Sparganium affine), qui offre à la fois un intérêt botanique, géologique et géomorphologique.
1 Géologique et pédologique : La vallée est une zone de contact entre la nappe des 3 Évêchés et les terrains autochtones sur lesquels elle repose. (La Blanche suit approximativement la ligne de séparation). Les versants sont recouverts de moraines à matrice argileuse.
C'est un ensemble géologique prestigieux : dolomite + flysch et grès d'Annot.
Problèmes 'une gestion adaptée à son exceptionnel intérêt, mise en oeuvre par l'ONF.
Références bibliographiques principales :
BESSON J., 1984 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA, zone de la forêt de Laverq.
BOREL L., LAVAGNE A. : Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA, zone de la forêt de Laverq.
FISCHESSER et coll. 1980 - Étude pluridisciplinaire sur la vallée de l'Ubaye - CEMAGREF - GRENOBLE - Étude n° 169.
GALLARDO M., 1985 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA, zone de la forêt de Laverq.
1 MILLE J.L., 1984 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA, zone de la forêt de Laverq.
RAPPORT DE PROPOSITION D'INSCRIPTION DU SITE A L'INVENTAIRE (loi du 2 mai 1930). - 1980
URNV - PLAISANCE G., 1977 : Projets de réserves naturelles Escreins, Val de Maurin, Trois Évêchés. Étude réLAVAGNE A., 1968 - La végétation forestière de la vallée de l'Ubaye - Thèse AIX-MARSEILLE AO 14.18.
alisée pour le compte du Ministère de l'Environnement.______________________
0405Z00 CLUE DE BARLES - CLUE DE VERDACHES
Altitude minimale : 800 Altitude maximale : 2189 Superficie: 3 700 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Magnifique territoire montagneux, sauvage, aux superbes peuplements forestiers. La vallée du Bès est spectaculaire Commune(s) : BARLES, AUZET, VERDACHES, LA ROBINE-SUR-GALABRE.
par ses clues : clue de Barles avec un impressionnant verrou rocheux, la clue de Verdaches, tranchée abrupte revêtue de végétation,
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Zone très sauvage, favorable aux grands rapaces (aigle royal* et faucon pèlerin* nicheurs) et aux Tétraonidés. Le crave* niche également dans ce secteur. Le chamois est présent.
Faunistique invertébrés : La montagne de Blayeul est très riche au niveau entomologique.
Floristique et forestier : Région riche en groupements, typique des Préalpes dignoises : l'étage subalpin est remplacé par des pelouses sèches. Elle est encore marquée par les influences méditerranéennes, et caractérisée par une chênaie pubescente à buis.
La clue de Verdaches est bordée en ubac par la pinède de pin sylvestre mésophile à piroles.
En adret cette formation est en mélange avec les pinèdes de substitution de la chênaie pubescente. On note des taches de hêtraie-sapinière de composition floristique variant selon l'exposition.
Les clues de Verdaches offrent une flore exceptionnelle très localisée due au microclimat humide et au substrat acide (quartzites) et biotope ombragé : entre autres, Sedum monregalense*, une endémique du sud-ouest des Alpes, Doronicum pardalianches.
Les clues de Barles et du Péouré, bordées de quelques taches de hêtraie pure (parmi les plus riches des Alpes-de-Haute-Provence), présentent surtout le grand intérêt de la série marginale du genévrier thurifère : genévrier, en stations disjointes et relictuelles dans les Alpes du Sud, dans les zones plus chaudes. On le trouve accompagné de Telephium imperati.
A la clue du Péouré, on peut trouver des espèces rares telles que Fritillaria involucrata endémique provenço-ligure, Iris lutescens endémique des régions méditerranéennes occidentales.
Présence de Lunaria rediviva sur les affleurements de quartzite du carbonifère. Sur le reste du massif : pré-bois à mélèzes, rhodoraies asylvatiques, pelouses de la série pseudo-alpine nivale. Dans les clues, ripisylves à aulne blanc avec Prunus padus.
Géologique et pédologique : Succession de très belles coupes lithologiques :
- Zones des clues de Verdaches : terrains triasiques et grès.
- Clue de Barles : terrains calcaires mésozoïques.
Problèmes de gestion existants : Piétinement d'une partie de la zone ; dépôts de sables, de graviers. Menace latente d'une école d'escalade.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Perpétuer la vocation naturelle de ce massif en favorisant l'extension du hêtre et du sapin partout où cela est possible.
Références bibliographiques principales :
ARCHILOQUE A., BOREL L., 1965 - Une série résiduelle du Juniperus thurifera dans les Alpes du Sud. Doc. Cart. Vég. Alpes Grenoble III 119.132
ARCHILOQUE A., BOREL L., LAVAGNE A., 1966-1970 - Feuille de la Javie au 1/50 000ème. Doc. carte Vég. Alpes Grenoble VIII 35-71.
BELLON J., TARRIER M., 1972 - Eucarabus mnonilis. F. et ses sous espèces provençales. Entomops, 27 : 79-86.
LAVAGNE A, 1966 - Un site à protéger : les clues de Verdaches. Bull. trim. Soc. Amis de l'Arbre - DIGNE.
MALAUSA J.C., 1984 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA, zone de la Clue de Barles, Clue de Verdaches.
MILLE J.L., 1984 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA, zone de la Clue de Barles, Clue de Verdaches.
REYNAUD P., MAZZOLI J., 1988 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA.
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0405G01 SITE A EMPREINTES DE PATTES D'OISEAUX DU MIOCENE DE BARLES
Commune(s) : LA JAVIE.
Altitude minimale : 800 Altitude maximale : 900 Superficie: 3,1 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Ce site est placé au sein de la molasse marine Miocène formant le synclinal d'Esclangon. Il s'agit d'une surface de banc de 5 x 1,50 m situé en bordure de la D9OOa allant de Digne à Barles (Burdigalien).
Intérêt de la zone :
Géologique et pédologique : Ce gisement, daté du tertiaire est un faciès sédimentaire marin offrant divers pôles d'attraction :
- intérêt sédimentaire : l'abondance de figures de courant permet de reconstituer la courantologie du milieu.
- intérêt paléo-écologique : les traces fossiles permettent de donner de bonnes indications de milieu, notamment des renseignements bathymétriques. Ces traces de fossiles et des ripple-marks se superposent et indiquent donc une "profondeur de dépôt quasi nulle, dans un environnement de "plage".
- intérêt pédagogique : les figures sédimentaires et les traces fossiles observées, ainsi que les déductions que l'on peut en retirer en font un site d'intérêt pédagogique.
Problèmes de gestion existants : Prélèvements d'empreintes et érosion. Aménagement en cours.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Ce site classé en réserve naturelle (décret n° 84-983 du 31/10/84) est géré par la Réserve Géologique de Haute Provence.
Références bibliographiques principales :
BEAUDOIN B., GIGOT P., 1971 - Figures de courant et traces de pattes d'oiseaux dans la molasse miocène de DIGNE, Basses-Alpes (France). - Sedimentology, vol. 17, 3-4, 241-256,
GOMEZ N., 1988 - Communication orale pour les inventaires ZNIEFF PACA. Site à empreintes de pattes d'oiseaux du Miocène de Barles.
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0405G02 SITE A EMPREINTES DE PATTES D'OISEAUX
Commune(s) : LA JAVIE.
Altitude minimale : 800 Altitude maximale : 1200 Superficie: 10 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Ce site est situé dans la série Miocène de Barles, au sein de la structure nommée : le "Vélodrome".
Intérêt de la zone :
Géologique et sédimentologique : Ce gisement, daté du tertiaire est un faciès sédimentaire de bordure littorale (Miocène) caractérisé par des empreintes de pattes d'oiseaux, et qui présente un intérêt ichnologique et paléo-écologique.
Problèmes de gestion existants : Prélèvements d'empreintes stoppés.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Ce site classé en Réserve naturelle (décret n° 84-983 du 31/10/84) est géré par la Réserve Géologique de Haute-Provence.
Références bibliographiques principales :
CONSERVATOIRE BOTANIQUE DE PORQUEROLLES - Réserve géologique de DIGNE : documentation ZNIEFF.
GOMEZ N., 1988 - Communication orale pour les inventaires ZNIEFF PACA. Site à empreintes de pattes d'oiseaux.
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0405G03 SITE A FIGURES DU BERRIASIEN
Commune(s) : LA ROBINE-SUR-GALABRE.
Altitude minimale : 850 Altitude maximale : 950 Superficie: 5,5 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description de la zone : Le site est placé en rive droite du Bès, juste avant les clues de Barles, sur le flanc sud de l'anticlinal de la Cloche de Barles. Les calcaires Berriasien dans lesquels se situe le site, passent insensiblement aux calcaires Kimmeridgien et Tithonique qui forment la Clue.
Intérêt de la zone :
Géologique et sédimentologique : Ce faciès sédimentaire marin présente une surface de banc ayant un intérêt sédimentologique : de nombreuses figures de paléocourants "Flute cast", "Crescent cast", "Tool cast", "Coupe channel", "Bounce cast" permettent de reconstituer le sens du courant et sa direction. Il possède également un intérêt stratigraphique et paléogéographique : les niveaux peuvent être datés grâce à la microfaune qu'ils renferment et les déductions faites à partir des figures de courant, intégrées dans la reconstitution paléogéographique de la région de Barles.
Problèmes de gestion existants : Prélèvement des figures stoppé.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Ce site classé en réserve naturelle (décret n° 84-983 du 31/10/84) est géré par la Réserve Géologique de Haute Provence.
Références bibliographiques principales :
BEAUDOIN B.. 1968 - Mise en évidence de paléocourants dans le Berriasien de Barles (B.A.). C.R. Acad. Sci., Paris, (D), 267, 152-155.
BEAUDOIN B., 1972 - Contribution à l'application des méthodes de l'analyse sédimentaire, à la reconstitution d'un bassin de sédimentation. Berriasien des chaînes subalpines méridionales. Thèse Doct. Ing. Univ. Caen, 144 p.
GOMEZ N., 1988 - Communication orale pour les inventaires ZNIEFF PACA. Site à figures sédimentaires du Berriasien.
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0405G04 CARBONIFERE DE BARLES
Commune(s) : BARLES.
Altitude minimale : 1050 Altitude maximale : 1050 Superficie: 12 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Gisement fossilifère, ce site placé dans la vallée du Bès, au niveau des Clues de Verdaches, est daté du Carbonifère et forme le c?ur de l'anticlinal de Barles.
Intérêt de la zone :
Géologique : Cette zone, faciès sédimentaire continental, contient un gisement fossilifère dont les intérêts sont divers :
- intérêts paléontologique et stratigraphique : les affleurements de Barles contiennent une riche flore permettant de les dater du Stéphanien supérieur (Carbonifère). Il s'agit notamment de Sigallaria, Sphenophyllum, Odontopteris, Pecopteris, Calamites.
- intérêts stratigraphique et régional : ces affleurements constituent le bassin houiller le plus récent des Alpes (zone externe).
Problèmes de gestion existants : Non signalés.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Ce site classé en Réserve naturelle (décret n° 84-983 du 31/10/84) est géré par la Réserve Géologique de Haute-Provence.
Références bibliographiques principales :
CHAVAN A., CAILLEUX A., 1957 - Détermination pratique des fossiles - Masson éd.
GREBER C., 1958 - Colloque sur le Carbonifère. Mémoire du BRGM N° 58, 187-196.
GOMEZ N., 1988 - Communication orale pour les inventaires ZNIEFF PACA. Carbonifère de Barles.
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0406G00 SITES A STEPHANOCERATIDES DU RAVIN DE DESCOURE
Commune(s) : BARLES.
Altitude minimale : 1100 Altitude maximale : 1100 Superficie: 5,5 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Ce site est placé en rive droite du ravin de Descoure au sein d'une coupe géologique dans le Lias provençal. Le site se situe dans les premiers bancs de calcaire marneux gris-noirs du Bajocien inférieur.
Intérêt de la zone :
Géologique : Ce faciès sédimentaire marin, daté du secondaire, présente un intérêt paléo-écologique et paléontologique : c'est un gisement fossilifère avec une surface de banc à stéphanocératidés (Stephanoceras humphresianum).
Problèmes de gestion existants : Prélèvement des fossiles stoppé.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Ce site classé en Réserve naturelle (décret n° 84.983 du 31/10/84) est géré par la Réserve Géologique de Haute Provence.
Références bibliographiques principales :
RÉSERVE GÉOLOGIQUE DE HAUTE PROVENCE - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA, zone du Ravin de Descoure.
GOMEZ N., 1988 - Communication orale pour les inventaires ZNIEFF PACA. Site à Stéphanocératidés du Ravin de Descoure.
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0407Z00 MONTAGNE DES MONGES - CLUE DE FEISSAL
Commune(s) : AUTHON, CASTELLARD-MELAN, BARLES, LA ROBINE-SUR-GALABRE, HAUTES-DUYES.
Altitude minimale : 1150 Altitude maximale : 2115 Superficie: 4150 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Territoire de haute montagne, ceinturé de sommets élevés : crête de Géruen au sud, crête de Conaples à l'ouest, crête du Raus, Sommet de la Cloche, Cloche de Barles à l'est.
La vallée du Vangon, qui court à l'est de la zone forme une clue au niveau de Feissal.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Le crave* est abondant. Présence d'une colonie abyssale de marmottes dans les éboulis sud
Floristique et forestier : Vaste zone de hauts massifs pré-alpins couverts de formations très variées :
- hêtraies avec lys rares Lilium pomponium, Lilium croceum et à Scilla bifolia,
- grande richesse en combe nivale à Eryngium spina-alba Villars,
- nombreuses associations pré-alpines nivales : pelouse à Anthoxanthum villosum et Deschampsia montana, Seslerietum praealpinum, Festucetum spadicaea prealpinum, Astragalitum eryngietosum. Pelouse à Avena sempervirens.
Il faut noter l'existence d'éléments méridionaux :
- rochers à Genista villarsii et Ephedra villarsii,
- barres rocheuses à Delphinium fissum,
- présence du pin cembra au pied des falaises,
- présence de l'edelweiss.
Problèmes de gestion existants : Non signalés
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Continuer le mode de gestion actuel. La surcharge pastorale pourrait à terme poser des problèmes de gestion dans certains secteurs.
Références bibliographiques principales :
ARCHILOQUE A., BOREL L., LAVAGNE A., 1966 - 1970 - Feuille de la Javie. Doc. Vég. Cart. Alpes, Grenoble VIII 35 à 71.
BOREL L., LAVAGNE A. - A propos d'une station de "Reine des Alpes" signalée dans la région d'Ainac-Lambert. Bull. Soc. Sci. et Litt. des Basses-Alpes, 38 n° 239 DIGNE 1-4
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0408G00 SITE A ICHTYOSAURE DE LA ROBINE
Commune(s) : LA ROBINE-SUR-GALABRE.
Altitude minimale : 850 Altitude maximale : 850 Superficie: 1 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Gisement caractéristique. Ce site est situé sur un niveau du Toarcien moyen faisant partie de la série Liasique du synclinal de la Robine.
Intérêt de la zone :
Géologique et paléontologique : Ce gisement caractéristique, daté du secondaire, est un faciès marin (présence d'un hard ground). On y a trouvé un spécimen rarissime pour la région : un squelette d'ichtyosaure, reptile marin d'une longueur de 4,20 mètres, de l'espèce Ichthyosaurus tuemuirostris, complet en connexion.
Problèmes de gestion existants : Ce site, protégé par un aménagement type "musée de site" est entièrement préservé. Propriété domaniale récemment acquise par l'ONF.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Ce site classé en réserve naturelle (décret n° 84-983 du 31/10184) est géré par la Réserve Géologique de Haute Provence.
Références bibliographiques principales :
MARTINI G., 1979 - Rapport sur la réserve géologique de Digne Inscription provisoire de sites.
MARTINI G., 1979 - Aménagement d'une réserve géologique dans les Alpes-de-Haute-Provence. - DEA MARSEILLE.
GOMEZ N., 1988 - Communication orale pour les inventaires ZNIEFF PACA. Site à ichtyosaure de la Robine (Réserve Géologique de Haute Provence).
RÉSERVE GÉOLOGIQUE DE HAUTE PROVENCE - L'ichtyosaure. Site classé. Dépliant. Éd. Réserve Géologique.
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0409G00 SITE A AMPHIOPE D'AURIBEAU
Commune(s) : HAUTES-DUYES.
Altitude minimale : 980 Altitude maximale : 980 Superficie: - ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Gisement type.
Intérêt de la zone :
Géologique et paléontologique : C'est un gisement type, de l'ère tertiaire, à faciès marin. Dans cet exceptionnel site fossilifère sont observées de nombreuses Amphiope bioculata (Échinoderme de la famille des Scutellidés), ainsi qu'une grande diversité d'associations d'espèces apportant d'importantes indications paléo-écologiques.
On note également la présence de balanes, bois flottés, terriers...
Problèmes de gestion existants : Non signalé.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Ce site classé en Réserve naturelle (décret n° 84.983 du 31110/84) est géré par la Réserve géologique de Haute Provence.
Références bibliographiques principales :
GOMEZ N., 1988 - Communication orale pour les inventaires ZNIEFF PACA. Site à Amphiope d'Auribeau (Réserve Géologique de Haute Provence).
MARTINI G., 1979 - Rapport sur la réserve géologique de DIGNE Inscription provisoire de sites.
ROUBAUD J.L., 1985 - Étude paléo-écologique du site Miocène à Amphiope bioculata de la réserve géologique de Haute Provence. D.E.A., sept. 1985, p. 1-51.
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0410G00 GISEMENT FOSSILIFERE DU VANSON
Commune(s) : AUTHON.
Altitude minimale : 1300 Altitude maximale : 1300 Superficie: 1 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et Paysagère : Gisement fossilifère.
Intérêt de la zone :
Géologique et pédologique : Ce gisement fossilifère, daté du secondaire, offre un faciès sédimentaire marin. De grand intérêt paléontologique, il renferme de très nombreux fossiles dont trois espèces d'ammonites.
Problèmes de gestion existants : Risques de prélèvements divers.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Conserver ce site intact. Ne pas faire de publicité particulière autour de la présence de fossiles sur le site suffit souvent à éviter tout acte de vandalisme mercantile.
Références bibliographiques principales :
OLLIVIER C., 1983 - Sites fossilifères des Alpes de Haute Provence - Ollivier éd., 173 p.
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0411Z00 PIERRE ECRITE - BAUME - ROCHER DE DROMONT
Commune(s) : SISTERON, ENTREPIERRES, VALERNES, ST-GENIEZ, AUTHON
Altitude minimale : 820 Altitude maximale : 1400 Superficie: 2600 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Cet ensemble de moyenne montagne se compose d'éléments variés et pittoresques, d'altitudes diverses : Montagne de la Baume (1147 m), Montagne de Gache (1356 m), Rocher de Dromont (1285 m).
Il offre, tout près de SISTERON, un étonnant échantillonnage de pôles d'attraction: grand intérêt biologique, existence de sites fossilifères, existence de curiosités archéologiques, dalles et monuments romains.
Sites archéologiques de la Pierre Écrite.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Cette zone abrite des grands rapaces (aigle royal* et circaète*), des galliformes (tétras lyre* et perdrix bartavelle*). Le tichodrome échelette* et le merle de roche* nichent dans les falaises. En 1985, deux vautours fauves* ont été observés dans ce secteur.
Floristique et Forestier : Les grandes formations végétales sont pour la Montagne de la Baume : série subméditerranéenne du chêne pubescent : bois et taillis à Buxus sempervirens*, et lavandaie, et pour la Montagne de Gache : série subméditerranéenne du chêne pubescent et série montagnarde du hêtre : hêtraie mésophile avec faciès à Trochiscanthes nodiflorus vers la crête (hêtraie de St Michel et de Gache).
Cet endroit présente une très grande richesse en groupements rupicoles dans les clues et les défilés, où on note une forte abondance de saxifrages : Saxifraga lingulata, Saxifraga lantoscana*. Le Rocher de la Baume de Sisteron abrite Telephium imperati et Ephedra villarsii. Présence de Eryngium spina-alba.
Problèmes de gestion existants :
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Prudence pour les reboisements en espèces non indigènes et notamment le pin noir d'Autriche. Favoriser l'extension de la hêtraie là où cela est possible
Références bibliographiques principales :
BERNOIS J., FOURNIER R., 1985 - Feuille de liaison du CEEP, n° 12.
GALLARDO M., 1984 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA, zone de PIERRE ÉCRITE, BAUME, ROCHER DE DROMONT.
GOBERT, PAUTOU, 1972 - Feuille de Sisteron au 1/50 OOOème, Doc. Cart. Vég. Alp. Grenoble X, 61-80.
LAURENT, 1937 - Catalogue des plantes vasculaires des Basses Alpes - MARSEILLE.
LAVAGNE A., 1985 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA, zone de PIERRE ÉCRITE, BAUME, ROCHER DE DROMONT;
MILLE J.L., MAZZOLI J., REYNAUD P., 1988 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA. Zone de Pierre Écrite - Dromont.
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0412Z00 ADRET DE ST-VINCENT-SUR-JABRON
Commune(s) : ST-VINCENT-SUR-JABRON.
Altitude minimale : 700 Altitude maximale : 1200 Superficie: 550 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Paysage type de lavandaies du Haut-Jabron.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Zone de chasse du circaète*. Nidification de l'engoulevent*.
Floristique et forestier : L'intérêt réside dans l'ensemble offrant un paysage très typique des lavandaies du Haut-Jabron (groupements à Genista cinerea et Lavandula vera) et particulièrement dans la flore des barres rocailleuses et des rochers où BREISTROFFER a signalé Telephium imperati et Hesperis laciniata (espèces thermophiles de la niche écologique du genévrier thurifère).
Une remarquable pelouse pseudo-alpine couvre le haut de l'ubac de la montagne de Mare (1603 m).
Problèmes de gestion existants :
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Maintenir l'exploitation pastorale actuelle. Éviter les reboisements en espèces non indigènes, surtout sur les zones à Telephium et Hesperis
Références bibliographiques principales :
LIEUTAGHI P.,1985 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA zone de St Vincent sur Jabron.
MILLE J.L., 1985 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA. Zone de l'adret de St Vincent sur Jabron.
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0413T00 REGION DE REVEST-DU-BION
Commune(s) : REVEST-DU-BION, REDORTIERS, LA ROCHEGIRON, SAUMANE
Altitude minimale : 800 Altitude maximale : 1427 Superficie: 3200 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Située en plein coeur du pays d'Albion, cette zone forme transition entre Ventoux et Montagne d'Albion à l'ouest et Montagne de Lure à l'est. Le plateau, socle calcaire d'une épaisseur moyenne de 600 m environ, présente un relief caractéristique : plaine inclinée vers le sud-est. Il est revêtu d'une chênaie blanche, interrompue par de larges étendues de lavandaies ou de châtaigneraies ou d'une lande à Sarothamnus sur les faciès siliceux.
Intérêt de la zone :
Floristique et Forestier : Une de ses plus grandes originalités est d'offrir la seule lande à Sarothamnus scoparius du département, avec, en plus, le châtaignier et des compagnes acidophiles : Calluna vulgaris, Deschampsia flexuosa, Jasione montana. Toutes ces espèces croissent sur terrain siliceux, sur la lande de grès glauconieux du Crétacé. Ce style de végétation est le mieux développé vers Merve, plateau des Craves, ravin de Brusquet. Cette spécificité se retrouve également dans la flore des lichens.
Géologique et pédologique : De la même façon que les massifs calcaires de la région, le plateau d'Albion est soumis au phénomène karstique : les marno-calcaires sont creusés de vallons profonds, de dolines, de nombreux avens.
Les eaux circulent dans un réseau souterrain et labyrinthique. L'argile rouge de décalcification occupe les dépressions. Les silex, inaltérables, recouvrent d'immenses surfaces. Présence de grès glauconieux du Crétacé.
Problèmes de gestion existants :
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Maintien des activités traditionnelles, et notamment le pastoralisme.
Références bibliographiques principales :
AUBERT G., 1963 - Sarothamnus scoparius et Ulex europaeus en Provence. Bull. Soc. linn. Provence, XXIII, 78-81.
CLAUZADE, 1985 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA, zone du REVEST-DU-BION.
GOBERT, PAUTOU, 1972 - Feuille de SISTERON, carte au 1/50 000ème. Doc. Vég. Alpes, GRENOBLE, X. 61-80.
MATHON, 1952 - Étude phytosociologique de la montagne de Lure. Thèse - 2 tomes.
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0414Z00 MONTAGNE DE LURE
Commune(s) : ST-VINCENT-SUR-JABRON, CHATEAUNEUF-MIRAVAIL, NOYERS-SUR-JABRON, MALLEFOUGASSE-AUGES, CRUIS, ST-ETIENNE-LES-ORGUES, LARDIERS, L'HOSPITALET, PEYRUIS.
Altitude minimale : 900 Altitude maximale : 1827 Superficie: 20 000 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Sur plusieurs milliers d'hectares s'étire un des territoires les plus sauvages qui constitue en même temps le plus bel itinéraire touristique de la Haute-Provence.
La Montagne de Lure fait partie, avec le Ventoux - dont elle est le prolongement naturel -, le Lubéron, et les massifs de Basse-Provence, des grands chaînons pyrénéo-provençaux qui s'érigèrent antérieurement aux Alpes (ils sont tous orientés Est Ouest).
La Crête de Lure s'étend sur une cinquantaine de kilomètres de long, et sépare la Provence et le Dauphiné.
La Montagne s'étage en coteaux et en combes d'où elle surplombe abruptement le Jabron de son versant nord et la Durance, côté est, cependant que son adret descend doucement vers le bassin de Forcalquier.
Son point culminant, le Signal de Lure (1827 m) découvre un panorama unique sur le littoral et les montagnes du Briançonnais, la Vanoise, l'Obion, les Cévennes, le Ventoux.
Avec une succession de champs de lavande et d'amandiers, et de hêtraies et sapinières denses en ubac, elle offre une flore et une faune exceptionnelles, ainsi que de nombreux fossiles.
Carrefour biogéographique et conservatoire d'espèces relictuelles végétales et animales, la Montagne de Lure est d'intérêt prioritaire pour la région.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : La très grande diversité de milieux permet une exceptionnelle richesse biologique, sauvegardée par le caractère sauvage de la zone.
- Principale population française actuellement connue de vipère d'Orsini*.
- Nombreux rapaces tels que : hibou grand-duc*, autour*, circaète*, bondrée*, faucon pèlerin*, chouette chevêche*, buse variable*, aigle royal*.
- Avifaune riche et très diversifiée : pic noir*, merle de roche*, crave*, traquet motteux*, pipit spioncelle*, bec croisé* ainsi qu'une population de gélinotte et de tétras lyre .
La vallée du Jabron comporte certaines espèces très remarquables : petit gravelot*, ?dicnème*, faucon hobereau*, torcol*. La hêtraie sapinière abrite une large avifaune montagnarde. On y rencontre une petite population de chamois comportant quelques individus et le chevreuil est également présent.
Faunistique invertébrés : Entomofaune très riche et très diversifiée caractéristique des montagnes provençales. Les crêtes et pelouses sommitales comportent d'importants peuplements d'espèces rares telles que Chrysocarabus auratus, ou menacées et protégées par la loi : Chrysocarabus honnorati ventouxensis*, forme qui apparaît après les grands froids et qui est très recherchée.
La montagne de Pélegrine offre une grande richesse en Lépidoptères. Présence du rarissime Entelocarabus alysidotus.
Floristique et forestier : La Montagne de Lure compte parmi les massifs les plus prestigieux des Préalpes occidentales
L'intérêt réside dans l'opulence des formations végétales.
En versant sud règnent la série subméditerranéenne du chêne pubescent : bois et taillis, landes à buis, landes à genêt cendré, et la série mésophile du hêtre, aux diverses formations imbriquées en mosaïques à lavandaie à Lavandula vera, lande à Juniperus nana, taillis, hêtraie mésophile.
A l'ubac, se développent la hêtraie mésohygrophile à Calamintha grandiflora de 1200 m à 1600 m environ, puis la hêtraie sapinière ou la sapinière pure, avec Lonicera alpigena et Lonicera nigra et les deux dentaires.
Au sommet de l'adret, entre 1600 m et 1800 m, s'épanouit la prairie pseudo-alpine, une des plus typiques connues (pelouses à Anthoxanthum odoratum et Festuca duriuscula).
Une des particularités réside également dans la présence d'un fond floristique original, souvent endémique, comprenant notamment : Genista radiata, Eryngium spina alba, Androsace villosa.
Le plateau du Jas de Madame recèle nombre d'espèces remarquables : Stachys heracleus, Nepeta nuda, Centaurea variegata, Aconitum anthora....
On peut trouver, sur la Pélegrine, la seule localité d'Ulmus montana de Lure.
Il existe, de plus, une flore typique d'éboulis : Crepis pygmaea, Viola cenisia.
Géologique et pédologique : La Montagne de Lure fait partie des "chaînons pyrénéo-provençaux", comme le Ventoux, le Lubéron, la Trévaresse, l'Etoile, la Ste-Victoire, la Ste-Baume.
Elle est exclusivement formée de terrains sédimentaires à dominante calcaire, du Jurassique et du Crétacé, avec quelques affleurements de molasse tertiaire en vallée du Jabron.
Les fossiles abondants et de qualité sont datés principalement du Berriasien, du Valanginien, de l'Hauterivien, ou du Barrémien.
Lure est également intéressante pour l'étude de la succession des étages dans le secondaire, et pour celle des plissements.
Problèmes de gestion existants :
- Dérangements occasionnés à l'avifaune par la pratique du deltaplane et des ULM.
- Dans la vallée du Jabron, rectification du lit.
- Menaces de boisements sur d'anciennes lavandaies, pelouses steppiques à Astragalus vesicarius et landes pour le Jas de Madame, Pélegrine et Sumion.
- Pelouse sommitale de Lure endommagée par le relais hertzien.
- Pression touristique très forte.
- Prélèvements entomologiques abusifs, surtout effectués par des touristes allemands arrivant par cars entiers.
- Le pâturage en forêt dans la zone Jas de Madame - Pas des Portes a un effet désastreux sur la flore : disparition de stations de Nepeta nuda, Stachys heracleus* Aconitum anthora.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : L'intérêt exceptionnel de la montagne de Lure mériterait une attention particulière. L'attrait touristique pour ces lieux prestigieux étant tout à fait prévisible, les moyens mis à la disposition du gestionnaire ainsi que les méthodes de gestion appliquées devraient être à la mesure de cette fréquentation.
Conserver ces lieux en l'état en évitant les aménagements importants. Mettre en ?uvre une gestion favorisant l'extension du hêtre et du sapin et prenant en compte les espèces rares présentes et en protégeant leur biotope.
Préserver les pelouses sommitales et les pelouses steppiques de tout boisement afin de conserver les formations exceptionnelles qu'elles représentent.
Contrôler la fréquentation touristique et les prélèvements d'insectes. Tout prélèvement d'insectes protégés doit être prohibé.
Limiter les activités de deltaplane et d'ULM sur le massif.
Contrôler et répartir la charge pastorale.
Références bibliographiques principales :
AUBERT G., 1963 - Sarothamnus scoparius (L.) Winner et Ulex europaeus L. en Provence. - Bull. Soc. Linn. Provence XXIII.
BESSON J., 1984 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA, zone de la Montagne de Lure.
CAILLOL H., 1908 - Catalogue des Coléoptères de Provence. Soc. Sc. Nat. Provence, 1, 1-521.
CHEYLAN M., 1984 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA, zone de la Montagne de Lure.
GALLARDO M., 1984 - Avifaune nicheuse de la Montagne de Lure (additif). Bull. Cent. Rech. Ornith. Provence, 6.
GOBERT J., PAUTOU G., 1972 - Feuille de SISTERON au 1/50 OOOème Doc. Vég. Alpes, Grenoble, X, 61-80.
ISENMANN P., 1984 - l'avifaune nicheuse de la Montagne de Lure. Bull. Cent. Rech. Ornith. Provence, 6.
LIEUTAGHI P., 1984 - Notes et observations de terrain.
MALAUSA J.C., 1984 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA, zone de la montagne de Lure, crêtes et pelouses sommitales.
MATHON C., 1947 - Les lavandaies de la Montagne de Lure (Basses Alpes) - Ébauche préliminaire. Bull. Soc. Bot. France - 94, 7-8, 244-248.
MATHON C., 1949 - Note sommaire sur la végétation de la Montagne de Lure (B.A.) Bull. Soc. Linn. Lyon, 18, 66-75.
MATHON C., 1950 - Notes sur quelques plantes nouvelles ou intéressantes de Haute-Provence occidentale. - Le Monde des Plantes, 266, 19-20.
MATHON C., 1952 - Thèse - Étude phytosociologique de la Montagne de Lure. - Travaux en cours - CERPAM AIX - Labo phytosociologie AIX MARSEILLE I.
Randonnées en Montagne de Lure, 1975 - Les Alpes de Lumière, n° 54.
RAMADE F., 1970 - Contribution à l'étude des Hétéroptères terrestres de Provence (4ème note). Bull. Soc. Ent. France, 75 (1-2) : 18-24.
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0415G00 GISEMENT FOSSILIFERE DE NOYERS
Commune(s) : SISTERON, BEVONS.
Altitude minimale : 470 Altitude maximale : 470 Superficie: 20 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Gisement fossilifère
Intérêt de la zone :
Géologique et pédologique : Ce faciès sédimentaire marin, daté du secondaire, offre un intérêt paléontologique en tant que gisement fossilifère à Crioceras duvali.
Problèmes de gestion existants : Risques de prélèvements divers. Conserver ces lieux intacts, en évitant les mouvements de terrain, les prélèvements de matériaux, les remblais et les déblais.
Ne pas faire de publicité particulière autour de la présence de fossiles sur le site suffit souvent à éviter tout acte de vandalisme mercantile.
Lorsque par contre, le site est connu et fait déjà l'objet d'un pillage important, il est indispensable de faire cesser les prélèvements au travers d'une réglementation accompagnée d'une surveillance régulière.
Dans ce cas, il est particulièrement conseillé de donner un côté positif à ces actions par une valorisation à caractère pédagogique. L'expérience de la réserve géologique de Haute Provence constitue dans ce domaine un exemple qui a fait la preuve de son efficacité.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Site à surveiller.
Références bibliographiques principales :
OLLIVIER C., 1983 - Sites fossilifères des Alpes de Haute Provence - OLLIVIER éd., 173 p
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0416Z00 PIC D'OISE
Commune(s) : CHAMPTERCIER.
Altitude minimale : 650 Altitude maximale : 1140 Superficie: 700 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Ce territoire de montagne peu élevé, situé en bordure de Bléone, est limité au Nord par la pittoresque vallée des Duyes. Le Pic d'Oise (1140 m) offre un superbe panorama circulaire. Les paysages, divers, font alterner chênaies, pinèdes à pins sylvestres, pâturages, vignes, champs de lavandes ou d'amandiers.
Intérêt de la zone :
Faunistique invertébrés : La montagne sert de secteur de concentration à la coccinelle migratrice Semiodalia undecimpunctata. Les populations se rassemblent en hiver pour passer la saison en diapause sur les hauteurs. (le même phénomène se produit sur les hauteurs du Mont Cousson). Ces populations présentent un très grand intérêt pour l'agriculture régionale.
Problèmes de gestion existants : Non signalé.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Perpétuer les modes de gestion actuels. Protéger le sommet avec pierriers
Références bibliographiques principales :
IPERTI G., - La migration chez les coccinelles. Ann. Épiphytes, 18 (1) : 1~8-119.
MALAUSA JC., 1984 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA, zone du Pic d'Oise.
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0417Z00 RIPISYLVES DE LA DURANCE
Commune(s) : VILLENEUVE, ORAISON, LA BRILLANNE, LURS, GANAGOBIE, PEYRUIS, LES MEES, MANOSQUE, VALENSOLE, GREOUX-LES-BAINS.
Altitude minimale : 350 Altitude maximale : 460 Superficie: 2 400 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Cette zone, remarquable sur le plan biologique, offre une grande richesse qualitative. La ripisylve, formée de peupliers blancs et de saules, est probablement le biotope le plus complet du département. Le facteur eau explique la diversité des milieux (ripisylves, gravières, marais, fleuves,) elle même génératrice d'une grande variété de communautés animales.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : L'avifaune très diversifiée possède, entre autres espèces principales :
- en nidification : guilde des pics*, des mésanges*, des fauvettes*, loriot*, milan noir*, torcol fourmilier*.
- ou de passage : cigogne noire*, faucon émerillon*, faucon kobez*, mésange rémiz*...
Le nombre de 117 espèces nicheuses a été retenu comme estimation pour ce secteur de la Durance, c'est à dire environ la moitié de l'avifaune nicheuse française. Cette zone comporte un ensemble de biotopes très intéressants, mais dont le peuplement est vulnérable puisque de nombreuses espèces sont étroitement liées à un seul milieu, au moins pour la nidification.
Faunistique invertébrés : Structure détaillée, et bien représentative d'une communauté de ripisylve bien développée et ancienne.
Floristique et forestier : La ripisylve, à peupliers blancs et saules, représente la plus importante forêt hygrophile de la région PACA. Elle se compose d'essences médio-européennes, comme Frangula alnus, très rare en région méditerranéenne, mais assez abondant ici.
Problèmes de gestion existants : Les travaux de construction de l'autoroute ont réduit très fortement ce milieu. La régularisation de la Durance et l'interruption des apports marneux ont conduit à de nouvelles conditions de milieux, milieu en évolution notamment en ce qui concerne les peuplements forestiers. Ce milieu a été défriché au cours de l'hiver 87-88 pour la réalisation de l'infrastructure autoroutière Aix-Sisteron (A 51). Il subsiste des lambeaux de ripisylve en rive gauche (Les Mées).
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : La protection de cette ripisylve devrait être prise en compte.
Références bibliographiques principales :
BIGOT L, 1977 - Rapport concernant "Deux types de zoocénoses dans la moyenne vallée de la Durance" - (Demandé par le Canal de Provence). 1-6.
CROCQ C., 1975 - L'avifaune nicheuse de la Durance dans les Alpes-de-Haute-Provence - Alauda 43 (4), 337-362.
CROCQ C., 1988 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA, zone des Mées, Oraison.
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0418Z00 GANAGOBIE
Commune(s) : GANAGOBIE, PEYRUIS, CHATEAUNEUF-VAL-ST-DONAT, MALLEFOUGASSE-AUGES
Altitude minimale : 400 Altitude maximale : 877 Superficie: 2 100 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et Paysagère : Le site de GANAGOBIE et son monastère constituent un extraordinaire ensemble : haut lieu des Alpes de Provence, ancré au bord de la Durance qu'il domine de plus de 300 m, le plateau s'étend à 650-700 m sur une soixantaine d'hectares, préservé sur tout son pourtour par d'infranchissables falaises. Les bâtiments offrent un grand intérêt archéologique : ils recèlent, entre autres, les plus belles mosaïques romanes du midi. Révélant des panoramas de qualité sur la Durance, c'est un paysage varié, coupe de baumes et de sources.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Secteur où niche l'engoulevent*.
Faunistique invertébrés : Zone peu prospectée mais apparaissant comme très intéressante. L'entomofaune liée à cette chênaie verte très ancienne mériterait d'être mieux connue.
Floristique et forestier : L'intérêt floristique de cette zone est constitué par la yeuseraie climacique ceinturant les prieurés. On observe donc des zones forestières bien préservées autour des monastères, notamment à Ganagobie où s'épanouit une des plus internes chênaies vertes de la Basse Durance. On y a trouvé la très rare Clematis recta. On note aussi des faciès à genévriers et pins d'Alep.
Les ravins des affluents de la Durance, et des affleurements siliceux vers St-Donat devraient révéler des surprises biologiques. On y connait déjà le rare Sorbus X confusa.
Problèmes de gestion existants : Non signalé
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Maintenir le mode de gestion actuel.
Références bibliographiques principales :
ARCHILOQUE A., BOREL L., DEVAUX JP., 1969 - Installation de biotopes nouveaux dans le lit de la Durance - Ann. Fac. Sc. de Marseille, t. XLII, 21-34.
BOREL L. : carte manuscrite.
LIEUTAGHI P., 1984 - Observations et notes de terrain. Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA, zone de Ganagobie.
MILLE J.L., 1988 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA. Zone de Ganagobie.
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0419Z00 FORET DOMANIALE DE SIGONCE
Commune(s) : REVEST-ST-MARTIN, FONTIENNE, ST-ETIENNE-LES-ORGUES, MONTLAUX
Altitude minimale : 600 Altitude maximale : 800 Superficie: 650 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : La forêt domaniale de Sigonce est implantée au pied de la Montagne de Lure, dans le Bassin de Forcalquier. Elle se développe sur un affleurement cénomanien.
Riche zone biologique, elle comporte de très beaux boisements de chênes caducifoliés, avec une myriade de taxons rares. La faune, souvent commune avec Lure est également intéressante.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Zone intéressante présentant une riche avifaune forestière avec en particulier le tétras lyre qui se trouve en limite sud ouest de son aire de répartition.
Présence de la vipère d'Orsini*.
Dans ce secteur est présent le hibou grand-duc* et les crêtes sont une zone de chasse pour le Circaète*. On y rencontre la pie grièche écorcheur*et la pie grièche à tête rousse*.
Floristique et forestier : Forêt de chêne pubescent avec présence du chêne sessiliflore. La flore acidophile y est très intéressante avec des spécificités comme Viola mirabilis et un cortège d'espèces rares ou intéressantes comme Anthericum ramosum, Senecio doronicum ssp gerardi, Lilium martagon, ou Cistus laurifolius.
1 Problèmes de gestion existants : Non signalés.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Il faudrait une exploration très poussée de ce site très riche, entre autres pour connaître parfaitement le stations du Quercus sessiflora. Maintenir la gestion existante en protégeant les localités de chênes.
Références bibliographiques principales :
GENIN J.C., 1988 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA. Zone de Sigonce. LEGRE, 1915 - Herborisations.
LIEUTAGHI P., 1985 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA. Zone de Sigonce.
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0420Z00 ROCHER DES MOURRES
Commune(s) : FORCALQUIER, FONTIENNE, LIMANS, ST-ETIENNE-LES-ORGUES
Altitude minimale : 600 Altitude maximale : 900 Superficie: 300 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Cette zone est située en plein pays de Forcalquier, large bassin enclos entre Lure et Lubéron, et la vallée de la Durance à l'est. C'est le secteur des "Préalpes du Sud", avec ses coteaux bien exposés, l'ensoleillement généreux et les microclimats multiples qui expliquent le nombre et la variété des espèces y vivant.
Les qualités du climat et l'exceptionnelle pureté de l'air ont valu à cette région l'implantation de l'Observatoire de Haute Provence, basé à St-Michel-l'Observatoire.
Les rochers des Mourres, bizarrement modelés par l'érosion, dressent leurs formes étranges en bordure de route.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Sur ce site, une colonie de guêpiers*abritent plus de 100 couples nicheurs.
Faunistique invertébrés : Ce milieu aride renferme une riche faune entomologique qui devrait faire l'objet d'une étude plus approfondie, surtout au niveau des sites ruiniformes des Mourres.
Floristique et forestier : C'est une zone très typique des pelouses steppiques de la Basse Durance à Stipa pennata, Stipa capillata. Elle offre une belle station de Genista villarsii ainsi que des junipéraies à Juniperus phoenicea parasité par le très rare Arceuthobium oxycedri dont c'est une des dernières stations connues.
Il y a été trouvé Scabiosa graminifolia, Allium flavum, Scorzonera hirsuta, Loroglossum hirsutum.
Problèmes de gestion existants : Non signalé.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Maintien des activités pastorales traditionnelles. Éviter reboisements et extension des cultures (notamment des lavandaies).
Références bibliographiques principales :
CLAUZADE, notes personnelles.
GENIN J.C., TARDIEU C., VAN OYE P., 1988 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA. Zone du rocher des Mourres.
LIEUTAGHI P., 1984 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA, zone du Bois du Roi, Rocher des Mourres.
LAURENT, 1937 - Catalogue des plantes vasculaires des Basses Alpes - Marseille.
SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE, 1967 - Documents inédits.
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0421Z00 CANON DU CALAVON A OPPEDETTE
Commune(s) : OPPEDETTE.
Altitude minimale : 450 Altitude maximale : 860 Superficie: 100 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Les gorges d'Oppedette comptent parmi les deux principales curiosités géologiques des Monts de Vaucluse. Saignée de 2,5 km taillée abruptement entre deux falaises verticales de 150 m de haut, elles abritent le lit quasi inaccessible du Calavon. Le canyon, dont la largeur du fond n'est que de quelques mètres, est souvent rétréci par des goulets. Il est réputé pour la fulgurante ascension des eaux qu'il connait par temps d'orage.
Le relief karstique explique que les falaises soient creusées de "gours" ou marmites de géant, et de trous d'eau, ou "tines", en aval, ainsi que d'avens spectaculaires.
Ces gorges comparables à celles de l'Ardèche ou du Verdon, ont conservé une flore relictuelle d'origine tertiaire avec des spécimens uniques en Provence. Des micromilieux très variés permettent la cohabitation d'espèces végétales d'exigences écologiques très diverses.
L'ensemble est remarquable à de nombreux points de vue esthétique, floristique, faunistique.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Cette zone abrite une petite population de cerfs. L'avifaune est riche en éléments très intéressants : pour les rapaces, le circaète Jean le Blanc*, nicheur et le faucon pèlerin*. Présence du moineau soulcie*, du merle bleu*.
Floristique et forestier : Les milieux rupestres, et en particulier le canyon du Haut-Calavon recèlent toute une flore intéressante, restant parfois à découvrir, d'espèces souvent rares et menacées : Saxifraga lingulata, Hieracium stelligerum ssp. albogilvum et ses hybrides, Helianthemum glabrum (importante découverte car il est nouveau pour le sud-est), le très rare Delphinium fissum, Ulmus glabra, Phillyrea latifolia , quelques stations de Cistus salviaefolius existent sur les graviers du fond des gorges. Telephium imperati qui a déjà été observé sur les vieux murs d'Oppedette pourrait s'y trouver.
Problèmes de gestion existants : Non signalé
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Maintenir la gestion actuelle.
Références bibliographiques principales :
GALLARDO M., 1984 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF - Zone du Calavon-Oppedette.
LIEUTAGHI P., 1985 - Rapport réalisé pour les inventaires ZNIEFF PACA sur la région d'Oppedette.
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0422A00 AGROSYSTEMES DE MANE
Commune(s) : MANE, FORCALQUIER, ST-MICHEL L'OBSERVATOIRE, DAUPHIN, MANE
Altitude minimale : 400 Altitude maximale : 680 Superficie: 4 000 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Intérêt de la zone :
Description écologique et paysagère : La région Mane-Forcalquier constitue un lieu touristique célèbre pour ses "cabanons gaulois" comparables à ceux crées, au néolithique, au quartier de Beauchamp (plus grand atelier de fabrication de pressoirs en pierre taillée connu).
La région est riche en monuments et en antiquités :
- voie domitienne jalonnée de stations antiques, nécropoles, tabernacles et mausolées,
- route romane jalonnée de chapelle du XIIème , St Paul, St-Michel, ND. de Salagon, etc.
De nombreuses carrières ont exploité depuis l'antiquité la "pierre de Mane" qui constitue tous les monuments de la région.
La construction de la retenue de la Laye a permis d'irriguer une vaste plaine fertile, ensemble d'agrosystèmes du plus grand intérêt.
Faunistique vertébrés : En période de reproduction sont présentes des espèces prestigieuses et caractéristiques des agrosystèmes provençaux tel l'?dicnème criard*, le Rollier*, le Coucou gris*, la Pie grièche grise* et la Pie grièche à tête rousse*. Une Outarde* a également été observée.
Dans la rivière du Largue niche le Martin pêcheur* et le Cincle plongeur*.
Floristique et forestier : Si la flore des cultures de grande production (melon,etc...) se banalise avec son cortège de nitrophiles communes, les céréales, par contre, et notamment dans les champs peu traités des collines ou des zones non arrosables, conservent de nombreuses espèces messicoles souvent rares ou disparues ailleurs comme : -
-Vaccaria pyramidata , très abondante dans certains secteurs de la plaine. -
- Adonis flammeus, Adonis aestivalis, Adonis autumnalis, -
-Delphinium pubescens
- Cnicus benedictus
-Ceratocephalus falcatus
Cette concentration d'espèces, souvent réfugiées en lisière de champ ou sur les talus, est aujourd'hui exceptionnelle dans notre région et plus globalement dans le sud de la France. Dans d'autres portions de ce territoire, de riches prairies de fauche à Arrhenaterum présentent d'intéressants faciès humides à Cyperus longus et Calepina irregularis.
Les fossés permettent le maintien d'une flore peu commune à Lepidium latifolium, Scrofularia alata et Teucrium scordum.
Aux environs de la retenue de la Laye, en amont du pont roman, les rives basses présentent une zonation très riche où abondent : Teucrium scordum, Teucrium scordioides, Typha domingensis, Alisma plantago, etc...
Problèmes de gestion existants : Les espèces messicoles se maintiennent plus ou moins dans les localités les moins arrosées. Ailleurs, le mais et les autres cultures très fermées deviennent dominants. L'utilisation massive de désherbants a déjà porté un grave préjudice à la flore adventice en particulier vers Dauphin. Dans beaucoup de cas, certaines plantes à éclipses risquent de ne plus être revues.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Il conviendrait de maintenir dans certains champs repérés, sur les talus et dans les fossés, des pratiques agricoles traditionnelles excluant l'emploi des herbicides.
Cela ne peut être envisagé qu'avec le concours des agriculteurs eux-mêmes. Le Conservatoire de Salagon devrait pouvoir faire ?uvre utile dans ce domaine et pourrait constituer un interlocuteur privilégié pour les pouvoirs publics.
Références bibliographiques principales :
GENIN J.C., TARDIEU C., VAN OYE P., 1988 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA. Zone de Mane.
LIEUTAGHI P., 1985 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA sur les agrosystèmes de Mane.
Anonyme - 1971 - Le pays de Forcalquier - Guide du visiteur attentif- 2ème édition - Les Alpes de Lumière - 04 -St Michel l'Observatoire._____________________
0424Z00 RIPISYLVE DU CALAVON (voir fiche complémentaire Vaucluse)
Commune(s) : CERESTE
Altitude minimale : 300 Altitude maximale : 400 Superficie: 30 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Situé en limite du Lubéron, cet endroit magnifique détient une extraordinaire richesse biologique : belles formations végétales de ripisylves, et véritable refuge pour l'avifaune, mais aussi certaines espèces très menacées comme les Castors.
L'eau du Calavon, d'une grande pureté, contient encore des truites et des écrevisses, preuve supplémentaire de l'intégrité du site
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Secteur très riche pour l'avifaune. Parmi les oiseaux nicheurs (une centaine d'espèces), on a pu noter l'Autour des Palombes*, l'Épervier d'Europe*, le Faucon crécerelle*, la Poule d'eau*, la Chouette chevêche*, l'Effraie*, le Pic épeiche*, le Cincle plongeur*, le Troglodyte*, la Bouscarle de Cetti*, la Fauvette pitchou*, le Grèbe castagneux*, la Bondrée apivore*, le Petit Gravelot*, le Guêpier d'Europe*, la Rousserolle turdoïde*, la Fauvette orphée*, ainsi que l'Aigle de Bonelli*, il y a quelques années.
Parmi les oiseaux de passage, ou les nicheurs probables, il a été signalé le Faucon hobereau*, le Râle d'eau*, le Hibou grand duc*, l'Engoulevent*, le Torcol*, le Merle bleu*, le Roitelet triple bandeau*.
On trouve également des espèces typiques des ripisylves Loriot*, Gobemouche*. Les castors* sont présents.
Faunistique invertébrés : Site potentiellement intéressant, mais où l'étude des invertébrés n'a consisté qu'en des prélèvements ponctuels.
Floristique et forestier : Belle formation de ripisylve à peupliers (noir et blanc) , aulnes blancs et glutineux, saules et aubépines. Présence d'Epipactis palustris.
Géologique et pédologique : Calcaires schisteux oligocènes comportant des fossiles.
Problèmes de gestion existants : Cette ripisylve encore bien préservée pourrait souffrir des conséquences d'une fréquentation anarchique et notamment du camping sauvage.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Éviter toute dégradation de la ripisylve et tout aménagement du torrent. Contrôler les pompages d'eau à vocation agricole. Résorber les dépôts d'ordures clandestins.
Références bibliographiques principales :
BIGOT L., FAVET C., 1984 - Rapport sur l'état actuel de la flore et de la faune à l'intérieur du périmètre soumis à irrigation dans la vallée du Calavon et sur les coteaux Sud-Lubéron ainsi que sur l'intérêt écologique présenté par ce territoire (demandé par le Canal de Provence).
OLIOSO G., 1976 - Les oiseaux de la ripisylve du Calavon - Bull. Soc. et Sci. Nat. du Vaucluse, 111-115.
OLIOSO G., 1981 - Contribution à l'étude des vertébrés du pays d'Apt. I L'avifaune, Bull. Soc. et Sci Nat. Vaucluse, 113-134
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0425P00 MONTFURON - PELISSIER - VILLENEUVE
Commune(s) : MONTFURON, MANOSQUE, PIERREVERT, VILLENEUVE, ST-MAIME, MONTJUSTIN, CERESTE, VILLEMUS, VOLX.
Altitude minimale : 300 Altitude maximale : 800 Superficie: 8 500 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Ce magnifique territoire constitue la partie orientale du Grand Lubéron, et est inclus dans le parc régional du Lubéron de façon quasi intégrale. Vaste zone de collines boisées, de forêts, de falaises à microclimat chaud (N.D. de la Roche), et de hameaux épars, elle présente un intérêt biologique de premier ordre.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Une riche zone faunistique s'étend de Montjustin à Villeneuve. On a pu noter la nidification du Hibou Grand Duc*, de la Bondrée apivore* et du Circaète Jean-le blanc*. Plusieurs espèces appartiennent à la faune méditerranéenne typique : Fauvettes*, Merle bleu*.
Dans le Largue, le Cincle plongeur* est un nicheur régulier.
Il y a 6-7 ans, on avait observé la nidification du Vautour percnoptère*, et la présence de l'Aigle de Bonelli*.
Faunistique invertébrés : voir fiche 0425Z01
Floristique et forestier : Les formations prédominantes sont des forêts de chênes verts, ou de chênes pubescents, et des landes. Au sud de Céreste, le flanc nord du Lubéron (en limite dans le département 04) est couvert de forêts de chênes pubescents et de pins sylvestres près de leur maturité. Il héberge la rare Melampyrum cristatum. Au sud du village de Villemus, zone très riche en genévriers avec Arceuthobium oxycedri. Aux environs de Montfuron, se développe un agrosystème où se rencontrent encore bon nombre d'espèces messicoles.
On trouve aussi la flore spécifique des milieux rupestres et des crêtes : Genêt de Villars.
Il existe également une multitude de biotopes variés qui sont décrits dans les fiches "flore" annexes (0425Z01 et 0425Z02).
Géologique et pédologique : Voir les fiches géologiques 0425Z03, 0425Z04, 0425Z05, 0425Z06, 0425Z07, 0425Z08, 0425Z09.
Problèmes de gestion existants : Les reboisements causent des problèmes liés à la fermeture du milieu.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Maintenir la diversité des paysages et des milieux pour préserver la grande richesse biologique de ce site.
Références bibliographiques principales :
GALLARDO M., 1985 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA Zone Montfuron, Pélissier, Villeneuve, St Maime, Montjustin.
TARDIEU C., 1988 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA. Zone de Montfuron.
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0425Z01 ROCHERS DE VOLX ET ENVIRONS
Commune(s) : VOLX, VILLENEUVE, ST-MAIME, DAUPHIN.
Altitude minimale : 360 Altitude maximale : 791 Superficie: 800 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Les falaises de Volx et celles de la Roche Amère forment l'une des terminaisons de ces chaînes est-ouest que l'on appelle les chaînons pyrénéo-provençaux.
La rivière de la Largue, s'enfonçant progressivement et creusant à la base des falaises a formé une clue étroite.
Par sa situation privilégiée, sa double exposition nord et sud, ainsi que sa construction en calcaire offrant nombre de refuges, cette zone rocheuse abrite à la fois des éléments d'influence méditerranéenne (microclimat chaud de la Durance), et d'autres soumis aux conditions plus continentales du bassin Forcalquier-Lure.
Elle joue donc un rôle de charnière très important, et présente deux versants très contrastés, aux points de vue floristique et faunistique.
Intérêt de la zone :
Faunistique invertébrés : L'endroit a été peu prospecté, mais présente des espèces très intéressantes, et notamment des insectes rares qui, liés à certaines plantes peu communes, sont en limite d'aire.
Floristique et forestier : La station du Rocher de Volx est actuellement considérée comme une des plus intéressantes des Alpes du Sud, pour le nombre d'espèces rares, les endémiques, les espèces en limite d'aire, et celles qui s'y développent de façon extraordinaire.
Cette richesse peut s'expliquer par la présence de "baumes" (grottes et abris sous-roche), de limons anciens, et l'exposition très chaude des falaises.
Ainsi on peut y trouver Lavatera maritima*, Petroselinum crispum...
L'aspect général de la végétation varie très fortement selon que l'on se trouve à l'adret ou à l'ubac des falaises :
- au nord, dominante de chênes pubescents, pins sylvestres, genévriers communs...
- au sud, maquis à chênes kermes, chênes verts, pins d'Alep, genévriers oxycèdre et de Phénicie.
Cette zone présente donc un intéressant face à face entre la flore eu-méditerranéenne (yeuseraie, pinède d'Alep) et la flore sub-méditerranéenne (voire pré-alpine) de l'envers de Volx, essentiellement représentée par une chênaie pubescente acidophile extrêmement riche : Thlaspi praecox, Potentilla micrantha, Melica nutans, Carex digitata, Carex nitida.
Les pentes de Sarzen sont l'une des stations floristiques majeures du Lubéron et de la Haute Provence.
Géologique et pédologique : Les falaises de Volx et celles de la Roche Amère sont constituées d'assises calcaires du Crétacé, principalement du niveau de l'Hauterivien,
1 Problèmes de gestion existants : L'existence d'une carrière fait peser de très lourdes menaces sur la flore et la faune du rocher de Villeneuve, du château, et de ND de la Roche, entre autres en faisant peu à peu disparaître le bénéfique "effet de falaise".
Déjà le Vautour Percnoptère* et l'Aigle de Bonelli* se sont enfuis et nombre de plantes méridionales en limite d'aire voient leurs stations régresser ou disparaître, le Lavatera maritima parmi beaucoup d'autres.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Sauver cet extraordinaire "creuset de végétations" qui disparaît, grignoté peu à peu.
Références bibliographiques principales :
BREISTROFFER, 1948 - Bull. Soc. linn. Lyon, 17(10), 195-198.
GALLARDO M., 1985 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA, zone des rochers de Volx. Botanique de PORQUEROLLES.
LIEUTAGHI P., 1984 - Observations et notes de terrain.
MARTEL P., 1982 - Les Alpes de Lumière n° 74/75 - Associations et environnement en Haute Provence.
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0425Z02 NOTRE DAME D'UBAYE
Commune(s) : DAUPHIN
Altitude minimale : 380 Altitude maximale : 600 Superficie: 250 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Ubac de montagne présentant des formations végétales intéressantes.
Intérêt de la zone :
Floristique et forestier : L'ubac de la colline d'Ubaye présente, surtout à sa base, un Quercetum pubescentis riche et frais : très belles stations d'Anemone hepatica, Mercurialis perennis, Asparagus tenuifolius.
A l'adret, se déploie l'association à Aphyllanthes avec Allium moschatum, Euphorbia nicaeensis. Dans les boisements à pins noirs, certains suintements sur marne offrent la particularité d'héberger Samolus valerandi.
La ripisylve de la Largue a malheureusement subi des dégâts récents. Elle comporte entre autres Aristolochia rotunda, Salix viminalis, Lithospermum officinale, et vers Biabaux, Potentilla recta, Genista tinctoria, Astragalus glycyphyllus.
Problèmes de gestion existants : La ripisylve de la Largue a régressé ces dernières années à cause de défrichements et de constructions.
Les associations messicoles, particulièrement riches il y a 150 ans entre Dauphin et St Martin les Eaux, se sont considérablement appauvries.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Conserver la zone forestière de l'ubac de la colline d'Ubaye en état.
Références bibliographiques principales :
GALLARDO M., 1985 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA, zone de Notre Dame d'Ubaye.
LIEUTAGHI P. , 1985 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA, zone de Notre Dame d'Ubaye.
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0425G03 GISEMENT DU BOIS D'ASSON
Commune(s) : ST-MAIME, VILLENEUVE.
Altitude minimale : 380 Altitude maximale : - Superficie: 24 ha Date description : 1987
Description de la zone :
Description écologique et paysagère: Gisement type
Intérêt de la zone :
Géologique et pédologique : Gisement type du tertiaire, de faciès continental, le gisement du Bois d'Asson présente un très grand intérêt paléobotanique et paléo-écologique : il renferme de magnifiques et abondants végétaux fossiles.
Les espèces végétales y sont variées et dans un remarquable état de conservation (F. DUCOS en 1958 en avait dénombré 457 différentes).
La végétation fossile révèle un paysage forestier en majeure partie à physionomie exotique et à tendance tropicale : Palmiers, Magnolias.
Les Séquoias indiquent la présence de reliefs plus accentués dans les environs. Les sous-bois humides abritaient des fougères ombrophiles, cependant que les marécages et les plaines comportaient une flore à base de Palmées, Sapotacées, Myricacées et Fougères.
Les Nymphéacées couvraient les surfaces aquatiques.
On peut donc déduire de la flore fossile que le climat était méditerranéen à sub-tropical avec des épisodes plus arides ou plus humides.
Problèmes de gestion existants : Ce gisement a été fortement saccagé et pillé.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Ce site classé (décret n° 87827 du 16/09/87) est géré par la Réserve naturelle du Luberon.
Références bibliographiques principales : voir fiche générale 0425Z00.
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0425G04 GISEMENT LE ROCHER
Commune(s) : MONTFURON
Altitude minimale : 640 Altitude maximale : - Superficie: 2 ha Date description : 1987
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : gisement type
Intérêt de la zone :
Géologique et pédologique : Ce gisement type du Tertiaire, de faciès continental (calcaire de Montfuron) constitue un site fossilifère exceptionnel.
On y trouve de nombreux poissons : Dapalis macrurus (prédominant), Prolebias goreti, ainsi que des insectes et d'innombrables restes de végétaux.
Problèmes de gestion existants : Ce site a été pillé surtout ces dernières années.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Ce site classé (décret n° 87827 du 16/09/87) est géré par la Réserve naturelle du Lubéron.
Références bibliographiques principales :
APOSTOLESCU V. 1968 - Reconstitution des conditions de sédimentation et des milieux de dépôts par des données sédimentologiques et paléobionomiques : exemple de l'Eocène-Oligocène de Forcalquier - Manosque (Basses Alpes). Rev. Inst. Fr. Pétrole, Paris 23, 6, 774-792.
BALME C., GOMEZ N., 1980 - Inventaire des richesses paléontologiques de la région du Lubéron. DEA Géologique (à la demande du Parc Naturel Régional du Lubéron), 128 p., 2,1.
COQUELLE J., 1957 - Contribution à l'étude des flores Oligocènes de Provence occidentale. D.E.S. Paris.
DESTOMBES JP. , 1962 - Description géologique du bassin Oligocène de Manosque - Forcalquier (Lubéron oriental). Bull. Serv. Carte géol. Fr., 266, Tome LVIII.
DUCOS F. , 1958 - Les plantes fossiles de l'Oligocène du Bois d'Asson (Basses Alpes) - 83ème congrès des sociétés savantes.
GAUDANT J. , 1978 - Sur une nouvelle espèce de poissons Téléostéens cyprinodontiformes du Stampien moyen des environs de Manosque. Géol. Médit. tome V, 2, 281-289.
GAUDRY A., 1873 - Animaux fossiles du Mont Lubéron - Paris F. Savy Edit.
GOGUEL J., 1932 - Description géologique du Lubéron - Bull. Serv. Carte Géol. France, 186, t XXXVI.
GUBLER Y. et al. , 1975 - Dynamique des dépôts dans un bassin sédimentaire continental : exemple d'un bassin paléogène de Haute Provence (Manosque - Forcalquier - Apt - Carpentras) - IX Congrès national de sédimentologie, Thème 5, Nice.
KEROURIO P., 1978 - Flore et faune de l'Oligocène provençal Recherche et nature, 9, 6-13.
LOISON C., 1979 - Parc Naturel Régional du Lubéron - Rapport de stage, 58 p.
OLLIVIER C., 1983 - Sites fossilifères des Alpes de Haute Provence. Edit. Ollivier, 173 p.
PRIEM F., 1914 - Sur les poissons fossiles des terrains tertiaires d'eau douce et d'eau saumâtre du Midi de la France. Mém. Soc. Géol., 50.
SAUVAGE M., 1880 - Notice sur les poissons tertiaires de Céreste (Basses Alpes) - B.S.G.F., (3), 8.
THEOBALD N., 1937 - Les insectes fossiles des terrains oligocènes de France. Thèse de Sciences, Nancy, Imp. Georges Thomas, 473 p.
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0425G05 GISEMENT DE LA VIOLETTE
Commune(s) : MONTFURON
Altitude minimale : 450 Altitude maximale : 500 Superficie: 410 ha Date description : 1987
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Gisement type
Intérêt de la zone :
Géologique et pédologique : Ces gisements caractéristiques du Tertiaire, de faciès continental (passage de calcaire de Campagne-Calavon au calcaire de Montfuron) présentent un intérêt paléontologique et paléo-écologique.
Dans le premier gisement, les poissons trouvés sont tous des Dapalis macrurus. Bien que les conditions de fossilisation soient très bonnes, de nombreux animaux sont retrouvés désarticulés par suite d'une putréfaction antérieure au processus de fossilisation.
Ils sont accompagnés, en faible quantité, de débris végétaux divers et d'insectes.
Dans le deuxième gisement, très proche de l'autre, les plaques de calcaire contiennent une abondante flore aquatique de joncs et roseaux. Les poissons y sont faiblement représentés.
Problèmes de gestion existants : Ce site a fait l'objet d'un pillage tardif et moyennement important.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Ce site classé (décret n° 87827 du 16/09/87) est géré par la Réserve Naturelle du Lubéron.
Références bibliographiques principales :
APOSTOLESCU V., 1968 - Reconstitution des conditions de sédimentation et des milieux de dépôts par des données sédimentologiques et paléobionomiques : exemple de l'Éocène Oligocène de Forcalquier - Manosque (Basses Alpes).
BALME C., GOMEZ N., 1980 - Inventaire des richesses paléontologiques de la région du Lubéron. D.E.A. Géologie (à la demande du Parc Naturel Régional du Lubéron), 128 p. 2 pl.
COQUELLE J., 1957 - Contribution à l'étude des flores Oligocènes de Provence occidentale. D.E.S. Paris.
DESTOMBES JP., 1962 - Description géologique du bassin Oligocène de Manosque - Forcalquier (Lubéron oriental). Bull. Serv. Carte géol. Fr., 266, Tome LVIII.
DUCOS F. , 1958 - Les plantes fossiles de l'Oligocène du Bois d'Asson (Basses Alpes). 83ème congrès des sociétés savantes.
GAUDANT J., 1978 - Sur une nouvelle espèce de Poissons Téléostéens cyprinodontiformes du Stampien moyen des environs de Manosque. Géol. Médit. tome V, 2, 281-289.
GAUDRY A., 1873 - Animaux fossiles du Mont Lubéron - Paris F. Savy Edit.
GOGUEL J., 1932 - Description géologique du Lubéron - Bull. Serv. Carte Géol. France, 186, T XXXVI.
GUBLER Y. et al., 1975 - Dynamique des dépôts dans un bassin sédimentaire continental : exemple d'un bassin paléogène de Haute Provence (Manosque - Forcalquier - Apt - Carpentras) - IX Congrès National de Sédimentologique, Thème 5, Nice.
KEROURIO P., 1978 - Flore et faune de l'Oligocène provençal Recherche et nature, 9, 6-13.
LOISON C., 1979 - Parc Naturel Régional du Lubéron - Rapport de stage, 58 p. OLLIVIER C., 1983 - Sites fossilifères des Alpes de Haute Provence - Edit. Ollivier, 173 p.
PRIEM F., 1914 - Sur les poissons fossiles des terrains tertiaires d'eau douce et d'eau saumâtre du Midi de la France. Mém. Soc. Géol. , 50.
SAUVAGE M., 1880 - Notice sur les poissons tertiaires de Céreste (Basses Alpes) - B.S.G.F., (3), 8.
THEOBALD N., 1937 - Les insectes fossiles des terrains Oligocènes de France. Thèse de Sciences, Nancy - Imp. Georges Thomas, 473 p.
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0425G06 GISEMENT DES CAYOLLES
Commune(s) : MONTJUSTIN
Altitude minimale : 500 Altitude maximale : - Superficie: 19 ha Date description : 1987
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Gisement type
Intérêt de la zone :
Géologique et pédologique : Ce gisement type de l'ère tertiaire, de faciès continental, est un site fossilifère exceptionnel : il contient une grande variété de fossiles, animaux et végétaux. Les poissons sont représentés par les deux espèces classiques : Dapalis macrurus (prédominant), et Prolebias goreti .
Certains niveaux ont également livré des plumes d'oiseaux.
Les végétaux peuvent être abondants sur certaines plaques : graines. feuilles. débris divers...
Problèmes de gestion existants : Ce gisement a attiré énormément collectionneurs et vendeurs, et il a été de ce fait pillé de façon importante.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Ce site classé (décret n° 87827 du 16/09/87) est géré par la Réserve Naturelle du Lubéron.
Références bibliographiques principales :
APOSTOLESCU V., 1968 - Reconstitution des conditions de sédimentation et des milieux de dépôts par des données sédimentologiques et paléobionomiques : exemple de l'Eocène-Oligocène de Forcalquier - Manosque (Basses Alpes) - Rev. Inst. Fr. Pétrole, Paris 23, 6, 774-792.
BALME C., GOMEZ N., 1980 - Inventaire des richesses paléontologiques de la région du Lubéron. D.E.A. Géologie (à la demande du Parc Naturel Régional du Lubéron), 128 p. 2,1
COQUELLE J., 1957 - Contribution à l'étude des flores Oligocènes de Provence occidentale. D.E.S. PARIS.
DESTOMBES JP., 1962 - Description géologique du bassin oligocène de Manosque - Forcalquier (Luberon oriental) - Bull. Serv. carte géol. Fr., 266, Tome LVIII
DUCOS F., 1958 - Les plantes fossiles de l'Oligocène du Bois d'Asson (Basses Alpes) - 83ème congrès des sociétés savantes.
GAUDANT J., 1978 - Sur une nouvelle espèce de poissons Téléostéens cyprinodontiformes du Stampien moyen des environs de Manosque. - Géol. Médit. tome V, 2, 281 - 289.
GAUDRY A;, 1873 - Animaux fossiles du Mont Lubéron - Paris F. Savy Edit.
GOGUEL J., 1932 - Description géologique du Luberon - Bull. Serv. Carte Géol. France, 186, T XXXVI.
GUBLER Y. et al., 1975 - Dynamique des dépôts dans un bassin sédimentaire continental : exemple d'un bassin paléogène de Haute-Provence (Manosque - Forcalquier - Apt - Carpentras)- IX Congrès National de Sédimentologie, Thème 5, Nice.
KEROURIO P., 1978 - Flore et faune de l'Oligocène provençal Recherche et nature 9, 6-13.
LOISON C., 1979 - Parc Naturel Régional du Lubéron - Rapport de stage, 58 p.
OLLIVIER C., 1983 - Sites fossilifères des Alpes de Haute Provence. Edit. Olivier, 173 p.
PRIEM F., 1914 - Sur les poissons fossiles des terrains tertiaires d'eau douce et d'eau saumâtre du Midi de la France. Mém. Soc. Géol., 50.
SAUVAGE M., 1880 - Notice sur les poissons tertiaires de Céreste (Basses Alpes) - B.S.G.F., (3), 8
THEOBALD N., 1937 - Les insectes fossiles des terrains Oligocènes de France. Thèse de Sciences, Nancy - Imp. Georges Thomas, 473 p.
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0425G07 GISEMENT DE LA BASTIDE DU BOIS
Commune(s) : CERESTE
Altitude minimale : 390 Altitude maximale : 420 Superficie: 59 ha Date description : 1987
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Gisement type.
Intérêt de la zone :
Géologique et pédologique : Ce gisement type, du tertiaire, présente un faciès continental, Constitué de calcaires marneux de Campagne-Calavon, c'est un site fossilifère exceptionnel, célèbre à juste titre : il a offert quantité de très belles pièces, en particulier de nombreux insectes et plumes d'oiseaux très bien conservées dans les calcaires en plaquettes stampiens.
Plus haut, dans le petit bois, on observe également des empreintes de poissons et des feuilles fossiles de qualité remarquable.
L'ichtyofaune se compose en majorité de Dapalis macrurus.
On a retrouvé, aux environs de la Bastide du Bois, un membre antérieur gauche de chauve-souris du genre Tadarida (Vespertilionoïdés).
Problèmes de gestion existants : Ce gisement a été fortement dégradé par un pillage intensif.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Ce site classé (décret n° 87827 du 16/09/87) est géré par la Réserve Naturelle du Lubéron
Références bibliographiques principales :
APOSTOLESCU V., 1968 - Reconstitution des conditions de sédimentation et des milieux de dépôts par des données sédimentologiques et paléobionomiques : exemple de l'Eocène-Oligocène de Forcalquier - Manosque (Basses Alpes) - Rev. Inst. Fr. Pétrole, Paris 23, 6, 774-792.
BALME C., GOMEZ N., 1980 - Inventaire des richesses paléontologiques de la région du Lubéron. D.E.A. Géologie (à la demande du Parc Naturel Régional du Lubéron), 128 p. 2,1
COQUELLE J., 1957 - Contribution à l'étude des flores Oligocènes de Provence occidentale. D.E.S. PARIS.
DESTOMBES JP., 1962 - Description géologique du bassin oligocène de Manosque - Forcalquier (Luberon oriental) - Bull. Serv. carte géol. Fr., 266, Tome LVIII
DUCOS F., 1958 - Les plantes fossiles de l'Oligocène du Bois d'Asson (Basses Alpes) - 83ème congrès des sociétés savantes.
GAUDANT J., 1978 - Sur une nouvelle espèce de poissons Téléostéens cyprinodontiformes du Stampien moyen des environs de Manosque. - Géol. Médit. tome V, 2, 281 - 289.
GAUDRY A;, 1873 - Animaux fossiles du Mont Lubéron - Paris F. Savy Edit.
GOGUEL J., 1932 - Description géologique du Luberon - Bull. Serv. Carte Géol. France, 186, T XXXVI.
GUBLER Y. et al., 1975 - Dynamique des dépôts dans un bassin sédimentaire continental : exemple d'un bassin paléogène de Haute-Provence (Manosque - Forcalquier - Apt - Carpentras)- IX Congrès National de Sédimentologie, Thème 5, Nice.
KEROURIO P., 1978 - Flore et faune de l'Oligocène provençal Recherche et nature 9, 6-13.
LOISON C., 1979 - Parc Naturel Régional du Lubéron - Rapport de stage, 58 p.
PRIEM F., 1914 - Sur les poissons fossiles des terrains tertiaires d'eau douce et d'eau saumâtre du Midi de la France. Mém. Soc. Géol., 50.
SAUVAGE M., 1880 - Notice sur les poissons tertiaires de Céreste (Basses Alpes) - B.S.G.F., (3), 8
THEOBALD N., 1937 - Les insectes fossiles des terrains Oligocènes de France. Thèse de Sciences, Nancy - Imp. Georges Thomas, 473 p.
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0425G08 GISEMENT DE LA BASTIDE BARBELY
Commune(s) : CERESTE
Altitude minimale : 500 Altitude maximale : - Superficie: 22 ha Date description : 1987
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Gisement type
Intérêt de la zone :
Géologique et pédologique : Ce gisement type du tertiaire est formé de calcaires marneux de Campagne-Calavon et présente un faciès continental (milieu lacustre).
De grand intérêt paléontologique et paléo-écologique, il contient d'innombrables fossiles, en particulier dans les niveaux papyracés : ichtyofaune classique du Stampien moyen (Dapalus macrurus) localisé surtout dans les niveaux inférieurs, parfois de grande taille (20 cm), et Prolebias goreti dans les laminites supérieures).
Le site est également très riche en insectes : des plaques recouvertes d'une myriade d'insectes divers ont été extraites.
De nombreuses plumes d'oiseaux ont été également trouvées. La flore, représentée par des débris : feuilles, tiges..., est dans un bon état de conservation.
L'association faune-flore est révélatrice d'un milieu lacustre (on a même dégagé un crocodile de 1,30 m de long).
Problèmes de gestion existants : Ce genre de gisement, très prisé des collectionneurs, a été soumis au pillage et à une dégradation considérable.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Ce site classé (décret n° 87827 du 16/09/87) est géré par la Réserve Naturelle du Lubéron.
Références bibliographiques principales :
APOSTOLESCU V., 1968 - Reconstitution des conditions de sédimentation et des milieux de dépôts par des données sédimentologiques et paléobionomiques : exemple de l'Eocène-Oligocène de Forcalquier - Manosque (Basses Alpes) - Rev. Inst. Fr. Pétrole, Paris 23, 6, 774-792.
BALME C., GOMEZ N., 1980 - Inventaire des richesses paléontologiques de la région du Lubéron. D.E.A. Géologie (à la demande du Parc Naturel Régional du Lubéron), 128 p. 2,1
COQUELLE J., 1957 - Contribution à l'étude des flores Oligocènes de Provence occidentale. D.E.S. PARIS.
DESTOMBES JP., 1962 - Description géologique du bassin oligocène de Manosque - Forcalquier (Luberon oriental) - Bull. Serv. carte géol. Fr., 266, Tome LVIII
DUCOS F., 1958 - Les plantes fossiles de l'Oligocène du Bois d'Asson (Basses Alpes) - 83ème congrès des sociétés savantes.
GAUDANT J., 1978 - Sur une nouvelle espèce de poissons Téléostéens cyprinodontiformes du Stampien moyen des environs de Manosque. - Géol. Médit. tome V, 2, 281 - 289.
GAUDRY A;, 1873 - Animaux fossiles du Mont Lubéron - Paris F. Savy Edit.
GOGUEL J., 1932 - Description ~géologique du Luberon - Bull. Serv. Carte Géol. France, 186, T XXXVI.
GUBLER Y. et al., 1975 - Dynamique des dépôts dans un bassin sédimentaire continental : exemple d'un bassin paléogène de Haute-Provence (Manosque - Forcalquier - Apt - Carpentras)- IX Congrès National de Sédimentologie, Thème 5, Nice.
KEROURIO P., 1978 - Flore et faune de l'Oligocène provençal Recherche et nature 9, 6-13.
LOISON C., 1979 - Parc Naturel Régional du Lubéron - Rapport de stage, 58 p.
OLLIVIER C., 1983 - Sites fossilifères des Alpes de Haute Provence. Edit. Olivier, 173 p.
PRIEM F., 1914 - Sur les poissons fossiles des terrains tertiaires d'eau douce et d'eau saumâtre du Midi de la France. Mém. Soc. Géol., 50.
SAUVAGE M., 1880 - Notice sur les poissons tertiaires de Céreste (Basses Alpes) - B.S.G.F., (3), 8
THEOBALD N., 1937 - Les insectes fossiles des terrains Oligocènes de France. Thèse de Sciences, Nancy - Imp. Georges Thomas, 473 p.
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0425G09 GISEMENT "LES FRANCES" = GISEMENT DE GRIVET
Commune(s) : CERESTE
Altitude minimale : 400 Altitude maximale : 450 Superficie: 64 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Gisement type
Intérêt de la zone :
Géologique et pédologique : Ce gisement type du tertiaire, présente un faciès continental. Constitué de calcaires marneux de Campagne-Calavon, c'est un site fossilifère exceptionnel.
Dans les calcaires en plaquettes stampiens se rencontre en particulier une multitude de magnifiques poissons : Dapalis macrurus, Prolebias goreti et d'insectes : Diptères, Coléoptères, ainsi que des débris végétaux extrêmement abondants.
De nombreuses plumes, une patte d'oiseau, ont été également extraites de ce gisement.
Outre l'aspect paléontologique, ce site présente également un attrait paléo-écologique : l'association faune-flore découverte caractérise un milieu palustre.
Problèmes de gestion existants : Ce gisement offre un des exemples les plus édifiants de destruction de site paléontologique : la montagne, entaillée suivant 4 niveaux d'environ 200 m, a été le siège de travaux excessivement importants et spectaculaires qui ont défiguré tout un versant.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Ce site classé (décret n° 87827 du 16/09/87) est géré par la Réserve Naturelle du Lubéron.
Références bibliographiques principales :
APOSTOLESCU V., 1968 - Reconstitution des conditions de sédimentation et des milieux de dépôts par des données sédimentologiques et paléobionomiques : exemple de l'Eocène-Oligocène de Forcalquier - Manosque (Basses Alpes) - Rev. Inst. Fr. Pétrole, Paris 23, 6, 774-792.
BALME C., GOMEZ N., 1980 - Inventaire des richesses paléontologiques de la région du Lubéron. D.E.A. Géologie (à la demande du Parc Naturel Régional du Lubéron), 128 p. 2,1
COQUELLE J., 1957 - Contribution à l'étude des flores Oligocènes de Provence occidentale. D.E.S. PARIS.
DESTOMBES JP., 1962 - Description géologique du bassin oligocène de Manosque - Forcalquier (Luberon oriental) - Bull. Serv. carte géol. Fr., 266, Tome LVIII
DUCOS F., 1958 - Les plantes fossiles de l'Oligocène du Bois d'Asson (Basses Alpes) - 83ème congrès des sociétés savantes.
GAUDANT J., 1978 - Sur une nouvelle espèce de poissons Téléostéens cyprinodontiformes du Stampien moyen des environs de Manosque. - Géol. Médit. tome V, 2, 281 - 289.
GAUDRY A;, 1873 - Animaux fossiles du Mont Lubéron - Paris F. Savy Edit.
GOGUEL J., 1932 - Description ~géologique du Luberon - Bull. Serv. Carte Géol. France, 186, T XXXVI.
GUBLER Y. et al., 1975 - Dynamique des dépôts dans un bassin sédimentaire continental : exemple d'un bassin paléogène de Haute-Provence (Manosque - Forcalquier - Apt - Carpentras)- IX Congrès National de Sédimentologie, Thème 5, Nice.
KEROURIO P., 1978 - Flore et faune de l'Oligocène provençal Recherche et nature 9, 6-13.
LOISON C., 1979 - Parc Naturel Régional du Lubéron - Rapport de stage, 58 p.
OLLIVIER C., 1983 - Sites fossilifères des Alpes de Haute Provence. Edit. Olivier, 173 p.
PRIEM F., 1914 - Sur les poissons fossiles des terrains tertiaires d'eau douce et d'eau saumâtre du Midi de la France. Mém. Soc. Géol., 50.
SAUVAGE M., 1880 - Notice sur les poissons tertiaires de Céreste (Basses Alpes) - B.S.G.F., (3), 8
THEOBALD N., 1937 - Les insectes fossiles des terrains Oligocènes de France. Thèse de Sciences, Nancy - Imp. Georges Thomas, 473 p.
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0429G00 GISEMENT DE VALLON
Commune(s) : REILLANNE
Altitude minimale : 520 Altitude maximale : 520 Superficie: 1 ha Date description : 1987
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Gisement type
Intérêt de la zone :
Géologique et pédologique : Ce gisement type, du Tertiaire, est remarquable par les nombreux fossiles représentant différents groupes taxonomiques.
De faciès marin, il offre un grand intérêt paléontologique en tant que site fossilifère : les bancs de molasse ont livré de nombreux moules de Lamellibranches et plus rarement de Gastéropodes.
Très abondants sont les débris d'huitres et de Pectinidés.
Mais cet endroit est surtout réputé pour un banc situé dans la partie supérieure de la colline, très riche en Échinodermes plats (Scutelles de grande taille, disposés à plat et très bien conservés). Le sommet porte de très mystérieuses traces en "fer à cheval", appelées "pas d'ânes", que l'on n'a pas encore attribuées de façon précise à un groupe animal.
Problèmes de gestion existants : Le gisement à Scutelles porte de nombreuses cicatrices dues à des tentatives d'extraction : en effet, la molasse marine, très dure, ne permet pas le dégagement de spécimens entiers.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Ce site classé (décret n° 87827 du 16/09/87) est géré par la Réserve Naturelle du Lubéron.
Références bibliographiques principales :
BALME C., GOMEZ N., 1980 - Inventaire des richesses paléontologiques de la région du Lubéron - DEA de géologie (à la demande du Parc Naturel Régional du Lubéron), 128 p.
COMBALUZIER C., 1953 - Rivages et climat du Luberon à l'époque Miocène - A. et L. 22, 49-50.
DEMARCQ C., 1962 - Étude stratigraphique du Miocène Rhodanien, Thèse Paris n- 4723 - Mémoires du BRGM n- 61, 257 p.
DUBOIS P., 1966 - Sédimentation et tectonique du Miocène de Provence - B.S.G.F. , 7è s., t. XVIII, 793-801.
GAUDRY A., FISHER P., TOURNOYER R., 1873 - Animaux fossiles du Mont Lubéron - P.F. Save gd, 180 p. Musée Calvet.
GERTOSIO M.J., 1960 - Révision des Gastéropodes miocènes de la bordure Sud du Lubéron (à l'exception des Pulmonés) D.E.S. Marseille.
GOGUEL J., 1932 - Description géologique du Lubéron - Bull. Ser. Carte géol. France, n- 186, t. XXXVI
MAHEO R., 1959 - Les Lamellibranches miocènes de la bordure Sud du Lubéron (à l'exception des Ostréidés) D.E.S. Marseille.
SCHULER M., SITTLER C., 1976 - Données paléoclimatiques à l'aube des temps néogènes en Haute-Provence. Géologie méditerranéenne, t. III, n- 3 , 155-160.
TOURNOYER R., 1873 - Sur les fossiles miocènes de Cabrières d'Aigues et du Mont Lubéron (Vaucluse). B.S.G.F, t. II, 128-134.
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0430G00 GISEMENT DU PLAN
Commune(s) : AUBENAS-LES-ALPES.
Altitude minimale : 520 Altitude maximale : 520 Superficie: 3 ha Date description : 1987
Description de la zone :
Description écologique et paysagère: Gisement caractéristique
Intérêt de la zone :
Géologique et pédologique : C'est un gisement caractéristique, de l'ère tertiaire, à faciès continental. Il présente un grand intérêt du point de vue paléontologique.
Les passées noirâtres des "Marnes de Viens" contiennent des restes de Mammifères fossiles très variés (dents de rongeurs), ainsi que des fragments de reptiles : morceaux de plaques osseuses de tortues, os et dents de crocodiles, reptiles indéterminés.
Il offre un grand intérêt scientifique de par la variété de la faune et son bon état de conservation.
Il faut signaler que les gisements de ce type, contenant des restes de macromammifères, sont relativement rares dans le Lubéron.
Problèmes de gestion existants : Ce site étant peu connu, il n'a pas subi de dégradations.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Ce site classé (décret n° 87827 du 16/09/87) est géré par la Réserve Naturelle du Lubéron.
Références bibliographiques principales :
APOSTOLESCU V., 1968 - Reconstitution des conditions de sédimentation et des milieux de dépôt par des données sédimentologiques et paléobionomiques conjuguées. Exemple de l'Eocène-Oligocène de Forcalquier-Manosque - Rev. Inst. Fr.Pétrole, 23,6,774-792.
BALME C., GOMEZ N., 1980 - Inventaire des richesses paléontologiques de la région du Lubéron. DEA Géologie (à la demande du Parc Naturel Régional), 128 p.
BROIN F. de, 1977 - Contribution à l'étude des chéloniens continentaux du Crétacé et du Tertiaire de la France. - Mém. Mus. Hist. Nat. Série C, t.38.
BRUNET M., 1975 - Les grands mammifères chefs de file de l'immigration Oligocène et le problème de la limite Éocène Oligocène. - Thèse Poitiers.
DESTOMBES JP., 1962 - Description géologique du bassin Oligocène de Manosque-Forcalquier (Lubéron oriental). Bull. Serv. Carte Géol. Fr., 266, LVIII.
GOGUEL J., 1932 - Description géologique du Lubéron - Bull. serv. Carte géol. France, 186, XXXVI.
HELMER D., VIANEY-LIAUD M., 1970 - Nouveaux gisements de rongeurs dans l'Oligocène moyen de Provence. C.R.S. de Soc. Géol. de Fr., 2, 45-46.
HUGUENEY M., TRUC G., PHILIPPE G., 1971 - Nouveaux gisements continentaux dans l'Oligocène moyen du synclinal d'Apt. C.R.S.A., 272, 2430-2433.
KEROURIO P., 1978 - Flore et faune de l'Oligocène provençal Recherche et Nature n° 9 - 6-13.
LOISON C., 1979 - Principales richesses paléontologiques du Luberon - Rapport de stage Parc Naturel Régional du Lubéron.
MARUCCO J.F., 1969 - Géologie de la région d'Apt - Bull. Soc. Amic. Géol. Amateurs Fr., 13-8.
OLLIVIER C., 1983 - Sites fossilifères des Alpes de Haute Provence . Edit. C. Ollivier - Oraison - 173 p.
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0431G00 GISEMENT DES RIBASSES
Commune(s) : AUBENAS-LES-ALPES
Altitude minimale : 580 Altitude maximale : 580 Superficie: 4 ha Date description : 1987
Description de la zone :
Description écologique et paysagère: Gisement caractéristique
Intérêt de la zone :
Géologique et pédologique : C'est un gisement caractéristique, de faciès continental, daté du tertiaire. Il présente un intérêt paléontologique lié à la présence dans les passées noirâtres des "Marnes de Viens", des restes de Rhinoceridae (dents, os), et d'autres mammifères indéterminés.
Ce site est d'autant plus intéressant que les gisements avec restes de macromammifères sont rares dans le Lubéron.
Problèmes de gestion existants : Peu connu, cet endroit n'a pas encore subi de dégradations.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Ce site classé (décret n° 87827 du 16/09/87) est géré par la Réserve Naturelle du Lubéron.
Références bibliographiques principales :
APOSTOLESCU V., 1968 - Reconstitution des conditions de sédimentation et des milieux de dépôt par des données sédimentologiques et paléobionomiques conjuguées. Exemple de l'Eocène-Oligocène de Forcalquier-Manosque - Rev. Inst. Fr. Pétrole, 23,6, 774-792.
BALME C., GOMEZ N., 1980 - Inventaire des richesses paléontologiques de la région du Lubéron. DEA Géologie (à la demande du Parc Naturel Régional), 128 p.
BROIN F. de, 1977 - Contribution à l'étude des chéloniens continentaux du Crétacé et du Tertiaire de la France, - Mém. Mus. Hist. Nat. Série C, t. 38.
BRUNET M., 1975 - Les grands mammifères chefs de file de l'immigration Oligocène et le problème de la limite Éocène Oligocène. - Thèse Poitiers.
DESTOMBES JP., 1962 - Description géologique du bassin Oligocène de Manosque-Forcalquier (Lubéron oriental). Bull. Serv. Carte Géol. Fr., 266, LVIII.
GOGUEL J,, 1932 - Description géologique du Lubéron - Bull, Serv, carte géol, France, 186, XXXVI,
HELMER D., VIANEY-LIAUD M., 1970 - Nouveaux gisements de rongeurs dans l'Oligocène moyen de Provence. C.R.S de Soc. Géol. de Fr., 2, 45-46.
HUGUENET M., TRUC G., PHILIPPE G., 1971 - Nouveaux gisements continentaux dans l'Oligocène moyen du synclinal d'Apt. C.R.A,S., 272, 2430-2433.
KEROURIO P., 1978 - Flore et faune de l'Oligocène provençal. Recherche et nature n- 9, 6-13.
LOISON C., 1979 - Principales richesses paléontologiques du Lubéron - Rapport de stage Parc Naturel Régional du Lubéron.
MARUCCO J.F., 1969 - Géologie de la région d'Apt - Bull. Soc. Amic. Géol. Amateurs Frs., 13-18.
OLLIVIER C., 1983 - Sites fossilifères des Alpes de Haute Provence - Edit. C. Ollivier-Oraison - 173 p.
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0432Z00 BARRAGE CADARACHE - CONFLUENT VERDON DURANCE
Commune(s) : STE-TULLE, GREOUX-LES-BAINS, CORBIERES
Altitude minimale : 275 Altitude maximale : 300 Superficie: 112 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Milieux variés de plans d'eau libre, roselières, milieux artificialisés, le barrage de Cadarache et la zone située immédiatement en amont de la confluence Durance-Verdon, hébergent une multitude d'oiseaux.
Zone couvrant plusieurs départements et faisant l'objet d'une fiche descriptive dans chacun d'eux.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Cette zone aquatique est très intéressante pour l'avifaune. On y trouve à la fois :
- des espèces nicheuses : colonie de Héron pourpré*, Lusciniole*, Foulque, Poule d'eau, Aigrette*.
- des espèces hivernantes : Anatidés comme le Grand Cormoran*, Milouin*, Morillon*, Nette rousse*.
C'est un milieu très demandé (donc primordial), par des oiseaux très divers, à des époques et pour des besoins différents.
Floristique et forestier : Il a été signalé la graminée rare Echinochloa crus-galli.
Problèmes de gestion existants : Brusques variations du niveau d'eau pour les installations EDF, susceptible de noyer des nids lors de la reproduction.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Maintenir les lieux en état à l'abri de tout aménagement et limiter les variations du niveau de l'eau lors de la reproduction.
Références bibliographiques principales :
GALLARDO M., 1984 - Documentation ZNIEFF, Conservatoire Botanique de PORQUEROLLES.
OLIOSO G., 1979 - Recensement des oiseaux d'eau à mi-janvier 1979 - Bull. du CROP n- 2 , 18-19.
TARDIEU C., 1978 - Nidification de la Lusciniole à moustaches, Lusciniola melanopogon en Haute Provence - Alauda 46(4), 359-360.
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0433Z00 BASSES GORGES DU VERDON ET ZONE DE PLATEAU LIMITROPHE
Commune(s) : ESPARRON DU VERDON, QUINSON
Altitude minimale : 300 Altitude maximale : 582 Superficie : 1500 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : En aval du Grand canyon, le Verdon a creusé des Basses Gorges, qui, sans posséder le caractère grandiose du précédent ne manquent pas de pittoresque. Situées dans une région vallonnée et boisée, abritant des cultures de lavandin, elles servent de refuge à de nombreuses espèces tant animales que végétales.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Secteur très riche sur le plan biologique en particulier dans le domaine de l'avifaune présence de grands rapaces*, de passereaux des milieux rupestres comme le merle bleu*, nidification probable du milan royal* et du busard cendré* sur le plateau. Sur le plan d'eau de Quinson nichent la rousserolle turdoïde, le grèbe castagneux*, et hivernent quelques canards. Les zones forestières sont habitées par le tétras-lyre.
Floristique et forestier : Cette zone offre l'intéressante particularité de former la limite supérieure de l'étage méditerranéen caractérisé principalement par la présence spectaculaire du fustet, essence très décorative (Cotinus coccygia). Comme dans le grand canyon, le chêne vert et le chêne blanc sont mis en contact, mais dans les Basses Gorges, la série du chêne vert domine nettement. La chênaie verte et alticole est typique, avec Jasminum fruticans. Les formations les plus dignes d'intérêt sont les suivantes :
- végétation rupicole à Asplenium fontanum et Hypericum coris, Asplenium jahandiezii*, Moehringia sedifolia*, Fritillaria involucrata.
- vires ombreuses à Opopanax chironium.
- rochers à Juniperus phoenica et Globularia alypum remontant sur les plateaux.
- formations à Genista villarsii des zones ventées. Il faut noter également Alnus incana, Helleborus foetidus, Astragalus stellata.
Problèmes de gestion existants : Danger de surfréquentation touristique dans les gorges en particulier par l'utilisation d'un bateau-mouche.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Maintenir la zone en l'état sans perturbation. Attention à l'ouverture de sentiers dans les gorges. Le GR est déjà responsable de la perturbation de nidification de certains rapaces.
Références bibliographiques principales :
BESSON J., 1984 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA, zone des Basses gorges du Verdon.
BONNAVEIRA M., 1966 - Étude phytogéographique des gorges du Verdon de Quinson à Beaudinard. D.E.S. Fac. Sciences Aix Marseille.
LAVAGNE A., MOUTTE P., 1980 - Carte phytosociologique de Draguignan au 1/100 000ème. Rev. Biol. Ecol. Médit., VII, 4 : 265-312.
VAN OYE, TARDIEU, 1988 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA. Zone des Basses gorges du Verdon.
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0434G00 HAUTERIVIEN DE ST MARTIN DE BROMES
Commune(s) : SAINT MARTIN DE BROMES
Altitude minimale : 320 Altitude maximale : 350 Superficie : 6,38 ha Date description : 1987
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Gisement fossilifère.
Intérêt de la zone :
Géologique et pédologique : Faciès sédimentaire marin daté du Secondaire, ce gisement présente un intérêt local et pédagogique grâce aux fossiles qu'il renferme (Térébratules, Exogyres, etc...).
Problèmes de gestion existants : Prélèvements divers.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Ce site a été classé en réserve naturelle volontaire par agrément ministériel en date du 05/05/87.
Références bibliographiques principales :
OLLIVIER C., 1983 - Sites fossilifères des Alpes de Haute Provence. Ollivier éd., 173 p.
LA RÉSERVE GÉOLOGIQUE DE HAUTE PROVENCE - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA, zone du Hauterivien de St Martin de Brômes.
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0435P00 PLATEAU DE VALENSOLE
Commune(s) : SAINT MARTIN DE BROMES, VALENSOLE, BRUNET, PUIMOISSON, RIEZ, ROUMOULES, ALLEMAGNE EN PROVENCE, MONTAGNAC, STE CROIX DE VERDON, GREOUX LES BAINS, ESPARRON DE VERDON, QUINSON, SAINT LAURENT DU VERDON.
Altitude minimale : 280 Altitude maximale : 1000 Superficie : 44 000 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Le plateau de Valensole s'insère entre la vallée de la Durance moyenne et les Préalpes de Digne et de Castellane : il s'étend de la Bléone au bas Verdon. Vaste plan incliné s'abaissant d'Est en Ouest, il domine la Durance de 200 à 300 m. La région ici étudiée, limitée au nord par la vallée de l'Asse n'est en fait que la partie sud, tabulaire, ou poussent à perte de vue les champs de lavandin et de céréales, tandis que les formations forestières sont le plus souvent retranchées dans les ravins, d'une beauté sauvage. Cet ensemble de grande taille présente une belle unité paysagère et biologique, tout en offrant assez de diversité pour permettre l'existence de nombreuses espèces animales.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Cette zone offre un grand intérêt pour l'avifaune : elle héberge des populations de busard cendré*, d'?dicnème criard*, d'outarde*, d'engoulevent*, de moineau soulcie*, de circaète Jean le Blanc* et le busard St Martin* est présent en période de nidification. Le grand corbeau*, les fauvettes*, le guêpier* (rare), la chouette hulotte*, les trois hiboux*, la buse*, le milan noir* ont été également signalés. Le muscardin* a été noté en abondance. Le blaireau et le renard n'y sont pas rares. Les principaux reptiles sont la couleuvre de Montpellier*, la couleuvre vipérine*, et la vipère aspic*. La pureté des eaux du Colostre lui confère un atout piscicole.
Floristique et forestier : Ici encore, comme dans les secteurs des Gorges du Verdon, on assiste à une mise en contact d'influences diverses : la série du chêne vert et celle du chêne pubescent sont présentes en même temps. Les taxons existant sont très nombreux, certains très thermophiles : Quercus ilex, Cytisus sessiliflorus, Vincetoxicum officinale, Dorycnium suffruticosum, Globularia alypum, Plantago cynops, Catananche caerulea, Juniperus oxycedrus, Pistacia terebinthus, Psoralea bituminosa, d'autres à affinités plus froides : Gentiana verna, Laburnum alpinum, Epilobium angustifolium, Hepatica triloba, Helleborus foetidus, Anthyllis montana, Luzula nivea. Le long des rivières : Durance, Verdon, Asse et des ruisseaux : Colostre, s'épanouit la ripisylve à peupliers blanc et noir, aulnes, orme, saules blanc et drapé. Les boisements se situent essentiellement au niveau des combes et des ravins. La plus grande partie de l'espace est occupée par des cultures diverses et des champs de lavandin.
Géologique et pédologique : Le plateau de Valensole correspond à une ancienne fosse faite essentiellement de dépôts calcaires Crétacés et Jurassique ainsi que d'argiles et de gypse du Trias, comblée au Tertiaire par d'épaisses couches de poudingues.
Problèmes de gestion existants : Non signalé.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Essayer de maintenir l'unité paysagère, très esthétique et d'un grand intérêt touristique de cette vaste étendue de champs, de cultures et de forêts. Garder la gestion actuelle en préservant les activités humaines traditionnelles.
Références bibliographiques principales :
BESSONNAT G., 1981 - Le plateau des lavandins et son cadre montagneux - 48 p. Coll. Nature en Provence.
CROCQ C., 1984 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA - Zone du Plateau de Valensole
COULET E., 1984 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA, zone du plateau de Valensole.
TARDIEU C., VAN OYE P., 1988 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA. Zone du Plateau de Valensole.
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0436Z00 GRAND CANYON DU VERDON
Commune(s) : LA PALUD SUR VERDON, MOUSTIERS STE MARIE, CHATEAUNEUF LES MOUSTIERS
Altitude minimale : 500 Altitude maximale : 1560 Superficie : 7700 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Le grand canyon, qui offre sur 21 km l'extraordinaire vision d'un coup de hache gigantesque dans un plateau calcaire, représente le point d'orgue des magnifiques gorges formées en Haute Provence par le cours du Verdon. Site unique en Europe et apprécié à sa juste valeur par un tourisme cosmopolite, il dévoile comme autant de cadeaux une série de panoramas prestigieux : Point sublime, Belvédère de l'Imbut, Falaise de Baucher, Cirque de Vaumale, falaise des Cavaliers, Balcons de la Mescla au confluent Verdon-Artuby. Formidable entaille de 250 à 700 m de profondeur , en forme de trapèze (6 à 100 m de large au fond, 200 à 1500 m au sommet) , le défilé est mis en valeur par un cadre sauvage et grandiose. On ne peut parler de cette zone sans évoquer le site de St Maurin, parmi les plus pittoresques des gorges du Verdon. Formé d'un ensemble de sources, dépôts de tufs, cascades, vasques et grottes, il s'étale sur une douzaine d'hectares et offre, outre un très remarquable paysage, un intérêt archéologique et historique : abris des premières colonies de moines d'Occident venues de l'Abbaye de Lérins, au V et VIème siècles. Cette exceptionnelle région recèle d'immenses richesses biologiques et bon nombre de phénomènes curieux et originaux antécédence, inversion d'étages pour la répartition des espèces végétales, brouillards humides baignant le canyon et ses alentours, brassage d'influences méditerranéenne et alpine, taxons endémiques...
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Les crevasses des rochers du canyon et les falaises abritent une très intéressante faune rupicole : faucons crécerelles*, choucas*, hirondelles des rochers*, pigeons bisets*, craves*, martinets alpins*, tichodromes* ainsi que quelques couples de grands corbeaux* et de grands ducs* et un couple d'aigle royal* et de faucons pèlerins*. L'avifaune du Verdon présente un net caractère alpin. Ceci est confirmé pour la mammafaune notamment, dont le plus remarquable élément en est le chamois, de colonisation récente. Dans la bordure septentrionale, les gorges proprement dites laissent la place à un ensemble de plateaux jouxtant la grande zone d'intérêt faunistique du Trévans la Faye et du Mourre de Chanier. Plaque de contact entre les faunes méditerranéenne et alpine, elle abrite le traquet oreillard*, les fauvettes orphée*, pitchou*, passerinette*, mélanocéphale*, le busard cendré* en même temps que le crave*, le tichodrome*, la bartavelle*, le cincle*, la gélinotte* qui, bien que présentant des affinités plus septentrionales se rencontrent en ces lieux, Le tétras lyre est encore abondant.
Faunistique invertébrés : Très grande richesse en espèces rares et menacées. En ce qui concerne les insectes, on peut qualifier ce territoire d'enclave sous influence médio-européenne dans les milieux thermophiles de Provence. On trouve des peuplements à forte diversité marquant le caractère hétérogène de la zone :
- bio-indicateurs de milieux montagnards plus ou moins liés à la hêtraie comme l'apollon* ou la rosalie des Alpes*.
- bio-indicateurs thermophiles : Alexanor*.
- bio-indicateurs de haute localisation lies à un microclimat septentrional comme l'Anthaxia midas*.
Floristique et forestier : En ce secteur de mélange d'influences, on note une interpénétration de la zone euméditerranéenne à chênaie verte et de la zone subméditerranéenne du chêne blanc.
Du bord supérieur des gorges au fond se succèdent la chênaie d'yeuses, la chênaie blanche, et la hêtraie dans un système remarquable d'inversion d'étages expliqué par des conditions microclimatiques particulières : le rebord supérieur des falaises, abrité des vents et ensoleillé est propice aux plantes thermophiles, cependant que dans le fond du canyon, ombragé par les parois abruptes, règne un microclimat humide et froid.
On observe vers le haut des étendues de buxaie (ayant fait l'objet par le passé d'une exploitation par les charbonniers) stade de dégradation de la chênaie blanche, et des chênes verts accompagnés de térébinthe, de jasmin et de filaire dans les rochers et les falaises.
Plus près de la rivière s'épanouit une riche chênaie blanche avec tilleuls, sorbiers, et trois espèces d'érables (Acer monspessulanum, Acer opalus, Acer campestre), et en sous-bois l'anémone hépatique et la digitale jaune. Au niveau du fleuve même, persistent des lambeaux de hêtraie avec quelques beaux ifs.
Au nord-ouest les gorges se prolongent par un plateau où dominent les formations arbustives d'où émergent des "crêtes" plus rocailleuses d'est en ouest. Ce plateau descend en pente douce vers Moustiers-Ste-Marie pour passer insensiblement de l'étage montagnard où persistent une belle hêtraie à l'étage méditerranéen.
Dans la partie occidentale,de nombreux reboisements en pins noirs ont été effectués. Près des gorges, les replats rocheux portent souvent de belles formations à genêt de Villars, alors que le genévrier de Phénicie devient plus abondant sur les falaises et vires lorsqu'on s'approche de Moustiers.
Dans ce secteur se rencontre la magnifique hêtraie de Barbin, où le hêtre se régénère au sein de peuplements de substitution. A la faveur des ouvertures forestières, la pivoine* se développe abondamment. En ce qui concerne le domaine floristique, les gorges du Verdon et les plateaux proches offrent une très grande richesse, en particulier au niveau des formations suivantes :
- hêtraies à Androsace chaixii*, Lilium martagon, Asperula odorata...
- peuplements à nano-thérophytes du Sedeto-Arabidetum vernae,
- vires rocheuses à Hesperis laciniata, Opopanax chironium, Fritillaria involucrata.
- zones ventées à Genista villarsii...
- rochers à Saxifraga lingulata et Potentilla caulescens ou dans les endroits moins humides et plus ensoleillés Silene saxifraga, Asplenium fontallum.
- parois abruptes abritant les taxons rares et endémiques : Phyteuma villarsii, Asplenium jahandiezii, Moehringia dasyphylla, Thymaelaea dioica, Sedum alsinefolium, constituant une association végétale endémique du Verdon. On peut encore citer de très nombreuses espèces, rares et menacées, ou en limite d'aire parmi lesquelles : Telephium imperati, Arenaria cinerea, Erinus alpinus, Ostrya carpinifolia, Mathiola tristis, Delphinium fissum.
Géologique et pédologique : La vallée du Verdon appartient en partie, au Nord, à la zone externe alpine (arc de Castellane), et au Sud aux plissements d'âge pyrénéo-provençal. Les plissements alpins s'expriment encore par des reliefs très accidentés. La prédominance des calcaires, activement érodés, donne des formes caractéristiques du faciès karstique; la dissolution en surface par ruissellement et la dissolution profonde par infiltration des eaux dans les innombrables failles ont fabriqué des avens, des dolines, des lapiaz, et le canyon, c'est à dire un échantillonnage complet du karst. Le grand Canyon traverse des couches de Jurassique moyen et supérieur (calcaires Portlandiens le plus souvent), de Crétacé inférieur et supérieur et du Tertiaire au niveau du synclinal de la Palud. La région d'Aiguines est par contre, nichée dans les argiles et les poudingues de Valensole (Tertiaire). De façon curieuse, ce sont les reliefs les plus durs qui ont été attaqués par le fleuve. En fait, des mouvements orogéniques tardifs ayant dressé des obstacles sur le lit du Verdon, celui-ci grâce à une puissance érosive accrue s'est frayé un passage tout en s'enfonçant sans changer de cours (antécédence).
Problèmes de gestion existants :
- Les reboisements en exotiques (cèdre et pin noir) dans certaines parties du territoire peuvent porter préjudice au maintien des essences spontanées. Les nombreuses pistes forestières, pistes d'exploitation et pistes DFCI ouvertes ces dernières années ont entraîné une pénétration abusive du massif par des véhicules tout terrain.
- Incidences dommageables du tourisme, de la pratique de la varappe et du deltaplane. Perturbation des grands rapaces par les vols d'hélicoptères, la pratique du deltaplane et de l'ULM.
- Conséquences des projets EDF sur le débit du Verdon pouvant altérer la microclimatologie du canyon.
- Dépérissement du chêne pubescent à l'Ourbes et l'Aïre.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Il est indispensable d'assurer la préservation de ce site de réputation mondiale. Tout schéma d'aménagement et de gestion qui pourrait être réalisé devrait intégrer les préoccupations minimales suivantes :
- Organiser les activités touristiques en évaluant précisément leur impact sur le milieu et en canalisant la fréquentation pour limiter les dégradations ou les perturbations de faune (cas notamment de la varappe, du deltaplane et de l'hélicoptère).
- Ne pas bouleverser l'esthétique de ces lieux par des aménagements importants.
- Gérer les richesses naturelles de ces lieux en préservant les localités d'espèces rares. La gestion forestière devra éviter l'utilisation d'essences non indigènes et tout au contraire favoriser l'extension du hêtre, du sapin et du chêne pubescent.
- Aboutir définitivement avec EDF à un compromis durable susceptible de garantir un débit réservé qui ne serait pas régulièrement remis en cause.
Références bibliographiques principales :
ARCHILOQUE A., 1962 - Étude phytogéographique de la région sud de MOUSTIERS Ste Marie et des gorges du Verdon. D.E.S. Fac des Sciences Aix Marseille.
ARCHILOQUE A., BOREL L., MOLINIER R - Feuille de MOUSTIERS Ste Marie - Doc. Cart. Vég. Alpes, Grenoble, 7, 107-143.
BRUN L., 1974 - Découvrir la nature en Provence - 239 p. Horizons de France.
DRAE, 1982 - Les gorges du Verdon, proposition de protection, classement et inscription.
GALLARDO M,, 1986 - L'avifaune du Grand Canyon du Verdon, Faune de Provence, n- 7 : 18-29.
LAVAGNE A., MOUTTE P., 1980 - Carte phytosociologique de Draguignan au 1/100 OOOème - Rev. Biol. Ecol. médit., VII, 4, 265-312.
LEMARS P., 1973 - Juillet dans la Haute Vallée du Verdon Alexanor, 8 (4) : 151-154
MOLINIER R,, ARCHILOQUE A,, 1967 - La végétation des gorges du Verdon - Bull, Mus. Hist. Nat. Marseille, 27, 5-91,
NEGRE R., et coll., 1977 - Inventaire des richesses faunistiques et floristiques de la région du Verdon - 2 tomes (demandé par l'A,D.E,R,R,
RAMADE F., 1960 - Contribution à l'étude des Rhynchotes Hétéroptères terrestres de Provence. Ann. Soc. Ent. France, 129, 201-222
RAMADE F., 1963 - Contribution à l'étude des Rhynchotes Hétéroptères terrestres de Provence (2ème note) - Bull. Soc. Ent. France, 68 (5-6), 147-158
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0436GO1 GISEMENT HAUTERIVIEN DE LA PALUD SUR VERDON
Commune(s) : LA PALUD SUR VERDON
Altitude minimale : 900 Altitude maximale : 950 Superficie : 1 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Site fossilifère
Intérêt de la zone :
Géologique et pédologique : Le gisement daté du secondaire et représentatif d'un faciès sédimentaire marin, renferme une très riche faune d'ammonites qui en fait un site fossilifère particulièrement important.
Problèmes de gestion existants : On observe un pillage très important des fossiles du site, aggravé par le fait que la région est très touristique.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Une limitation du pillage de ce site s'avère indispensable. La protection de ce gisement devra être prise en compte dans le cadre des projets de gestion en cours d'élaboration.
Références bibliographiques principales :
COTILLON P., 1971 - le Crétacé inférieur de l'arc subalpin de Castellane entre l'Asse et le Var, - Stratigraphie et sédimentologie - Thèse doct. État Univ. Lyon - Arch. originales CNRS n° 52*- Mém. B.R.G.M. n- 68, 313 p.
OLLIVIER C., 1983 - Sites fossilifères des Alpes de Haute Provence - Ollivier éd., 173 p.
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0437Z00 GORGES DE TREVANS, MONTDENIER, MOURRE DE CHANIER
Commune(s) : ESTOUBLON, ST JURS, MOUSTIERS STE MARIE, LA PALUD SUR VERDON, BLIEUX, MAJASTRES
Altitude minimale : 530 Altitude maximale : 1898 Superficie : 12 100 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Espace naturel exceptionnel développant des paysages de moyenne montagne très sauvages et bien préservés, et de très belles formations forestières.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Cette zone renferme une extraordinaire richesse faunistique. Lieu de contact entre les faunes méditerranéenne et alpine, elle abrite le traquet oreillard*, les fauvettes orphée*, pitchou*, passerinette*, mélanocéphale*, en même temps que le crave*, le tichodrome*, la bartavelle, le cincle*, la gélinotte*, plus "nordiques". Le tétras lyre est abondant, ainsi que les grands rapaces, (comme l'aigle royal*, le circaète* et le faucon pèlerin*). La présence de l'aigle de Bonelli* est possible (observé dans les années 1970). La marmotte trouve ici la limite sud-ouest de son aire de répartition. On peut observer une belle population de chevreuils. L'hermine* a été aussi signalée dans le Mourre de Chanier.
Floristique et forestier : Ce très bel ensemble floristique pré-alpin constitue une zone de contact entre les étages supra méditerranéen et montagnard et accessoirement méditerranéen supérieur.
Les fruticées à genêt cendré et buis dominent en adret. Le chêne pubescent s'y régénère bien pour former quelques petits bosquets. Les reboisements de pins noirs sont assez fréquents.
Dans la partie orientale, le genêt de Villars se rencontre par place sur les replats rocailleux. En ubac des crêtes ou des sommets (Serre de Montdenier, Crête du Montdenier, Barre de la Sapée) existent ou se régénèrent de belles hêtraies de type méridional où se rencontre l'androsace de Chaix*, espèce protégée par la loi. Fréquemment, dans cette ambiance de hêtraie, des reboisements de pin noir ou de mélèze ont été réalisés. Depuis la crête des Mourres, le Chiran, le Grand Mourre, le Petit Mourre, le Mourre de Chanier), se constitue un réseau de petits ruisseaux ayant entraîné jusqu'à Châteauneuf-les-Moustiers, le développement de formations aquatiques et de prairies humides du plus grand intérêt comme le fameux marécage à Trolle des Chauvets. Dans l'ensemble, l'intérêt floristique de cette zone ne cède en rien à l'intérêt faunistique de par l'ensemble d'écosystème et d'espaces rares ou menacés qu'elle présente.
Les secteurs floristiques le plus originaux de ce site font l'objet des fiches de sous-zones n° 0437ZOl et 0437Z02.
Problèmes de gestion existants : L'importance des reboisements en pin noir, certains modes d'exploitation forestière ainsi que les nombreuses créations de pistes forestières et pistes DFCI, la pratique du deltaplane et de l'ULM perturbent ces lieux fragiles, gênant considérablement les animaux et en particulier les grands rapaces. Le vol en hélicoptère et les manoeuvres militaires, ainsi que le trafic de la route Chasteuil-Rougon occasionnent également de nombreuses perturbations.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Cette zone fragile mais très riche devrait faire l'objet de soins attentifs de la part du gestionnaire. Elle devrait,au même titre que la zone des Gorges du Verdon proprement dites, être considérée comme un lieu biologique du plus grand intérêt et, en conséquence, bénéficier d'une politique de gestion prudente et raisonnée.
Références bibliographiques principales :
ARCHILOQUE A., BOREL L., MOLINIER René, 1969 - Feuille de MOUSTIERS Ste Marie in Doc. Cart. Vég. Alpes, Grenoble VII, 107 144.
BESSON J., 1984 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA, Zone des Mourres.
COHIN E., MAZZOLI J., REYNAUD P., 1988 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA. Zone de Montdenier - Mourre de Chanier.
GALLARDO M., 1985 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA, zone des Mourres
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0437Z01 GORGES DE TREVANS - FORET DE LA FAYE
Commune(s) : MOUSTIERS, MAJASTRES, ESTOUBLON
Altitude minimale : 800 Altitude maximale : 1749 Superficie : 1300 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Le site des gorges de Trévans est particulièrement exceptionnel : le torrent de l'Estoublaïsse y a creusé ces canyons très spectaculaires de 200 m de profondeur. Il est environné de superbes formations boisées : Forêt de la Faye, Forêt domaniale de Montdenier.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Nidification de l'aigle royal*. Présence du tichodrome et du cincle plongeur nicheur*. Abondance de truites et d'écrevisses dans les Gorges du Trevans.
Floristique et forestier : Cet endroit est parmi les moins habités des Alpes du Sud, ce qui a permis la conservation de caractères sauvages. La partie sud de la zone a été mieux explorée : la hêtraie de la Faye est à Androsace chaixii*. Les crêtes de Serre de Montdenier abritent une orophyte assez rare Astragalus sempervirens. Les gorges du Trevans hébergent une flore rupicole riche en espèces rares et localisées. La forêt domaniale de Montdenier est très boisée en pin noir et Androsace chaixii*- y prospère particulièrement.
Problèmes de gestion existants : voir fiche générale 0437ZOO
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : voir fiche générale 0437Z00
Références bibliographiques principales : voir fiche générale 0437Z00.
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0437Z02 MOURRE DE CHANIER - BLIEUX
Commune(s) : BLIEUX, MAJASTRES, CHATEAUNEUF LES MOUSTIERS
Altitude minimale : 900 Altitude maximale : 1930 Superficie : 3000 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Cette zone présente un relief très complexe et magnifique : nombreux sommets, le Mourre de Chanier (1930 m) en est le plus élevé, formant avec les crêtes allongées de longues ceintures rocheuses, vallées (l'Asse de Blieux) souvent rétrécies en clues : clue de la Roche Percée, hameaux dispersés.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Dans le secteur de Majastres, l'?dicnème* est nicheur sur les collines arides, ainsi que la pie grièche écorcheur*. Présence de la fauvette orphée* et nidification de l'aigle royal*.
Floristique et forestier : Ce massif présente une végétation typique des massifs pré-alpins du Sud. On y observe des formations de pelouses variées, avec certaines espèces fort rares:
- rochers des crêtes des Cadières de Brandis avec Bupleurum petraeum, Primula marginata*, primevère très rare et Saxifraga lingulata.
- pelouses ventées des crêtes du Chanier à Potentilla velutina, Iberis saxatilis et Anthyllis montana.
- pelouses "pseudo-alpines" de l'adret à Avena sempervirens, parfois interrompues d'éboulis à pivoines.(Paeonia peregrina).
- pelouses rases dites "sarmatiques" comportant des espèces d'astragales peu répandues (Astragalus vesicarius, Astragalus sempervirens), Poa carnolica et Stipa.
- combes à neige "préalpines" abritant également des espèces rares de type herbacé (Alopecurus gerardi, ranunculus pyrenaeus ).
Problèmes de gestion existants : Non signalé.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Surveiller la charge et la gestion pastorale de ces montagnes. Éviter le reboisement systématique.
Références bibliographiques principales :
ARCHILOQUE A., 1962 - Étude phytogéographique de la région Sud de MOUSTIERS et des Gorges du Verdon. - DES - Fac. Sciences Aix Marseille.
ARCHILOQUE A., BOREL L., MOLINIER R., 1969 - Feuille de MOUSTIERS Ste Marie - Doc. Cart. Vég. Alpes. Grenoble VII : 107-143
MILLE J.L., 1988 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA. Zone du Mourre de Chanier - Blieux.
0438G00 SITE A AMMONITES DE MAJASTRES
Commune(s) : BEYNES, SENEZ (LE POIL).
Altitude minimale : 885 Altitude maximale : Superficie : 8 ha Date description : 1988
Intérêt de la zone :
Géologique et pédologique : Ce gisement type, daté du secondaire, offre un faciès marin renfermant de très nombreux fossiles. Montrant le contact de l'Argonien sur le Bathonien, il présente un grand intérêt stratigraphique. La faune fossile, abondante et caractéristique, permet une bonne datation de ces niveaux, ainsi qu'une mise en évidence d'une lacune du Callavo-Oxfordien.
Problèmes de gestion existants : Ce site faisait l'objet d'un pillage sporadique.
1 Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Ce site, classé en Réserve Naturelle (décret n° 84-983 du 31.10.84) est géré par la Réserve Géologique de Haute-Provence.
Références bibliographiques principales :
GOMEZ N., 1988 - Communication orale pour les inventaires ZNIEFF PACA - Site à ammonites de MAJASTRES.
MARTINI G., 1979 - Rapport sur la réserve géologique de Digne Inscription provisoire des sites.
MARTINI G. , 1979 - Aménagement d'une réserve géologique dans les Alpes de Haute Provence - D.E.A. Marseille.
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0439G00 DALLE A AMMONITES DU BAS AURAN
Commune(s) : CHAUDON-NORANTE
Altitude minimale : 950 Altitude maximale : 950 Superficie: 1 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : site fossilifère. Le site fait partie du synclinal de La Barre - Les Moulières dont le coeur de Terres Noires est d'âge Callavo-Oxfordien.
Intérêt de la zone :
Géologique et paléontologique : Site fossilifère exceptionnel, ce gisement type, daté du secondaire, présente un grand intérêt paléontologique et pédagogique.
Ce faciès marin renferme de nombreux fossiles appartenant à différents groupes taxonomiques, en particulier des Ammonites.
Le gisement est principalement composé des premiers bancs calcaires du Bathonien. La faune est principalement composée de Lytroceras tripatitum, de Phylloceras et de quelques Perisphinctidés. Les fossiles observés sont fréquemment linonitisés.
La présence d'Oppelia aspidoïdes dans ce niveau lui confère un âge Bathonien supérieur.
Problèmes de gestion existants : Pillages stoppés.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Ce site classé en Réserve Naturelle (Décret n° 84-983 du 31.10.84) est géré par la Réserve Géologique de Haute Provence.
Références bibliographiques principales :
GOMEZ N., 1988 - Communication orale pour les inventaires ZNIEFF PACA. Dalle à ammonites de Bas-Auran.
MARTINI G., 1979 - Rapport sur la réserve géologique de Digne Inscription provisoire des sites.
MARTINI G., 1979 - Aménagement d'une réserve géologique dans les Alpes-de-Haute-Provence - DEA Marseille.
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0440G00 SITE A TUBES DE TARETS DU CHATEAU DE BARREME
Commune(s) : BARREME
Altitude minimale : 770 Altitude maximale : 770 Superficie: 3 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : gisement fossilifère. Le site est placé à une cinquantaine de mètres à l'Ouest de la N 207 au lieu dit - Le château. Il se situe dans les marnes grisâtres de l'Oligocène inférieur.
Intérêt de la zone :
Géologique et pédologique : Ce gisement fossilifère du Tertiaire (faciès sédimentaire marin) offre divers points d'intérêt :
- stratigraphique : affleurement constituant un élément de coupe.
- paléo-écologique : les marnes peu riches en faune, livrent à leurs parties sommitales de nombreuses boules de tubes de tarets ( Teredo tournali) avec bois lignifié, fossiles relativement rares dans la région.
- pédagogique.
Problèmes de gestion existants : Prélèvements divers stoppés.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Ce site classé en Réserve Naturelle (Décret n° 84-983 du 31.10.84) est géré par la Réserve Géologique de Haute Provence.
Références bibliographiques principales :
CHAUVEAU J.C. , LEMOINE M., 1961 - Contribution à l'étude géologique du synclinal tertiaire de Barrême, moitié nord. Bull. Serv. Carte géol. Fr., t. 58, 147-178.
GOMEZ N., 1988 - Communication orale pour les inventaires ZNIEFF PACA. Site à tubes de tarets du Château de Barrême.
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0441G00 SITE A ELEMENT RECIFAL DU COULET ROUGE
Commune(s) : ST-LIONS
Altitude minimale : 846 Altitude maximale : 846 Superficie: 28 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Au sein du synclinal tertiaire de Barrême, au dessus du poudingue à Natica crassatina se trouve près de 200 m2, un récif de polypiers.
Intérêt de la zone :
Géologique et paléontologique : Le récif composé de polypiers en position de vie, développé sur une cinquantaine de centimètres, livre en outre des huîtres, lamellibranches et gros moules de Natica crassitana. Il constitue le dernier témoin franchement marin de cette région. Il est daté de l'Oligocène (Sannoisien).
Problèmes de gestion existants : Prélèvements divers stoppés.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Ce site classé en Réserve naturelle (décret n° 84-983 du 31/10/84) est géré par la Réserve Géologique de Haute Provence.
Références bibliographiques principales :
BARTA-CALMUS S., 1973 - Révision de collections de madréporaires provenant du Nummulitique du Sud-Est de la France, de l'Italie et de la Yougoslavie septentrionales. Thèse Doct. d'Etat, Paris, 566 p.
CHAUVEAU J.C., LEMOINE M., 1960 - Contribution à l'étude géologique du synclinal tertiaire de Barrême, moitié Nord. Bull. Serv. Carte Géol. France, t.58, 147-178.
GOMEZ N., 1988 - Communication orale pour les inventaires ZNIEFF PACA. Site à élément récifal du Coulet Rouge.
GUBLER Y., 1958 - Étude critique des sources du matériel constituant certaines séries détritiques dans le Tertiaire des Alpes françaises du Sud : formations détritiques de Barrême, flysch, grès d'Annot. - Eclogae geologicae helvetiae, vol. 51, 3, 942-977.
POELL R., 1984 - Contribution à l'étude sédimentologique et paléo-écologique d'un niveau à coraux d'âge Oligocène (Barrême, Alpes-de-Haute-Provence). Mém. D.E.A. Univ. Aix-Marseille I, inédit, 43 p.
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0442G00 SITE DE SAUVEYRONS
Commune(s) : CLUMANC.
Altitude minimale : 900 Altitude maximale : 900 Superficie: 1 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Gisement fossilifère. Ce site est placé à 1 km NNO de St-Lions. Il est d'âge Cénomanien inférieur.
Intérêt de la zone :
Géologique et paléontologique : Ce gisement, daté du secondaire (Cénomanien) présente un faciès sédimentaire marin caractéristique.
Un inventaire complet de la faune a mis en évidence plus de 37 espèces fossiles différentes. Parmi les mieux représentées figurent : Schloenbadia subtuberculata, Schloenbadia varians, Puzozia subplanulata et Turrites costatus (ammonites). Ce site possède un caractère faunistique très particulier car on y trouve en association des espèces albiennes (Anisoceras, Hamites), des espèces du Cénomanien inférieur (Puzozia, Scaphites) et des espèces du Cénomanien supérieur (Acanthoceras, Euomphaloceras).
Problèmes de gestion existants : Prélèvements divers stoppés.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Ce site classé en Réserve naturelle (décret n° 84-983 du 31/10/84) est géré par la Réserve Géologique de Haute Provence.
Références bibliographiques principales :
GOMEZ N., 1988 - Communication orale pour les inventaires ZNIEFF PACA. Site de Sauveyrons.
THOMEL G., 1969 - Étude stratigraphiques et paléontologiques du Cénomanien subalpin entre Digne et Menton; Les Acanthocératidés du sud-est de la France. - Thèse Nice.
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0443G00 SITE A COULEES VULCANO-DETRITIQUES DE LAUBRE
Commune(s) : CLUMANC
Altitude minimale : 910 Altitude maximale : 910 Superficie: 21 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Ce site se trouve dans le synclinal tertiaire de Barrême, à une centaine de mètres à l'est du Hameau de Laubre.
Intérêt de la zone :
Géologique et pédologique : De faciès sédimentaire marin, ce site offre une coulée volcano-détritique d'intérêt pédagogique et régional. Ce site est en effet le seul témoignage d'une activité volcanique régionale pendant l'Oligocène. Il s'agit de turbidités formées d'un mélange de matériel détritique et de matériel volcanique de type andésitique.
Problèmes de gestion existants : L'endroit était menacé par des prélèvements divers qui sont désormais stoppés.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Ce site classé en Réserve naturelle (décret n° 84-983 du 31/10/84) est géré par la Réserve Géologique de Haute Provence.
Références bibliographiques principales :
BOEUF S., BIJU-DUYAL B., GUBLER Y., 1961 - Les formations volcano-détritiques du Tertiaire de Thones (Savoie), du Champsaur et de Clumanc. Trav. Lab. Géol. Fac. Grenoble, 37, 144-152.
GOMEZ N., 1988 - Communication orale pour les inventaires ZNIEFF PACA. Site à coulées vulcano-détritiques de Laubre.
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0444Z00 PUY DE RENT
Commune(s) : MÉAILLES, LE FUGERET, ALLONS, THORAME-HAUTE
Altitude minimale : 1120 Altitude maximale : 1974 Superficie: 1 250 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Ce territoire de haute montagne offre un remarquable ensemble biologique tant dans le domaine de la floristique : Bois de la Condamine, nombreux biotopes alpins bien préservés, que dans celui de la faunistique : grands rapaces, chamois et bien d'autres, protégés par la sauvagerie du lieu.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Ce territoire, situé à l'extrémité de la très riche zone biologique des crêtes de Chamatte et des Serres, en comporte la prestigieuse avifaune : présence de grands rapaces dont l'Aigle royal*, le Circaète*, la Bondrée*.
Populations de Tétras lyre, de Pic noir*, de Bec croisé*.
Le chamois y fait des incursions régulières.
Floristique et forestier : Le Puy de Rent est un sommet remarquable entre Vaïre et Verdon présentant un faciès pseudo-alpin typique . Sur les pentes sèches s'étend la pelouse à Avena sempervirens, orophyte accompagnée ici de Dianthus subacaulis, Tulipa australis, Cytisus prostratus. Le mélèze souvent fait l'objet de reboisement dans ce secteur.
Dans les combes à neige, s'étend la prairie à Anthoxanthum villosum et Plantago brutia, avec Pedicularis comosa et Trifolivm rubrifolium. Au nord ouest s'étend la hêtraie de la Condamine à Geranium nodosum et Calamintha grandiflora, ponctuée de quelques localités de pivoines officinales* et avec Androsace chaixii*
Cette hêtraie se prolonge en flanc nord d'une magnifique pinède de pin sylvestre mésophile plantée de mélèzes.
La partie nord de la zone offre une des plus belles stations de genévrier thurifère des Alpes du Sud, accompagné d'un cortège de plantes rares ( Telephium imperati, Asphodelus cerasifer, Phagnalon sordidum).
On trouve également une endémique ligure Euphorbia hyberna ssp canutii.
1 Problèmes de gestion existants : Surchasse du Tétras lyre. Charge pastorale à maîtriser. Politique forestière à concilier avec les richesses biologiques du lieu.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : surveiller le problème de la charge pastorale et être très prudent dans les reboisements. Favoriser l'extension de la hêtraie là où cela est biologiquement possible. Réaliser et faire appliquer des plans de chasse pour le Tétras lyre.
Références bibliographiques principales :
ARCHILOQUE A., BOREL L., 1965 - Une série résiduelle du genévrier thurifère dans les Alpes du Sud. Doc. Vég. Alpes III Grenoble, 119-132.
ARCHILOQUE A., BOREL L., LAVAGNE A,, 1971 - La notion d'étage pseudo-alpin dans les Préalpes françaises méridionales - Colloque de Perpignan - 6.2.71, 201-232.
ARCHILOQUE A., BOREL L., DEVAUX JP., 1974 - Feuille d'Entrevaux au 1/50 OOOème. Bull. Cart. Vég. Provence Alpes du Sud, I, 87-129
BARBERO H., LE JOLY L,, POIRION L,, 1977 - Feuille de Castellane au 1/100 000ème - Doc, Vég. Alpes, Grenoble XIX :45-64
LAURENT, 1937 - Catalogue des plantes vasculaires des Basses Alpes - Marseille.
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0445G00 SITE A AMMONITES DU RAVIN DE TOUERT
Commune(s) : CHAUDON
Altitude minimale : 1120 Altitude maximale : - Superficie: 1 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère: Le site fait partie de la série Bajocien-Bathonien de Chaudon-Norante.
Intérêt de la zone :
Géologique et pédologique: Ce faciès sédimentaire du secondaire possède de nombreux fossiles sur surface de banc, ce qui lui confère un grand intérêt paléontologique, avec de nombreuses espèces différentes d'ammonites.
Problèmes de gestion existants : Prélèvements stoppés.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Ce site classé en Réserve naturelle (décret n° 84-983 du 31/10/84) est géré par la Réserve Géologique de Haute Provence.
Références bibliographiques principales :
GOMEZ N., 1988 - Communication orale pour les inventaires ZNIEFF PACA. Site à ammonites du ravin de Touert.
OLLIVIER C., 1983 - Sites fossilifères des Alpes-de-Haute-Provence. Ollivier éd. 173 p.
RÉSERVE GÉOLOGIQUE DE DIGNE - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA, zone à ammonites de Chaudon.
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0446G00 SITE BARREMIEN DE COURTIERS
Commune(s) : ENTRAGES
1 Altitude minimale : 700 Altitude maximale : - Superficie: 13 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Ce site fait partie de la série du Jurassique supérieur-tertiaire de Chabrières, chevauchée par la nappe de Digne. Il est placé au nord de la N85 de Digne à Barrême.
Intérêt de la zone :
Géologique et paléontologique : Faciès marin de l'ère secondaire, le site des Courtiers renferme de nombreux fossiles représentant différents groupes taxonomiques, en particulier des Ammonites. Gisement fossilifère exceptionnel, il offre donc un intérêt paléontologique remarquable. Une étude exhaustive de la faune a permis de récolter sur une surface de 40 m2 plus de 500 échantillons dont 95 % d'ammonites, le reste étant constitué de Gastéropodes, Lamellibranches, Brachiopodes et Coelentérés. Parmi les ammonites, le genre Holcodiscus représente à lui seul 3/4 de la faune. La présence d'une faune enchevêtrée dans les bancs laisse supposer un milieu marin agité. Au point de vue biostratigraphique, ce site est dans la sous-zone à Pulchellia compressissima marquant le milieu de la zone à Nicklesia pulchella du Barrémien inférieur.
Problèmes de gestion existants : Prélèvements divers stoppés.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Ce site classé en Réserve naturelle (décret n° 84-983 du 31/10/84) est géré par la Réserve Géologique de Haute Provence.
Références bibliographiques principales :
GOMEZ N., 1988 - Communication orale pour les inventaires ZNIEFF PACA. Site Barrémien des Courtiers.
MARTINI G., 1979 - Rapport sur la Réserve Géologique de Digne Inscription provisoire des sites.
MARTINI G., 1979 - Aménagement d'une réserve géologique dans les Alpes-de-Haute-Provence - D.E.A. MARSEILLE.
THOMEL G., 1963 - le Crétacé des environs de Chabrières (B.A.) B.S.G.F., V, n° 3, 333-344.
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0447Z00 MONTAGNE DE COUSSON
Commune(s) : CHATEAUREDON, ENTRAGES, DIGNE.
Altitude minimale : 600 Altitude maximale : 1516 Superficie: 850 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Ce sommet fait partie du territoire de moyenne Montagne cernant Digne. Compris entre la vallée de la Bléone au Nord, et celle de l'Asse, au Sud, il recèle des richesses biologiques encore imparfaitement connues.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Ce secteur est très intéressant car, aux portes de Digne, nichent plusieurs couples de rapaces : le Vautour percnoptère* (l'un des trois seuls couples connu du département), le Faucon pèlerin*, le Hibou grand-duc* et le Faucon crécerelle*. C'est également une zone de chasse du Circaète Jean-le-blanc*. Parmi les reptiles, on rencontre la Couleuvre verte et jaune*.
Faunistique invertébrés : Zone de concentration de la coccinelle Semiadalia undicimpuctata, Coléoptère migrateur dont les populations se rassemblent en hiver pour passer la saison en diapause sur les hauteurs. On a trouvé dans ce périmètre le magnifique Lépidoptère Thaïs honnorati.
Floristique et forestier : Cousson possède une flore fort riche et diverse. Les formations les plus marquantes en sont : la hêtraie (Fagetum gallicum) de flanc Est et Ouest (Vallon de Richelme) avec Vicia sepium, Poa nemoralis, Androsace chaixii* et Geranium nodosum.
- la pelouse sommitale a affinités pseudo-alpines à Astragalus depressus, Sesleria caerulea et tulipa australis*.
- les biotopes de rochers montagnards à Saxifraga lingulata var lantoscana*, et les rares Delphinium fissum et Ptilotrichum halimifolium.
Problèmes de gestion existants : Coupe à blanc en 58-60 et introductions importantes de pin noir dans les parties basses.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Prudence pour les coupes forestières et les introductions d'espèces non indigènes. Les biotopes des espèces les plus remarquables devraient faire l'objet d'une prise en compte dans les plans de gestion.
Références bibliographiques principales :
AUFRERE - Carte botanique inédite des Basses Alpes.
BOREL L. Notes.
COHIN E., MAZZOLI J., REYNAUD P., 1988 : Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA.
IPERTI G. - La migration chez les coccinelles. Ann. épiphyties 18(1), 118-119
LAURENT, 1937 - Catalogue des plantes vasculaires des Basses Alpes - Marseille.
LAVAGNE A., 1965 - Cartographie partielle et notes manuscrites.
LEDERER G., LEINFEST J., 1951 - Changements dans la faune des papillons (macrolépidoptères) de Digne (Basses-Alpes) Entomologische Zeitschrift (Ed. spec.), 1-28.
MALAUSA J.C., 1984 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA Zone de la Montagne de Cousson.
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0448G00 DALLE A ARIETITES DES ISNARDS
Commune(s) : DIGNE
Altitude minimale : 600 Altitude maximale : 600 Superficie: 20 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Ce site fait partie d'un anticlinal liasique précédant le synclinal de la Robine et des séries chevauchantes de la nappe de Digne.
Intérêt de la zone :
Géologique et paléontologique : Faciès sédimentaire marin, daté du Secondaire. Sur cette dalle de marno-calcaire de 200 m2, attribuée au Sinémurien moyen (environ 185 millions d'années), on a reconnu 678 ammonites appartenant à 1'espèce Ariétites bucklandi, 8 nautiles et de nombreux autres organismes fossiles : lamellibranches, échinodermes, brachiopodes ; ce qui permet de réaliser les conditions paléo-écologiques du secteur du Lias.
Problèmes de gestion existants : Prélèvements de fossiles et érosion intense, en cours d'arrêt grâce à des aménagements.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Ce site classé en Réserve naturelle (décret n° 84-983 du 31/10/84) est géré par la Réserve Géologique de Haute Provence.
Références bibliographiques principales :
GOMEZ N., 1988 - Communication orale pour les inventaires ZNIEFF PACA. Dalle à ariétites des Isnards.
RÉSERVE GÉOLOGIQUE DE HAUTE PROVENCE - Rapport réalisé pour les inventaires ZNIEFF PACA, Zone des Isnards.
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0449Z00 LA CHENAIE VERTE DU BRUSQUET
Commune(s) : LE BRUSQUET
Altitude minimale : 800 Altitude maximale : 930 Superficie: 120 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Située en bordure de la Bléone, cette zone particulièrement originale, bénéficie de conditions thermiques favorables à une végétation thermophile méditerranéenne. Elle a permis l'installation de belles formations végétales en limite d'aire, inhabituelles à de telles latitudes.
Intérêt de la zone :
Floristique et forestier : En plein coeur des Préalpes, une flore méditerranéenne typique réapparaît dans le creux thermique de La Javie-Le Brusquet.
La chênaie verte s'étage du village du Brusquet (775 m) jusqu'à N.D de Lauzière (980 m) avec le chêne vert, Rhamnus alaternus, Pistacia terebinthus, Helichrysum stoechas, Thymus vulgaris, Rubia peregrina, Brachypodium ramosum, Sedum altissimum, Staehelina dubia, Ruta angustifolia...
Il existe quelques autres îlots thermophiles plus réduits au Plan de la Javie et à Recuit.
Problèmes de gestion existants : Ce site est en voie d'urbanisation à cause d'une exposition très favorable.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Limiter le lotissement de cette zone et préserver les formations méditerranéennes dans la gestion.
Références bibliographiques principales :
ARCHILOQUE A., BOREL L,, LAVAGNE A., 1966-70 - Feuille de la Javie, Doc. Cart. Végét. Alpes VIII :35-71.
BOREL L., 1966 - La colonie de chênes verts du Brusquet. Bull. Trim. Soc. des Amis de l'Arbre (4 p.)
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0450Z00 HETRAIE - SAPINIERE DE POMPE
Commune(s) : BEAUJEU
Altitude minimale : 850 Altitude maximale : 1500 Superficie: 480 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Territoire boisé par une formation forestière exceptionnelle, tant par l'intégrité de sa flore, typique, que par le caractère "avant-gardiste" de cette forêt : c'est l'unité la plus méridionale de ce type.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Dans les falaises nichent l'Aigle royal* et le Faucon pèlerin*. Dans la hêtraie-sapinière sont présents le Tétras lyre et le Pic noir*.
Présence du Chevreuil, du Chamois et de la Marmotte (que l'on rencontre sur le versant abrupt sur des zones dégagées en plein milieu forestier) et de la Couleuvre verte et jaune* chez les reptiles.
Floristique et Forestier : Cette aire correspond à la hêtraie-sapinière de la Combe d'Aragne. Cette formation, de type méridional, comporte une flore très typique avec notamment Trochiscanthes nodiflorus, Geranium nodosum, Calamintha glutinosa, Calamintha grandiflora, avec en plus Lilium martagon, Prenanthes purpurea, Paris quadrifolis, Cyclamen europaeum.
Problèmes de gestion existants : Création de pistes forestières.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Gestion forestière souple prenant en compte l'exceptionnel intérêt de cette hêtraie sapinière. La hêtraie sapinière est un peu orientée vers la sapinière par reboisement.
Références bibliographiques principales :
ARCHILOQUE A., BOREL L., LAVAGNE A., 1970 - Feuille de la Javie Doc. Cart. vég. Alpes, Grenoble, VIII, 35-71
BOREL L., 1985 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA - Zone de la hêtraie-sapinière de Pompe
MAZZOLI J., REYNAUD, 1988 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA. Zone de Pompe.
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0451Z00 MONTAGNE DE COUPE
Commune(s) : CLUMANC, TARTONNE, DRAIX, ARCHAIL, LES DOURBES, CHAUDON, ENTRAGES.
Altitude minimale : 1 000 Altitude maximale : 1 980 Superficie: 4 000 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Le territoire de moyenne et de haute montagne s'articule autour d'un arc rocheux orienté nord-sud. Il surplombe les villages de Clumanc et d'Entrages d'où se découvre un superbe panorama de cette zone qui offre un cadre verdoyant de collines et de crêtes rocheuses aux agglomérations de la plaine.
Coté ouest, on peut découvrir une impressionnante série de barres rocheuses qui s'étendent sur plus de 20 kilomètres depuis le sommet du Couard jusqu'à la barre de Chaudon en passant par l'impressionnante barre des Dourbes.
La zone présente en outre un grand intérêt floristique et entomologique liée à son relatif isolement et à son bon état de conservation.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Présence de la marmotte en altitude. Présence du sanglier, du mouflon et du chamois. Présence du coq de Bruyère. Terrain de chasse de l'Aigle royal* et du Faucon pèlerin*. Nidification de l'Autour des palombes*, du Tichodrome*, du Merle à plastron*, du Crave* et du Chocard*.
Faunistique invertébrés : Très grand intérêt entomologique de cette zone marquée notamment par la présence du Chrysocarabus solieri et de Zecynthia rumina dont la forme honorati est spéciale à cette région. Faune rarissime et localisée de Lépidoptères.
Floristique et forestier : L'intérêt de cette zone réside plus particulièrement dans la présence d'une double hêtraie (en flanc est et en flanc ouest) typique du Fagetum gallicum.
Ces hêtraies possèdent une flore originelle à if (Taxus baccata), pivoine*, Lilium croceum et Troschiscanthes nodiflorus ou Cyclamen europaeum, avec de nombreuses autres espèces associées (plus de 60 espèces) dont les espèces rares suivantes : Scilla italica, Paris quadrifolia, Bunium bulbocartanum, Lunaria rediviva. Les barres rocheuses et rochers abritent beaucoup d'espèces rares intéressantes comme Bupleurum petraeum ou Polystichum rigidum.
Dans les éboulis de flanc nord se rencontre l'espèce rare Androsace villosa* (une des stations les plus internes de cette espèce). Enfin, la grande rareté Dracocephalum austriacum* a été retrouvée dans la Montagne de Coupe.
Vers le nord de la zone réapparaissent les formations de pelouses de crêtes du pseudo-alpin à Avena sempervirens, Anthoxanthum odoratum var villosum, Deschampsia flexuosa var montana, Koeleria alpicola.
L'edelweiss, malgré la prédation dont il fait l'objet en ces lieux se rencontre encore au Couard.
Problèmes de gestion existants : La faune entomologique de ce massif fait l'objet d'une chasse importante. Les éléments rares les plus représentatifs sont menacés de disparition rapide. Certaines hêtraies ont fait l'objet de coupe à blanc vers les années 55-60.
Dans l'ensemble, ce massif fait l'objet d'une fréquentation assez régulière de la part des Dignois sans que pour l'instant des dégradations importantes aient été notées pour la flore rare des crêtes, sinon pour l'edelweiss.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : La fréquentation de ce massif devrait désormais être prise en compte par le gestionnaire qui devrait envisager la mise en place de mesures appropriées pour gérer au mieux les éléments biologiques les plus rares ou fragiles. Les hêtraies en limite d'aire devraient faire l'objet de traitements moins drastiques lors de leur exploitation. Le projet d'arrêté de biotope conjointement déposé par les naturalistes dignois avec l'accord des élus et des gestionnaires devrait permettre d'assurer une évolution des interventions de l'homme dans cette forêt de hêtres et de permettre l'interdiction de la collecte des insectes et de prélèvement de plantes rares.
Références bibliographiques principales :
ARCHILOQUE A., BOREL L., LAVAGNE A., 1970 - Feuille de la Javie 1/50 OOOème. - Doc. Cart. Vég. Alpes, Grenoble 39.40, 35-71.
AUFRERE, 1940 - Carte manuscrite des Basses Alpes - Inédit BOREL L., 1984 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA - Zone de la Montagne de coupe.
CAILLOL H., 1908 - Catalogue des Coléoptères de Provence - Soc. Sc. Nat. Provence, 1 ; 1-521.
DUFAY C., 1965 - La répartition géographique et l'habitat de Zygaena vesubiana - le Ch. en Haute Provence, Alexanor, 4, 105 109 .
LEDERER G., LEINFEST J., 1951 - Changements dans la faune des Papillons (macrolépidoptères) de Digne (Basses-Alpes) Entomologische Zeitschrift - 1-28.
MALAUSA JC., 1984 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA Zone de la Montagne de Coupe.
MAZZOLI J., REYNAUD P., 1988 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA. Zone de la Montagne de Coupe.
TARRIER M., 1972 - Sur les évolutions convergentes des diverses lignées du Dysmictocarabus solieri Déj. vert doré. - Entomops, 25, 25-28.
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0451G01 SITE A AMMONITES DEROULEES DES SAUZERIES
Commune(s) : TARTONNE
Altitude minimale : 1 000 Altitude maximale : 1 000 Superficie: 31 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Ce site se trouve dans le nord du synclinal de Barrême dans la série crétacée du flanc est de la montagne des Dourbes.
Intérêt de la zone :
Géologique et paléontologique : Ce gisement caractéristique, daté du secondaire (Hauterivien), offre un faciès marin d'un exceptionnel intérêt : Site paléontologique, marqué notamment par sa richesse en Crioceras (Ammonites de la famille des Criocératidés comprenant des formes déroulées).
Problèmes de gestion existants : Ce site était soumis à un pillage sporadique.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Ce site classé en Réserve naturelle (décret n° 84-983 du 31/10/84) est géré par la Réserve Géologique de Haute-Provence.
Références bibliographiques principales :
GOMEZ N., 1988 - Communication orale pour les inventaires ZNIEFF PACA. Site à ammonites déroulées des Sauzeries.
MARTINI G., 1979 - Rapport sur la réserve géologique de Digne Inscription provisoire des sites.
MARTINI G., 1979 - Aménagement d'une réserve géologique dans les Alpes-de-Haute-Provence - DEA Marseille.
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0452Z00 SOMMET DU CADUC - SOMMET DE CHEVAL BLANC
Commune(s) : VILLARS-COLMARS, THORAME-BASSE, THORAME-HAUTE, PRADS-HAUTE-BLEONE, BEAUVEZER, BLEGIERS
Altitude minimale : 1 200 Altitude maximale : 2 500 Superficie: 8 000 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Ce territoire de haute montagne est ceinturé de nombreux sommets de plus de 2000 m crête du Caduc, Sangraure, Sommet de Mourre-Frey. Il est coupé au Nord par la haute vallée de la Bléone.
Cet endroit compte parmi les moins peuplés du pays, ce qui lui confère quelques traits sauvages extrêmement favorables à la faune et la flore.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Zone très remarquable particulièrement pour l'avifaune alpine : présence de grands rapaces, nidification du Tichodrome*, du Crave* et du Chocard* dans les falaises, de la Bondrée* et du Casse-noix* en forêt, ainsi que du Venturon montagnard*.
Elle abrite des Galliformes : Lagopèdes, Tétras, ainsi que des cailles et sert de lieu de nidification à la Perdrix bartavelle. On note l'existence du lièvre variable, ainsi que du Chamois, du Mouflon, de la Marmotte. Les ruines hébergent de nombreuses chauve-souris*.
Floristique et forestier : Au coeur des massifs pré-alpins des Alpes-de-Haute-Provence, cette zone présente la végétation sommitale pseudo-alpine typique. Les points les plus intéressants sont :
- l'endémisme marqué qui se manifeste sur la longue ligne de crête col de la Cine - Cheval Blanc-Montagne de Lachen - Montagne de Boules-Montagne de Vachères-Montagne de Chalufy - Sommet du Caduc-Montagne d'Echamatte où poussent les rares endémiques de crêtes : Geranium argenteum, Papaver pyrenalcum, Iberis candolleana, Heracleum minimum.
- l'existence de milieux variés : contraste des adrets (pseudo-alpin thermique à Avena sempervirens), des combes sommitales à Eryngium spina alba et des ubacs forestiers à hêtraies ou sapinières avec Pleurospermum austriacum, Sedum monregalense*, Achillea macrophylla entre autres espèces rares et notables, avec l'if présent. Éboulis humides à Molopospermum peloponescalum.
Problèmes de gestion existants : Projet de station de ski à Chasse.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel :
- Surveiller l'évolution foncière de ces zones,
- Agir avec prudence dans la création des routes forestières,
- Éviter la surcharge pastorale
Références bibliographiques principales :
ARCHILOQUE A,, BOREL L., LAVAGNE A., 1970 - Feuille de la Javie 1/50 000ème. Doc. Cart. Vég. Alpes - Grenoble - XXXIV, 40 : 35-71
ARCHILOQUE A., BOREL L., LAVAGNE A., 1971 - La notion d'étage pseudo-alpin dans les préalpes françaises méridionales. Pub. Colloque de Perpignan 5.612171 - Soc. Bot. France 201-232 BESSON J., 1984 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA, zone du Cirque de Chasse.
GALLARDO M., 1985 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA, zone du Cirque de Chasse.
MAZZOLI J., REYNAUD A., 1988 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA. Zone de CHEVAL-BLANC - CADUC.
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0453Z00 PARC NATIONAL DU MERCANTOUR
Commune(s) : COLMARS, ALLOS, UVERNET-FOURS, ENCHASTRAYES, JAUSIERS, LARCHE
Altitude minimale : 1 580 Altitude maximale : 3 057 Superficie: 11 500 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : La partie occidentale du Parc National du Mercantour s'étend partiellement dans le département des Alpes-de-Haute-Provence incluant notamment la forêt domaniale d'Entraune, le Mont Pelat et le vallon du Lauzanier.
Cette zone grandiose de hauts sommets constitue un haut lieu touristique pour la qualité de ses sites et paysages :
- multitude de lacs et de prairies humides : lacs d'Encombrette, Lac des Garrets, lac de pelouses, lac des hommes, lac de Lauzanier, etc..
- le lac d'Allos , magnifique plan d'eau de 65 hectares situé à 2250 m dans un cirque de montagnes ruiniformes et dont les abords sont site inscrit.
- immenses étendues de pelouses ou de forêts.
L'intérêt biologique de ces lieux ne cède en rien à leur valeur paysagère. La grande diversité de milieux offerts laisse présager de très grandes potentialités biologiques qui malheureusement, tardent un peu à s'exprimer du fait de l'importante charge pastorale observée en ces lieux.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Zone exceptionnelle sur le plan faunistique liée à la situation particulière du Massif au carrefour des influences méditerranéennes, alpines et intra-alpines, et à la diversité des reliefs qui offrent des biotopes et des expositions variés.
La richesse faunistique s'exprime notamment par :
- La nidification de plusieurs couples d'Aigles royaux*, du Busard cendré*, de la chouette de Tengmalm*.
- la présence d'une population de 60 chamois qui se maintient malgré la concurrence pastorale des troupeaux.
- la présence d'une population de 85 mouflons introduits en 1973-1975.
- une certaine diversité en mammifères avec notamment la Marmotte et l'Hermine et plus généralement une intéressante diversité de l'avifaune forestière et de pelouses avec le Lagopède, la Perdrix bartavelle, le Tétras lyre (en voie d'extinction ici) compte-tenu de la pression pastorale. Présence du Tichodrome.
Faunistique invertébrés : Cette portion du Parc National du Mercantour constitue un véritable carrefour biogéographique du point de vue de l'entomofaune, d'un intérêt marqué, notamment par la présence d'espèces des Alpes septentrionales ainsi que d'espèces provençales et orientales.
Cet intérêt est encore renforcé par la présence en ces lieux d'invertébrés reliques tertiaires et glaciaires. Parmi les nombreuses espèces inventoriées on peut citer
Amara maritima, Harpalus punctipennis, Pterostichus devillei, Philanthus parafrigidus, Hypera temperei, Erebia scipio, Orenaria ventresalis.
Les prairies du Lauzanier sont particulièrement riches en Lépidoptères et Carabicidés avec en particulier le carabique Megondontus germani.
Floristique et forestier : Dans sa portion sud, la quasi totalité du Parc se situe dans l'étage subalpin et comprend essentiellement des forêts de reboisement à mélèze et à pin à crochets. L'ensemble est cependant couvert de pelouses préalpines ou alpines fortement pâturées par près de 13 000 ovins qui pénètrent chaque année à la bonne saison ce territoire du Parc National. La flore y est riche et diversifiée, avec de nombreux sommets élevés mais au caractère méridional marqué comme le Mont Pelat ou le Mont Cimet, qui présentent un taux de vicariance important et bon nombre d'espèces de nunatak comme : Potentilla lanata ou Cardamine plumieri.
Les forêts subalpines sont riches en espèces peu communes comme Gentiana burseri ssp villarsii, Myrrhis odorata et Betula pubescens.
Les influences ligures se manifestent encore au nord-est avec notamment la présence de Festuca dimorpha dans la haute vallée du Bachelard.
Les formations rares ou intéressantes sont nombreuses dans cette zone où l'on peut citer :
- les combes à neige à Saule nain
- les éboulis à Berardia subacaulis - les crêtes et rochers à genepis
- les tourbières comme à Lans.
Dans sa portion nord, le Parc National du Mercantour englobe la Tête de l'Enchastraye et le vallon du Lauzanier. Cette zone est aussi d'un exceptionnel intérêt car elle représente le point de contact des influences intra-alpine, liguro-padane et mésogéenne, tant du point de vue botanique qu'entomologique, d'ailleurs. De ce fait, une très grande richesse floristique peut y être observée avec notamment :
- les pelouses à grande fétuque dans le bas du vallon avec Anemone narcissiflora, Plantago fusescens, Centaurea uniflora, Eryngium alpinum, Campanula spicata, Astrantia major, Aconitum anthora, etc...
- les "sagnes" et marécages à linaigrette, Pinguicula vulgaris,
juncus filiformis, Swertia perennis, et l'espèce arctique Hierocloa borealis.
- les ruisselets à Arabis bellidifolia, Saxifraga stellaris, et l'espèce ligure Cardamine asarifolia.
- l'étage alpin supérieur très varié à rhododendron ferrugineux, Juncus trifidus, Aster alpinum et l'edelweiss Leontopodium alpinum.
On peut noter en outre deux particularités liées à l'histoire :
- l'influence méridionale (préglaciaire en partie) qui se-traduit par la présence d'espèces telles que Primula marginata, Bupleurum petraeum, Allium narcissiflorum, Valeriana saliunca.
- l'influence septentrionale (postglaciaire) qui, elle , se traduit par la présence d'Androsace pubescens, plusieurs espèces de génépis (Artemisia pl. sp.), Oxyria digyna et Luzula spadicea.
Géologique et pédologique : Placage de jurassique sur socle cristallin.
Problèmes de gestion existants : La partie du sud de la portion de parc située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence est soumise à un pâturage intensif qui limite l'expression de toutes les potentialités biologiques du milieu.
De nouvelles techniques d'exploitation forestières devraient être spécialement choisies pour ce secteur fragile.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : La mise en oeuvre d'une politique raisonnée de gestion de l'espace permettrait, tout en autorisant le maintien d'une forte activité pastorale, de favoriser la régénération naturelle des forêts, de permettre l'expression d'une diversité floristique encore seulement potentielle et faciliterait surtout l'installation des espèces sauvages sur l'ensemble du territoire.
L'accès automobile vers le lac d'Allos et les phénomènes de piétinement et de récolte dans les lieux fréquentés, les conséquences de l'installation de la microcentrale du plan du lac seront à surveiller.
Références bibliographiques principales :
ARCHILOQUE A., BOREL L., DEVAUX JP, 1980 - Carte phytosociologique - Feuille d'Allos au 1/50 000ème - Revue de Biol. Ecol. méditerranéenne. - C. VII,4 : 211-248
BIGOT L. - 1984 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA - Zone du Lauzanier
DECROCK E. et MAURIN JB - 1923 - La végétation des bords du Chadouin à Allos - Revue le Chêne.
KREITER S., MALAUSA JC, CLAUDIN J. 1981-82 - Délimitation des zones entomologiques fragiles dans le parc du Mercantour. Inventaire bibliographique de l'entomofaune.
LAVAGNE A., 1963 - Contribution à la connaissance de la végétation rupicole des Hautes vallées de l'Ubaye et de l'Ubayette. Vegetatio - La Haye - T XI - 5-6-353-371
LAVAGNE A., 1980 - Carte phytosociologique du Vallon du Lauzanier et de la Région de Larche au 1/20 000ème - Imprimerie Louis Jean - Gap.
MALAUSA JC. - 1984 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA - Zone du Lauzanier.
SCHRIOT KOEHL, 1979 - Excursion lépidoptérologique en août 1978 entre le col de la Cayolle et le col du Galibier. Bull. Soc. Ent. Mulhouse - 49-60
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0455Z00 GORGES DU BACHELARD
Commune(s) : UVERNET-FOURS
Altitude minimale : 1 200 Altitude maximale : 2 100 Superficie: 1 000 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Magnifique ensemble de sites de haute montagne, avec torrents et forêts d'altitude implanté dans la zone périphérique immédiate du parc national du Mercantour.
Le cadre sauvage des splendides gorges du Bachelard est très connu.
Intérêt de la zone :
Floristique et forestier : Les gorges et les abords du Bachelard, affluent de la rive gauche de l'Ubaye, possèdent une grande richesse et une forte diversité floristique.
Les boisements sont bien développés et variés : chênaie pubescente, pinèdes à pins sylvestres, mélézin substitué à une hêtraie (débordement du montagnard par le subalpin au bois du Fau) ; sapinières et pessières qui voient s'épanouir dans leur sous-bois, en ubac : Lilium martagon, Lilium croceum, Myrrhis odorata, Carduus personata.
Les associations rupicoles sont très diversifiées avec association à Saxifraga lingulata et Phyteuma charmeili, éboulis humides à Rhaponticum scariosum ou à Calamagrostis tenella, zones à Euphorbia canutii. En adret, on note des îlots caducifoliés à Érables, Sorbus scandica, Prunus brigantiaca. Astragalus alopecuroides trouve ici sa station la plus méridionale, témoin d'une influence intra-alpine steppique.
Citons encore la présence de Cephalaria alpina, dans les friches et de Scabiosa graminifolia.
Géologique et pédologique : Le Haut Bachelard s'est installé dans les terrains autochtones : grès éocènes puis marnes noires, avant de s'enfoncer dans le flysch du Pelat.
Problèmes de gestion existants : Non signalé
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Seule la rive gauche du Bachelard (où se situent les forêts d'ubac) bénéficie d'un solide statut de protection, faisant partie de la zone centrale du parc. La rive droite devrait bénéficier d'une attention analogue de la part du gestionnaire.
Références bibliographiques principales :
FISCHESSER et coll., 1980 - Étude pluridisciplinaire sur la vallée de l'Ubaye. - CEMAGREF - Grenoble, étude n- 169.
FLAMAUT C., 1897 - Comptes rendus de la session extraordinaire de Barcelonnette - Bull. Soc. Bot. France XLIV.
LAVAGNE A., 1968 - La végétation forestière de l'Ubaye et des pays de Vars. - Thèse Aix Marseille - A01418.
LAVAGNE A., 1974 - Compte rendu de l'excursion interfacultés Bâle-Marseille. - Doc. Veg.-Provence et Alpes du Sud, I, 45-85.
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0456Z00 TERRES PLAINES - LES SAGNES
Commune(s) : LE SAUZE, JAUSIERS.
Altitude minimale : 820 Altitude maximale : 2 000 Superficie: 2 700 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Merveilleux territoire de haute montagne faisant partie de la zone périphérique du Parc National du Mercantour, le secteur de Terres Plaines comporte de nombreux sommets élevés : Tête dure (2694 m), Tête de l'Empeloutier (2820 m), Tour des Sagnes (2364 m).
L'eau est omniprésente sous forme de torrents, de sources, de marécages et de cascades : torrent de Terres plaines, ou de lacs d'altitude : lac de Terres Plaines (2408 m), Plan des Sagnes.
Terres Plaines fait partie des vallons suspendus de 1'Ubaye, vallées profondes, glaciaires, encaissées. Grand intérêt faunistique et floristique.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Présence de l'Aigle royal*, du Crave, du Chocard, de la Buse*. Présence du Chamois et de la Marmotte.
Floristique et forestier : Très grand intérêt d'un ensemble floristique varié et original avec :
- ses boisements remarquables : mélézin de la Tour de Sagnes, exceptionnel par la taille des arbres, forêt de pins à crochet de Terres Plaines et du massif de Rochas, îlots de pins à crochets sur entonnoir de dissolution de gypse aux Terres Blanches.
- ses magnifiques pelouses alpines à grande Fétuque sur les terrains schisteux du vallon des Terres au vallon des Sagnes (entre 2000 et 2300 m d'altitude), La zone comporte d'intéressants biotopes de combes à neige et pelouses à trèfles et tourbières :
- Fond du vallon des Terres Plaines
- Tourbières de l'Empeloutier
Les éboulis aux substrats très divers : flyschs calcaires, silice (grès d'Annot), offrent une flore particulièrement remarquable avec notamment Berardia lanuginosa.
Des reliques boréo-alpines poussent en bordure de route, au plan de Pis : Juncus arcticus, Potamogeton filiformis. Certaines tourbières à Carex du vallon des Terres Plaines sont d'une richesse rare en sédiments palynologiques (pollens fossiles).
De par leur conformation topographique spéciale, ces tourbières ont fonctionné dès le retrait des glaciers (Wurm) et leur étude, en cours, permet de reconstituer l'histoire forestière de l'Ubaye depuis cette période (20 à 30 000 ans).
L'ancien lac du Plan des Sagnes et la tourbière d'Empeloutier abritent également de remarquables formations marécageuses : ainsi le plan d'eau des Sagnes est-il le refuge d'espèces artico-alpines du plus grand intérêt : Hierochloa borealis, Juncus articus, Juncus filiformis, Equisetum hiemale. Il se prolonge au sud par un bel ensemble de mégaphorbiaies du plus grand intérêt avec Achillea macrophylla, Cicerbita alpina et Cirsium montanum.
Géologique et pédologique : Très grande variété de substrats : gypse, flyschs calcaires, et grès d'Annot.
Problèmes de gestion existants : La régénération des bois de pin à crochets après coupe est assez difficile.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Maintenir la vocation naturelle de ces lieux en évitant les grands aménagements et les perturbations majeures. Coupe prudente dans les pinèdes de pin à crochet. Éviter tout drainage et tout ennoyement des plans marécageux. Conserver les activités traditionnelles de pâturage.
Références bibliographiques principales :
BEAULIEU JL de, 1977 - Contribution à l'histoire tardiglaciaire des Alpes françaises méridionales. Thèse Aix Marseille AO 12669.
LAVAGNE A., 1968 - La végétation forestière de la vallée de l'Ubaye et des pays de Vars - Thèse Aix-Marseille A01418.
LAVAGNE A., MOUTTE P., 1963 - Note relative à la répartition et à l'écologie du Pin à crochets (Pinus uncinata) dans la vallée de l'Ubaye. Revue forestière française n° 8-9, 660-674. Vallée de l'Ubaye - Étude écologique et paysagère - Mission interministérielle pour la protection et l'aménagement de l'espace naturel méditerranéen.
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0457Z00 LARCHE
Commune(s) : LARCHE.
Altitude minimale : 1 750 Altitude maximale : 1 790 Superficie: 10 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Superbe territoire de haute montagne, situé en zone périphérique du parc national du Mercantour. Parcouru de sources et de cascades, il se trouve dans la haute vallée de l'Ubayette, et renferme des richesses biologiques nombreuses et variées.
Larche est environné de forêts de pins sylvestres, mélèzes et de formations à rhododendrons.
Intérêt de la zone :
Floristique et forestier : L'originalité la plus remarquable de cette très belle zone est de posséder, vers Maison-Méane, une extraordinaire mégaphorbiaie tout à fait particulière, véritable joyau de la flore alpine et décrite en 1969 par Braun-Blanquet sous le nom de Myrrhido-Adenostyletum, composée entre autres de : Cirsium montanum, Cirsium heterophyllum, Polygonum bistorta, Myrrhis odorata, Adenostyles alliariae, Crepis paludosa, Alchemilla glaberrima, Trollius europaeus, Carex paniculata, Sisymbrium tanacetifolium, Listera ovata, Phyteuma halleri, Peucedanum ostruthium, Aconitum lycoctonum, Rumex arifolius, Chaerophyllum hirsutum ssp villarsii, Angelica silvestris.
Problèmes de gestion existants : Non signalé.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Sauvegarder ce lieu exceptionnel, référence d'une association végétale rare, au même titre qu'un stratotype géologique.
Références bibliographiques principales :
BRAUN-BLANQUET, 1969 - Une association endémique des Alpes Sud occidentales : le Myrrhido-Adenostyletum. - SIGMA Montpellier, 49-54.
LAVAGNE A,, 1963 - Contribution à la connaissance de la végétation rupicole des Hautes vallées de l'Ubaye et de l'Ubayette - Végétation, la Haye, XI, 5-6, 353-371.
LAVAGNE A., 1974 - Compte rendu de l'excursion interfacultés Bâle-Marseille. - Bull. Cent, Vég. Provence et Alpes du Sud, I, 45-85
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0458Z00 TETE DE MOISE - ORONAYE
Commune(s) : LARCHE.
Altitude minimale : 2 500 Altitude maximale : 3 104 Superficie: 400 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Ce superbe territoire frontalier de haute montagne est hérissé de sommets élevés : Tête de Moise (3104 m), Tête de Vauclave (2878 m), Tête des Blaves (2750 m), Aiguille Jean Coste (2832 m), pour ne citer que les principaux. Le lac de l'Oronaye est un site remarquable. En cet endroit peu dégradé prospèrent une flore et une faune particulières, alpines, spécialement adaptées aux conditions climatiques rigoureuses.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Faune très intéressante présentant en particulier des Marmottes, des Hermines*, la Perdrix Bartavelle, le Lagopède, etc..
Floristique et forestier : Cette zone renferme une flore alpine intéressante et variée :
- butte xérique au Sud à Bupleurum petraeum, Stipa pennata et Avena parlatorei, notamment à mi-pente de la Signora en versant sud.
- éboulis de flanc sud à Berardia lanuginosa, Campanula alpestris, les très rares Iberis sempervirens, Ranunculus seguieri et Allium narcissiflorum.
- éboulis à Thlaspi rotundifolia, Anemone baldensis, Petrocallis pyrenaïca, Linaria alpina, Viola cenisia.
- buttes morainiques (sous la Tête de Moise) à Carex curvula, Elyna spicata, Minuartia sedoldes, Pedicularis roetica, Carex rupestris.
- combes à neige vers la Gypière d'Oronaye à Alopecurus gerardi, Ranunculus pyrenaeus, et le rarissime Arabis caerulea. La rare Potentilla nivalis est également présente.
Problèmes de gestion existants :
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Surveiller la charge pastorale. Maintenir la gestion actuelle par ailleurs. Se prêterait à l'établissement d'un itinéraire didactique.
Références bibliographiques principales :
LAURENT, 1937 - Catalogue des plantes vasculaires des Basses Alpes - Marseille.
LAVAGNE A., 1963 - Contribution à la connaissance de la végétation rupicole des Hautes vallées de l'Ubaye et de l'Ubayette. - Vegetatio - La Haye XI 5-6, 353-371.
LAVAGNE A., 1980 - Carte phytosociologique du Vallon du Lauzanier et de la région de Larche. - Ed. Louis Jean - Gap.
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0459Z00 HAUTE UBAYE - HAUTE VALLEE DE MAURIN
Commune(s) : ST-PAUL SUR UBAYE, MEYRONNES.
Altitude minimale : 1 600 Altitude maximale : 3 390 Superficie: 13 000 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Cette haute vallée (la plus haute du département) est intéressante à plusieurs titres : son originalité architecturale et culturelle (habitat, construction, coutumes) son intégrité (peu touchée encore par les aménagements), son pittoresque et ses sites grandioses, enfin ses richesses naturelles, géologiques, géomorphologiques, zoologiques et botaniques. Cachet particulier de l'habitat traditionnel.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : C'est un secteur extraordinaire sur le plan faunistique, très riche en avifaune : on y trouve de grands rapaces dont l'Aigle royal*. Sont aussi présents le Merle à plastron*, le Cassenoix*, la Niverolle*, l'Accenteur alpin*, le Lagopède, le Sizerin flammé*, le petit Coq de bruyère, et la Grive litorne nicheuse . Le fond des vallées abrite la Fauvette des jardins*, la Fauvette babillarde* et la Rousserolle verderolle*.
En ce qui concerne les mammifères, nombreux sont les chamois, les martres et les marmottes dans cet endroit. On y trouve également le Lièvre variable.
Floristique et forestier : Les formations végétales très diverses comportent principalement :
- des bois de pins sylvestres, de pins à crochets (Fouillouse et Chatellet), des mélézins en versant Nord Ouest, des bouquets de trembles, des îlots de saules, près de l'Ubaye, Le sapin, l'épicéa, le hêtre, et le chêne pubescent sont par contre absents.
- des rhodoraies (bois de Maurin),
- des individus plus ou moins isolés de bouleaux, alisiers blancs, sorbiers des oiseleurs,
- des cultures abandonnées, des prairies de fauche, souvent abandonnées, et des pelouses diverses,
- des groupements rupicoles.
Cette vallée est d'une richesse incomparable en espèces rares. On peut citer : la flore artico-alpine des lacs du Longet, avec Sedum rhodiola, Campanula cenisia, Sparganium affine, Carex bicolor. On trouve, au Buc de Rubren, 2 espèces tyroliennes : Trisetum subspicatum et Draba fladnizensis (groupement de l'alpin sur roches vertes). la flore marécageuse de l'exceptionnel Plan du Parouard (site extraordinaire pour l'étude des phénomènes d'alluvionnement des lacs d'altitude). le rocher du Péouvou qui peut être qualifié de petit nunatak intra-alpin. Il sert de refuge à Potentilla caulescens, Saxifraga diapensoides, hieracium saxatile, Viola pinnata (groupements sur calcaires au subalpin). les génépis des sommets du Chambeyron, dont Artemisia glacialis, Artemisia spicata, accompagnés de Valeriana saliunca, Primula marginata, Androsace helvetica*. le bord de la route de la Blachère qui offre une station d' Ulmus scabra. le prunier de Briançon trouvant ici sa limite sud d'aire. cette zone contient encore des stations d'édelweiss.
On a pu noter encore Iberis sempervirens, Achillea herba rotta et Artemisia laxa, Androsace pubescens*.
Cet endroit est également riche en mousses et lichens.
Géologique et pédologique : On trouve des substrats divers : le flysch de l'Embrunais - Ubaye (vallon de Fouillouze) au relief mou, les calcaires du Briançonnais (Font Sancte et Chambeyron) ; calcaires noirs du lias, calcaires triasiques. Marbres verts de Maurin et de Rubren, Quartzites conglomératiques (Pic Pelvat), la zone dite du Piémont est composée de schistes lustrés, à l'est, avec roches vertes (ophiolites) à Chabrières, affleurements à fossiles du Col du Longet.
Le verrou du Chapelet forme frontière entre flysch et zone briançonnaise.
Problèmes de gestion existants : Projets de microcentrales sur l'Ubaye, très forte pression de chasse entraînant une diminution des populations de chamois et de tétras lyre.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Ce site d'un très grand intérêt mériterait une meilleure gestion et notamment un meilleur encadrement de la pression touristique et un meilleur contrôle de la pression pastorale. A l'heure actuelle, la gestion de cette zone pèse lourdement sur la seule commune de SAINT PAUL qui ne pourra faire face sans aides matérielles extérieures, à ses responsabilités et qui de ce fait pourrait être tentée de valoriser son patrimoine dans des directions peu compatibles avec la protection de cette zone. Dans de telles perspectives les zones qui devraient bénéficier d'une protection absolue seraient :
- la zone des lacs du Chambeyron,
- la zone du glacier du Marinet et du Col Mary,
- la combe du Parouait et le Péouvou,
- la tête des Toillies,
- les lacs du Longuet.
Références bibliographiques principales :
AUBERT G,, BOREL L,, LAVAGNE A., MOUTTE P., 1965 - Feuille d'Embrun Est au 1/50 000ème. Doc, Cart. Vég. Alpes, Grenoble III, 61-86.
BESSON J., 1984 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA, zone de la Haute Ubaye, de la Haute vallée de Maurin
FLAHAULT, 1897 - Comptes rendus de la Session extraordinaire de Barcelonnette, Bull. Soc. Bot. France, XLIV
GALLARDO M., 1985 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA, zone de la Haute Ubaye, de la Haute vallée de Maurin.
LAVAGNE A., 1963 - Contribution à la connaissance de la végétation rupicole des hautes vallées de l'Ubaye et de l'Ubayette. Vegetatio - La Haye, XI 5-6, 353-371.
LAVAGNE A., 1968 - Étude de la végétation forestière de l'Ubaye et des pays de Vars. - Thèse Aix Marseille AO 14.18.
LAVAGNE A., 1964 - Le Mélèze dans la vallée de l'Ubaye (B-A), Ses groupements naturels. Le phénomène "per descensum". Ann, des Sc. forestières, XXI, 4, 487-521.
MAZZOLI J., REYNAUD P., 1988 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA. Zone de Haute Ubaye.
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0460Z00 BOIS DE TOURNOUX
Commune(s) : ST-PAUL, LA CONDAMINE CHATELARD
Altitude minimale : 1 400 Altitude maximale : 2 900 Superficie: 1 200 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Située au confluent entre l'Ubaye et le Parpaillon, cette portion de haute montagne est fortement marquée par l'influence glaciaire : verrou glaciaire, gorges encaissées.
Le Parpaillon fait partie de la "collection" de Vallons suspendus de l'Ubaye, qu'il rejoint vers la Condamine-Châtelard.
Comme tous les territoires de la vallée de la Haute-Ubaye, ce secteur regorge d'exceptionnelles richesses biologiques.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Les falaises abruptes qui dominent le torrent du Parpaillon abritent des grands rapaces : Aigle* , Faucon*.
On trouve aussi le Lagopède des Alpes, la Perdrix bartavelle et en petit nombre le Tétras lyre.
Suite à l'extension de l'aire de nidification de cette espèce, la Grive litorne est maintenant nicheuse.
Floristique et forestier : C'est une magnifique forêt surtout connue pour son inversion célèbre : sapinière de crête sur mélézin de pente. Le bois est d'une grande richesse, surtout la sapinière avec Lilium croceum, et le Sabot de Vénus (Cypripedium calceolus*).
Au niveau du verrou du Châtelard la Condamine, se développe un boisement caducifolié avec Quercus pubescens et Telephium imperati.
On peut aussi observer la pinède à pin sylvestre de type intra-alpin avec Ononis rotundifolia, Astragalus austriacus.
Au dessus de la forêt s'épanouit une rhodoraie à Empetrum nigrum.
Il existe aussi une très intéressante flore d'éboulis Viola pinnata sur le ruisseau du Parpaillon (Berardietum et Leontidetum). On trouve également Campanula cenisia.
Géologique et pédologique : Flysch à Helminthoïdes charrié formant un bombement.
Problèmes de gestion existants : Non signalé.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Gestion prudente en maintenant les formations existantes et en essayant de protéger les espèces rares, en particulier le Sabot de Vénus, et en limitant l'accessibilité pour éviter le pillage.
Références bibliographiques principales :
AUBERT G., BOREL L., LAVAGNE A., MOUTTE P., 1965 - Feuille d'Embrun Est - Doc. Veg. Alpes, Grenoble III : 61-86.
DDE 04 - Commune la Condamine-Châtelard - Station de Ste Anne PPDT Étude d'impact.
Vallée de l'Ubaye - Étude écologique et paysagère - Mission interministérielle pour la protection et l'aménagement de l'espace naturel méditerranéen.
TARDIEU C., 1988 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA. Zone de Tournoux.
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0461Z00 VALLEE DE LA LANCE - COL DES CHAMPS
Commune(s) : COLMARS.
Altitude minimale : 1 200 Altitude maximale : 2 747 Superficie: 1 800 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Ce site de moyenne à haute montagne est implanté en bordure de la haute vallée du Verdon, dans la zone périphérique du Parc National du Mercantour. Il dresse quelques sommets élevés: Sommet de Noncière (2579 m), Sommet de la Frema (2747 m), et comporte de beaux boisements : Forêt de St Jean, Forêt de Monier, mélèzes géants de la Montagne de Nonciere. Dans l'ensemble, les landes et les forêts, moins pâturées qu'aux alentours, offrent une plus grande diversité.
La belle cascade de la Lance traverse toute la partie sud-ouest avant de se jeter dans le Verdon, vers Colmars.
Cette zone est le siège de nombreuses stations de plantes rares et menacées.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Très grande richesse faunistique de ce site marqué notamment par l'abondance du Tétras lyre et la nidification de l'Aigle royal*.
Floristique et forestier : Cette zone présente une grande diversité de paysages botaniques :
- couverture naturelle de pin sylvestre dégradée en lande à genêt cendré et à lavande vraie ou en pelouses à brome érigé.
- présence des séries pseudo-alpines nivales et thermiques avec les pelouses à fétuque, les landes à genévrier sabine et des rhodoraies extra-sylvatiques qui atteignent un grand développement en ces lieux.
Ce secteur présente 2 pôles d'intérêt majeur :
- le versant nord-est de la forêt de Monier et le site de la cascade de la Lance offrent des sous-bois très riches : sapinières à mégaphorbiaie sur grès d'Annot à Pleurospermum austriacum, Sedum monregalense, Senecio fuchsii, Lamium garganicum, Carduus personata, Achillea macrophylla.
- au nord, en altitude, se développent de riches zones rocheuses à Thlaspi rotundifolia et Berardia lanuginosa et vers le col des Champs, des éboulis à Papaver pyrenaïcum et Helleborus viridis.
Problèmes de gestion existants : Non signalé
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Prudence dans le débardage et l'ouverture des pistes forestières. Il serait intéressant de préserver quelques parcelles de mégaphorbiaies en guise de témoins.
Références bibliographiques principales :
ARCHILOQUE A., BOREL L., DEVAUX JP., 1980 - Feuille d'Allos 1/50 OOOème - Revue de Biol. Ecol. médit., VII 4, 211-248.
LEGRE L., 1893 - Trois herborisations aux environs d'Allos en juillet et août 1893 - Rev. Hort. B. du R. , p 211.
Compte rendu de la session extraordinaire de la société Botanique de France, 1967.
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0462Z00 MASSIF DU COURRADOUR ET DU GRAND COYER
Commune(s) : BEAUVEZER, THORAME-HAUTE, MÉAILLES, LE FUGERET, CASTELLET, PEYRESQ, DALIJIS, SAUZE
Altitude minimale : 1 075 Altitude maximale : 2 693 Superficie: 11 900 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Ce sauvage territoire de moyenne et haute montagne s'étend de la haute vallée du Verdon jusqu'en limite du département en bordure des Alpes Maritimes. Il est hérissé de nombreux sommets dépassant 2 000 mètres : Crête du Pasquier : 2 062 m ; Grand Coyer : 2 693 m ; Rocher du Carton : 2 597 m ; Le Courradour : 2 158 m ; La Tête de travers 2 159 m ; Tête du Ruch : 2 100 m ; Mourre Frey : 2 027 m ; Petit Coyer : 2 580 m ; Tête du Lanconet : 2 516 m, et dont une grande partie culmine au-dessus de 2500 mètres.
Il est cisaillé de nombreux ravins par le lit de plusieurs cours d'eau dont certains ont creusé des gorges remarquables. Dans le nord de la zone, un affluent du Verdon a creusé les gorges de St Pierre, site sauvage, taillé dans les schistes gris et les calcaires blanchâtres et ocres.
Coupant la zone du nord au sud, la vallée du Coulomp serpente par les hauts massifs permettant, de par son orientation la remontée d'influences supra-méditerranéennes.
Au nord du Grand Coyer, se rencontrent des lacs d'altitude comme le lac de Lignin.
Dans l'ensemble de la zone, les caractéristiques topographiques et la situation géographique inductrice de brassage d'influences, l'action de l'homme enfin, ont favorisé l'installation de paysages et de biotopes variés favorables au maintien d'espèces et de communautés animales et végétales, rares ou intéressantes.
L'isolement et la faible accessibilité de la zone ont, en outre, contribué à en faire un secteur d'une grande richesse biologique en particulier dans le domaine de l'avifaune.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : L'intérêt de la zone est notamment marqué par la présence de l'Aigle royal*.
Les autres rapaces sont aussi abondants comme le Circaète*, la Bondrée apivore* et la Buse variable* tous trois nicheurs dans la zone.
Importantes populations de Perdrix bartavelle, de Tétras lyre et de Lagopèdes.
L'avifaune forestière est elle aussi riche et diversifiée avec notamment la nidification du Pic noir*.
Le long de la vallée du Coulomp et vers le grand Coyer, les nombreux biotopes rupestres sont favorables à la nidification du Martinet alpin*.
Dans la partie nord de la zone et notamment à proximité des Gorges de Villars, le Chamois est présent, quoique peu abondant, (60 individus environ) sur toute la zone, mais plus particulièrement dans les gorges de St Pierre et dans les gorges de Coulomp.
Floristique et forestier : L'intérêt de cette zone réside principalement dans les contacts extrêmement intéressants entre les végétations préalpines et intra-alpines entre Verdon et Var.
La zone présente aussi une très grande diversité floristique dont on peut extraire les éléments suivants :
- à l'est, surplombant la vallée du Verdon, l'étage supra-méditerranéen persiste en adret. A la faveur des conditions les plus chaudes et sèches se développe le genévrier thurifère (groupements à Juniperus thurifera et Telephium imperati) dont on ne compte pas moins de 9 localités de Thorame-Haute à Peyresq. A ce niveau, Molopospermum cicutarium se rencontre souvent dans les pentes ébouleuses. Les peuplements proches de Thorame sont à ranger parmi les plus beaux peuplements des Alpes du Sud. Une riche flore thermophile accompagne le genévrier : Telephium imperati, Asphodelus cerasifer et Iris lutescens. Dans les biotopes rupestres voisins se rencontrent Phyteuma charmelii et Saxifraga lingulata. Ces formations supraméditerranéennes se retrouvent plus au centre de la vallée de la Vaire et à l'est le long de la vallée du Coulomp, torrents dont le cours orienté Nord-Sud favorise les remontées méridionales.
Les autres formations préalpines se retrouvent dans la partie sud de la zone en adret.
- la hêtraie du bois Mont à Geranium nodosum, Androsace chaixii* et pivoine voyageuse (Paeonia peregrina*).
- les pinèdes mésophiles de pins sylvestres à pirole dans lesquelles se régénèrent le sapin et parfois le mélèze.
- les pinèdes supérieures de pin sylvestre à Ononis cenisia et Epipactis atrorubens qui se dégradent en fruticées à lavande vraie, cytise prostrée et genévrier nain.
- les sommets à Bupleurum petraeum et les éboulis à Iberis candolleana.
Depuis les pentes du Courradour jusqu'à la montagne de Beaumeberard s'installe une végétation pseudo-alpine classique caractérisée par les pelouses xérophiles à Astragalus sempervirens, Ononis cenisia, Avena sempervirens.
Plus haut, en altitude s'installent les formations de l'étage subalpin au sein duquel se développent les pelouses à Avena sempervirens, Hieracium lanatum et Astragalus sempervirens et les pelouses à Festuca spadicea ou à Nardus stricta. On note la régénération du pin à crochet ou du Mélèze. Le mélèze par place, peut constituer des bois à airelle ou à rhododendron, ou encore à Trollius europaeus, Hieracium prenanthoides, Geranium sylvaticum ou Chaerophyllum hirsutum.
L'étage alpin est aussi présent sur grès avec ses pelouses acidophiles à Festuca varia et Veronica allionei.
Au nord-est de la zone (zone du Grand Coyer-Lignin) se développe la zone la plus méridionale de l'intra-alpin classique avec notamment :
- ses combes à neige à Festuca violacea et Trifolium thalii
- ses marécages du Caricetum davallianae
- ses éboulis à Berardia lanuginosa L
- ses peuplements de pins cembra (plantés) et ses rhodoraies - ses sommets à génepis.
Problèmes de gestion existants : Les différents utilisateurs de cet espace (forestiers, chasseurs, bergers) expriment des avis divergents sur la gestion de cet espace et les problèmes existants. Il semblerait qu'il existe des controverses sérieuses sur :
- le pâturage très excessif pour certains protecteurs de la nature et ne suivant pas toujours les cahiers des charges établis.
- la chasse dont la pression est jugée démesurée sous certains aspects. Les mesures prises pour assurer la reproduction de certaines espèces comme les chamois (réserve de chasse communale et domaniale) sont jugées très frileuses.
- la gestion forestière est aussi controversée, ne faisant pas assez la part, pour certains, à la protection de certains massifs.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Conserver la vocation actuelle de ce milieu en évitant toute introduction d'essences exotiques dans les parties basses de la zone.
Il conviendrait de porter une attention particulière à des secteurs particulièrement sensibles comme : les localités de genévrier thurifère ; le plan des lacs de Lignin ; les crêtes du Grand Coyer et du Rocher du Larton ; le sommet du Mont St Honorât.
Les trois domaines conflictuels évoqués ci-dessus : pastoralisme, activité cynégétique, gestion forestière, nous semblent devoir faire l'objet d'une recherche de consensus entre les différents acteurs locaux, le souci permanent du gestionnaire devant être de conserver dans tous les cas la plus grande diversité génétique et spécifique sur le site.
Références bibliographiques principales :
ARCHILOQUE A., BOREL L., 1965 - Une série résiduelle du genévrier thurifère. Doc. Cart. Vég. Alpes - Grenoble III, 119-134
ARCHILOQUE A., BOREL L., DEVAUX JP., 1974 - Feuille d'Entrevaux au 1/50 000ème - Bull. Cart. Vég. Provence et Alpes du Sud I, 87 129.
ARCHILOQUE A., BOREL L., DEVAUX JP., 1980 - Feuille d'Allos au 1/50 000ème. Revue Biol. Ecol. médit., VII-4, 211-248.
BESSON J., 1984 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA - Zone du Grand Coyer et du Courradour
DUVIGNEAUD P. et coll., 1971 - Aperçu sur la phyto-écologie oroméditerranéenne et alpine de la région de Peyresq. - Bull. les Naturalistes belges 52,7
LEJOLY L., 1975 - Phytosociologie écologique de la région de Peyresq. - Thèse Sc. Nat. Université libre de Bruxelles.
PEYRON, 1985 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA - Zone du Grand Coyer et du Courradour.
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0463A00 PLAINE DES THORAME
Commune(s) : THORAME-HAUTE, THORAME-BASSE.
Altitude minimale : 1 040 Altitude maximale : 1 200 Superficie: 1 200 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Circonscrite dans un amphithéâtre de montagnes aux sommets élevés (Montagne de Cordeil 1999 m, Montagne de Côte longue 1819 m, Crête des Serres 1945 m), Montagne de Tournon 2057 m. etc..) la plaine des Thorame constitue un écosystème agropastoral préservé présentant une très grande diversité de milieux propices au développement d'une avifaune riche et diversifiée. Une succession de petits villages d'un grand intérêt historique et archéologique (châteaux et églises du XIIème au XVIIIème siècle, nombreux monuments historiques classés : Chapelle St Thomas, Pont d'Ondres), ceinture la plaine au nord et à l'ouest
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : La plaine des Thorame constitue une intéressante zone du point de vue faunistique avec une avifaune spécifique des plaines d'altitude comme le Busard cendré*, le Moineau soulcie* ou la Pie grièche écorcheur*.
Floristique et forestier : Traversée par les vallées de l'Estelle et de l'Issole, le long desquelles se développent de belles forêts ripicoles à Aulnes et Saules, la plaine des Thorame est couverte par un ensemble de cultures et de prairies de fauche à Arrhenaterum elatus segmentée de place en place par de nombreuses haies.
Sur les premiers contreforts des montagnes environnantes, les prairies de fauche et les cultures sont relayées par des pelouses à Brome érigé et Koeleria val~esiana fréquemment pâturées.
Problèmes de gestion existants : Non signalé.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Maintenir le mode de gestion actuel en préservant les systèmes d'exploitation traditionnels.
Références bibliographiques principales :
BARBERO M., LE JOLY L., POIRION L., 1977 - Carte écologique des Alpes au 1/100 000ème. Feuille de Castellane - Doc. Vég. Alpes, Grenoble, XIX, 45-64.
BESSON J. 1984 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA - Zone de la plaine de Thorame.
COULON L. - 1984 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA Zone de la plaine de Thorame.
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0464Z00 MONTAGNE DE CORDEIL
Commune(s) : THORAME-HAUTE, THORAME-BASSE.
Altitude minimale : 1 280 Altitude maximale : 2 115 Superficie: 2 500 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Montagne préalpine présentant d'importants boisements dans sa partie basse, ayant conservé un caractère sauvage favorable au maintien d'une grande diversité faunistique et floristique.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Zone intéressante sur le plan biologique marquée notamment par la présence de la Bartavelle et du Tétras lyre et la nidification de la Bondrée Apivore*.
La montagne de Cordeil fait partie du territoire de chasse du Busard cendré et de l'Aigle Royal* qui niche dans les massifs voisins.
Floristique et forestier : La végétation de la Montagne de Cordeil s'étend de l'étage supra méditerranéen en adret jusqu'au subalpin auquel se rattachent les pelouses des crêtes sommitales dont on peut distinguer les différents faciès suivants :
- pelouses à Festuca violacea
- pelouses à Nardus stricta
- pelouses xérophiles à Avena sempervirens, Hieracium lanatum et Astragalus sempervirens
- pelouses mésophiles à Carex sempervirens, Senecio campestris, Anthoxanthum villosum, Plantago brutia, Poa violacea.
Le mélèze recolonise souvent ces pelouses en ubac. Il forme aussi quelque beaux peuplements à airelle et rhododendron comme au pré d'Issole.
L'étage montagnard est représenté par divers groupements forestiers, souvent dégradés en pelouses xérophiles à Astragalus sempervirens, Ononis cenisia, Avena sempervirens où l'on peut distinguer :
- des pinèdes supérieures à pin sylvestre à Ononis cenisia et Epipactis atrorubens
- des hêtraies à buis, Androsace chaixii et Festuca heterophylla comme au pré d'Issole.
Cette diversité floristique justifie l'intérêt de la zone qui est particulièrement renforcé par la présence du genévrier thurifère, en deux localités, accompagné de Telephium imperati.
Problèmes de gestion existants : Non signalé.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Maintenir le mode de gestion actuel.
Références bibliographiques principales :
ARCHILOQUE A., BOREL L., DEVAUX JP., 1980 - Feuille d'Allos au 1/50 000ème. - Revue Biol. Ecol. médit., VII, 4, 211-248.
BARBERO M., LE JOLY L., POIRION L. 1977 - Carte écologique des Alpes au 1/100 000 ème - Feuille de Castellane - Doc. Veg. Alpes - Grenoble, XLX, 45-64
BESSON J. 1984 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA Montagne de Cordeil.
COULON L. - 1984 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA Montagne de Cordeil.
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0465Z00 LES MASSIFS D'ALLONS
Commune(s) : ALLONS, LA MURE-ARGENS, VERGONS, ANGLES, ST-ANDRÉ-LES-ALPES, LE FUGERET
Altitude minimale : 100 Altitude maximale : 1 878 Superficie: 5 600 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Le village d'Allons est un village montagnard enserré entre les nombreuses crêtes environnantes qui culminent a plus de 1 600 mètres d'altitude Crête des Serres : 1 777 m ; Crête de Chamatte : 1 608 m ; Sommet de Montagnone : 1 774 m ; Pic de Chamatte : 1 878 m ; Puy de Rent : 1 996 m.
La vallée de l'Ivoire, affluent du Verdon qui draine ce cirque d'une remarquable beauté, accompagne tout au long de son cours de charmants sites alpestres.
Les crêtes environnantes ont dans leur grand ensemble conservé leur caractère sauvage et isolé. Elles constituent une zone faunistique d'un très grand intérêt et un abri pour de rares taxons botaniques.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Très grand intérêt de ce massif pour l'avifaune : il est notamment marqué par la présence de grands rapaces comme l'Aigle royal*, le Circaète* ou la Bondrée apivore*. La zone contient en outre de belles populations de Tétras lyre, de Pic noir* et de Bec croisé*.
Le chamois est présent en ces lieux et abondant en réserve domaniale : plus de 60 individus. Il s'agit de la population la plus importante des pré-Alpes à cette altitude.
Floristique et forestier : La zone des massifs d'Allons apparaît comme un ensemble éminemment forestier à l'exception des crêtes proprement dites.
L'ensemble des peuplements forestiers est de belle venue et d'une grande diversité à l'exception des adrets de la crête des Serres, de Chamatte qui ont été uniformément plantés en pin noir d'Autriche.
La hêtraie prend un grand développement en ubac et présente de nombreux faciès.
- hêtraies à buis à Androsace chaixii* et Festuca heterophylla.
- Hêtraies à Trochiscanthes nodiflorus et Geranium nodosum
- Hêtraies dégradées où domine le buis, le genêt cendré et la lavande vraie
- Hêtraies à pin sylvestre
Sur les sommets dominent les faciès pseudo-alpins avec :
- les pelouses xérophiles à Astragalus sempervirens, Ononis cenisia, et Avena sempervirens
- les pelouses mésophiles à Anthoxanthum villosum
- les éboulis à Lasiagrostis ?? calamagrostis
Outre quelques bosquets de pinèdes supérieures de pin sylvestre, le pin à crochet et le mélèze, plantés par l'homme, se rencontrent à cette altitude.
La montagne de Chamatte abrite de grandes raretés botaniques comme la fraxinelle (Dictamnus albus), la pivoine voyageuse (Paeonia peregrina*) et le rare orophyte alpin Rhaponticum scariosum. Abondance particulière du Lilium pomponium dans la zone.
Problèmes de gestion existants :Le projet de route Allons, col de Toutes Aures pourrait, selon le tracé retenu, menacer grandement la tranquillité de la faune. La liaison par une piste est déjà réalisée. Le Tétras lyre voit depuis quelques années ses populations s'effondrer à cause de la chasse excessive à laquelle il est soumis. Menaces liées au risque d'incendie qui a détruit une partie de la forêt de pin noir à l'ouest de la zone.
Extension des pistes de station de ski de fond.
Enrésinement important de la hêtraie.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel :
- Surveiller le problème de la charge pastorale sur les crêtes,
- Éviter désormais les reboisements uniformes en essences exotiques,
1 - Contrôler, si possible, l'intensité de la chasse dans le secteur en engageant une concertation active avec les chasseurs.
Références bibliographiques principales :
ARCHILOQUE A., BOREL L., DEVAUX JP., 1974 - Feuille d'Entrevaux au 1/50 000ème. Bull. Cart. Végét. Provence et Alpes du Sud, I, 87-129.
BARBERO M., LE JOLY L., POIRION L., 1977 - Carte écologique au 1/100 000ème de Castellane - Doc. Vég. Alp. Grenoble XIX, 45-64.
BESSON J. - 1984 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA Région d'Allons.
COHIN E., MAZZOLI J., REYNAUD P., 1988 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA. Zone d'Allons.
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0466Z00 ANNOT, MEAILLES
Commune(s) : MÉAILLES, LE FUGERET, ANNOT, BRAUX, ST-BENOIT.
Altitude minimale : 538 Altitude maximale : 1 361 Superficie: 3 750 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Cet endroit serpente le long de la vallée de la Vaïre, aux eaux filtrées par les célèbres grès de la région :"grès d'Annot", type de roche bien définie géologiquement. Les rochers, bizarrement modelés par l'érosion, sont figés dans des poses inattendues, forment des chaos, des arcs naturels, des groupes aussi célèbres que la Dent du Diable, les Cent marches, Moulard.
C'est un site tourmenté, présentant des gorges : défilé des Garambes, et de nombreuses grottes : Grottes de Méailles, très célèbre grotte du Cul de Boeuf, longue de 400 m, creusée dans une énorme paroi calcaire avec de magnifiques stalactites.
L'eau est omniprésente : sources, torrents, cascades et les bois nombreux.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Dans les châtaigneraies pourvues de nombreux arbres creux, on rencontre un intéressant cortège d'espèces nicheuses forestières et cavernicoles : le Torcol*, le Grimpereau*, les 4 espèces de Pic* qui vivent en sympatrie (Pic vert*, Pic noir*, Pic épeiche* et Pic épeichette*), la Huppe*, le Gobe mouche gris*, le Rouge queue noir* et le Rouge queue à front blanc*. La Grive litorne niche également à la faveur d'une colonisation récente.
Cette zone abrite des rapaces nicheurs : Aigle royal*, Circaète Jean-le-blanc* et Faucon crécerelle*. Le Cincle plongeur* niche dans la Vaïre.
Parmi les reptiles, ont été observées la Couleuvre verte et jaune*, la Coronelle lisse* et la Vipère aspic*.
Floristique et forestier : Cette zone, très prospectée, est un carrefour phytogéographique de grand intérêt avec une exceptionnelle densité de biotopes et d'espèces remarquables. Mettant en contact les influences ligure, préalpine avec les remontées thermiques par la Vaïre et le Var, elle offre aussi une dualité de substrat : calcaire et grés d'Annot à dominance siliceux. Parmi les formations les plus remarquables, on peut noter :
- les zones de bord de route à Euphorbia canutii et celles à Ballota frutescens, deux rarissimes endémiques ligures.
- les formations d'adret à fraxinelle comportant des espèces rares : Diplachne serotina, Telephium imperati, Phagnalon annoticum.
- la châtaigneraie et son cortège dont la très rare violette de Jordan avec présence du chêne pédonculé (Méailles).
- les landes acidophiles à genêts et cytises
- la pinède acidophile à pin sylvestre et sous bois d'airelle avec des endémiques telles que Centaurea procumbens Ssp jordaniana,
- les rochers et les crêtes comportent également des orophytes européennes rares ou très rares.
Géologique et pédologique : Zone des célèbres grés d'Annot constitués d'un complexe détritique aux faciès variés, ménageant une alternance de grés et de schistes, sables ou conglomérats. Les environs de Scaffarels offrent de nombreux faciès calcaires: calcaires nummulitiques ( Nummulites striatus, Nummulites perforatus), calcaires gréseux bleutés de l'Éocène moyen et supérieur, calcaires argilo-sableux très fossilifères : Polypiers (Pattallophyllia cyclolitoides, Ceptomussa sp), Lamellibranches (Ostrea gigantica, Glycymeris jacquoti...), Gastéropodes (Rimella multiplicata, Conus diversiformis...), Échinodermes (Schizaster studeri...) ; Nummulitis, Discocyclines sont abondants. La région de Scaffarels possède également des marnes bleues éocènes.
Le reste de la zone est formé d'une alternance de marnes et de grès nummulitiques.
Problèmes de gestion existants : Non signalés.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Maintenir la vocation forestière de cet espace en préservant les formations et les espèces rares présentes, et en favorisant l'extension des chênes, du châtaignier et du hêtre. Maintenir les châtaigneraies âgées ("arbres à trous").
Références bibliographiques principales :
ARCHILOQUE A., BOREL L., DEVAUX JP, 1974 - Feuille d'Entrevaux au 1/50 000ème - Bull. Cart. Vég. Provence et Alpes du Sud, I Marseille 87-129
BARBERO M., LEJOLY L., POIRION L., 1977 - Carte écologique de Castellane - Doc, V2G; Alpes Grenoble XIX : 45-64. LE JOLY L., 1974 - Thèse - Étude phytosociologique et écologique de la région d'Annot Peyresq.
MAZZOLI J., 1988 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA. Zone d' ANNOT - MEAILLES.
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0467Z00 CLUE DE VERGONS
Commune(s) : ST-JULIEN-DU-VERDON, VERGONS.
Altitude minimale : 1 000 Altitude maximale : 1 200 Superficie: 300 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Implanté en bordure de la rive est du lac de barrage de Castillon, le village perché de St-Julien-du-Verdon est agréablement situé dans une région de moyenne montagne boisée. Le torrent du Riou s'engouffre dans la pittoresque clue de Vergons. Le barrage est un lieu de pêche réputé de la haute vallée du Verdon : truites communes et arc-en ciel. carpes, tanches...
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Site de nidification de l'Aigle royal*. Présence du Chamois.
Floristique et forestier : La clue de Vergons est remarquable par les fourres à Molopospermum peloponnesiacum, ombellifère rare, orophyte pyrénéo-sudalpine. Elle abrite également un lys endémique de la région ligure (Lilium pomponium) . Un point remarquable à noter est la présence d'une station de Genévrier thurifère.
Problèmes de gestion existants : Non signalé.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Maintenir les lieux en état en n'occasionnant aucune perturbation majeure à la clue et à ses parois.
Références bibliographiques principales :
ARCHILOQUE A., BOREL L., DEVAUX, 1974 - Feuille d'Entrevaux au 1/50 000ème. Bull. de la carte de végétation de Provence et des Alpes du Sud, I, 87-129.
BARBERO M., LE JOLY L., POIRION L., 1977 - Carte écologique au 1/100 000ème Castellane - Doc. Veg. Alp. Grenoble XIX - 45 - 64. LEJOLY L., 1974 - Thèse - Phytosociologie - écologie de la région d'Entrevaux Peyresq. 594 p.
MAZZOLI J., 1988 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA. Zone de la Clue de Vergons.
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0468G00 STRATOTYPE DU BARREMIEN
Commune(s) : ANGLES
Altitude minimale : 945 Altitude maximale : 960 Superficie: - ha Date description : 1985
Intérêt de la zone :
Géologique et pédologique : Ce site, daté du Secondaire, présente un très grand intérêt en tant que stratotype international. Faciès marin pélagique, il contient presque exclusivement des Ammonites. La coupe des Angles est très complète et donc caractéristique. Elle possède une riche faune d'Ammonites. Le stratotype est, de plus, facilement accessible, et à visibilité totale.
Problèmes de gestion existants : Les couches à Ammonites sont constamment soumises à un pillage sporadique.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Le pillage est pour l'instant peu développé, mais ce site est de première importance et doit rester accessible et en excellent état pour les scientifiques du monde entier. Le stratotype se trouve pour sa majeure partie, sur un talus le long de la route d'Angles, il faudrait que la totalité des niveaux appartienne au domaine public pour éviter un trafic basé sur les fossiles avec vente des Ammonites et location des niveaux pour des fouilles.
Conserver ces lieux intacts, en évitant les mouvements de terrain, les prélèvements de matériaux, les remblais et les déblais.
Ne pas faire de publicité particulière autour de la présence de fossiles sur le site suffit souvent à éviter tout acte de vandalisme mercantile.
Lorsque par contre, le site est connu et fait déjà l'objet d'un pillage important, il est indispensable de faire cesser les prélèvements au travers d'une réglementation accompagnée d'une surveillance régulière. Dans ce cas, il est particulièrement conseillé de donner un coté positif à ces actions par une valorisation à caractère pédagogique. L'expérience de la réserve géologique de Haute Provence constitue dans ce domaine un exemple qui a fait la preuve de son efficacité.
Références bibliographiques principales :
ALMERAS Y., 1965 - Bibliographie des Brachiopodes du Crétacé inférieur (France et pays limitrophes). Colloque crétacé inf. Mém. B.R.G.M. n- 34 , 373-378.
BUSNARDO R., 1965 - Le stratotype du Barrémien - Lithologie et macrofaune. Colloque Crétacé inf. Mém. B.R.G.M. N- 34, 111.
CAVELIER C., ROGER J., 1980 - Les étages français et leurs stratotypes. Mém. B.R.G.M. n- 109.
COQUAND H., 1862 - Sur la convenance d'établir dans le groupe inférieur de la formation crétacée un nouvel étage entre le Néocomien proprement dit (couches à Toxaster complanatus et à Ostrea couloni) et le Néocomien supérieur (étage urgonien d'Orbigny) - Bull. Soc. géol. Fr., 19, 531-541.
COTILLON P., 1968 - Le crétacé inférieur de l'arc subalpin de Castellane entre l'Asse et le Var. - Docum. Lab. Géol. Fac. Sci. Lyon, n- 28, 25-108.
DEVRIES A., 1965 - Intérêt stratigraphique de l'évolution des caractères chez les Echinidés Spatangolda au Crétacé inférieur (et au Crétacé en général) - Colloque Crétacé inf. Mem. B.R.G.M, n- 34, 419-427.
DOTTIN 0., ROUX JC., 1981 - Étude préliminaire à une protection des stratotypes français. - Rapport B.R.G.M. - 81 SGN484 ENV.
THOMEL G., 1964 - Contribution à la connaissance des Céphalopodes crétacés du Sud-Est de la France - Note sur les Ammonites déroulées du Crétacé inférieur vocontan. Mém. Soc. géol. Fr., n° 101, 80 p.
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0470Z00 CRETE DU TEILLON - SOMMET DE LA BERNARDE
Commune(s) : PEYROULES, SOLEILHAS, DEMANDOLX, LA GARDE, UBRAYE.
Altitude minimale : 1 360 Altitude maximale : 1 941 Superficie: 2 500 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Le massif de la Bernarde, situé dans l'extrême sud-est du département, est orienté sud-ouest à nord-est, entre Castellane et Entrevaux, et culmine à 1941 m.
Il est situé à la limite des Préalpes de Grasse et des montagnes provençales.
Cette montagne, ainsi que l'ensemble des Préalpes calcaires, présente un grand intérêt à la fois par le caractère de la végétation et par la richesse florale avec apparition de plantes subalpines.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : La partie nord, vers les sommets de la Bernarde et de Crémon abrite le Tétras lyre, la Bartavelle et des grands rapaces comme l'Aigle royal* et le Circaète*. Des populations de marmottes* et de chevreuils s'y maintiennent.
Floristique et forestier : Ces deux massifs préalpins offrent un grand intérêt, par leur caractère méridional accusé et l'influence déjà marquée des Alpes maritimes.
Tous les biotopes sont d'une grande richesse et marqués par l'endémisme ou la vicariance subalpines. Les groupements les plus notables font partie des pelouses, et aussi de certains faciès de la hêtraie :
- pelouses sèches à Avena sempervirens et Astragalus aristatus
- pelouses nivales formées entre autres de graminées assez peu répandues (Anthoxanthum villosum, Koeleria alpicola, Plantago brutia) et Gentiana delphinensis.
- faciès vernaux à Crocus, Bulbocodium vernum, Corydalis, Gagea*, Fritillaria delphinensis et Fritillaria involucrata.
- Pinèdes à pin sylvestre mésophile en ubac
- Hêtraies d'ubac à buis comportant l'endémique préalpine Androsace chaixii* et à Festuca heterophylla. Présence de la Pivoine (Paeonia peregrina*), de l'if et de Androsace villosa* sur le Teillon et le Piccogu, Chrysanthemum burnati, Astragalus vesicarius, l'edelweiss Leontopodum alpinum sur la Bernarde et à plus basse altitude, Molopospermum cicutarium et Thalictrum bauhini.
Problèmes de gestion existants : Non signalé.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Éviter la surcharge pastorale, ainsi que les reboisements en exotiques sur les zones les plus intéressantes biologiquement. Le développement touristique dans cette région doit être effectué avec prudence (stade de neige de Vauplane, village de vacances de Demandolx).
Références bibliographiques principales :
ARCHILOQUE A., BOREL L., LAVAGNE A., 1971 - La notion d'étage pseudo-alpin dans les préalpes françaises méridionales. - Pub. Colloque de Perpignan - Soc. Bot. France 5-612/71 - 201-232
BARBERO M., LE JOLY L., POIRION L., 1977 - Carte écologique des Alpes - Feuille de Castellane au 1/100 000ème - Doc. Vég. Alpes Grenoble XIX : 45-64
BESSON J., 1984 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA, zone du Sommet de la Bernarde, Crête du Teillon.
POIRION L., 1984 - Plantes du massif de la Bernarde (Alpes-de-Haute-Provence) - Biocosme mésogéen 1(2), 29-34.
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0471Z00 MONTAGNE DE GOURDAN - COL DE FELINES
Commune(s) : ENTREVAUX, LA ROCHETTE, ST-PIERRE, CASTELLET, VAL DE CHALVAGNE
Altitude minimale : 520 Altitude maximale : 1 503 Superficie: 2 300 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Cette région pittoresque, composée de villages perchés et de hauteurs boisées fait partie de la vallée du Moyen Var. Toute une riche zone faunistique s'étend d'ouest en est, profitant d'une longue chaîne rocheuse : Montagne de Gourdan, Col de St-Raphaël, Mont Roccaforte, scindée entre les départements des Alpes-de-Haute-Provence et des Alpes-Maritimes.
Vers l'ouest, la montagne de Gourdan se prolonge vers le col de Felines en un site d'une grande originalité: sommets érodés, sites sauvages et forestiers et routes acrobatiques.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : La zone de la montagne de Gourdan et du Col des Félines constitue une entité faunistique de grand intérêt, ayant conservé un caractère sauvage. Elle se caractérise notamment par :
- abondance du gibier avec le Chamois, le Chevreuil, le Tétras et la Perdrix bartavelle.
- présence de grands rapaces : Aigle royal*, Circaètes*,
- belle diversité de l'avifaune forestière ou rupestre avec la Buse variable*, l'Autour des palombes*, la Chouette de Tengmalm*, le Pic noir*, le Merle de roche* et le Grand Corbeau*.
- l'Hydromante*, Salamandre cavernicole s'y rencontre aussi.
- la présence de la Genette* reste à confirmer malgré certains indices favorables.
Floristique et forestier : Alors qu'en adret de la montagne de Gourdan se rencontre des boisements de chêne pubescent laissant souvent place à des fruticées à buis, genêt cendré ou lavande, l'ubac permet le développement d'une belle hêtraie à buis, Androsace de Chaix* et Festuca heterophylla, laissant souvent place aux formations de substitution à pin sylvestre ou aux reboisements de pin noir. L'Ostrya est présent dans la partie inférieure.
Plus à l'ouest, vers Entrevaux et Castellet - St Cassien, le relief tourmenté permet l'expression de particularismes microclimatiques propres à entraîner une hétérogénéité de la végétation du lieu : les éléments méridionaux comme les rochers à genévriers de Phénicie, préalpins comme les hêtraies de la crête des Felines avec leur faciès à buis, Androsace de Chaix* et Festuca heterophylla, ou leur faciès à Trochiscanthes nodiflorus et Geranium nodosum, et préligures (sous bois à Sesleria cylindrica) s'interpénètrent en ces lieux.
Les zones à Molopospermum peloponnesiacum, orophyte pyrénéo subalpine, sont présentes au col de Felines alors que le Smyrnium perfoliatum, plante rarissime se rencontre aux environs du Hameau du Champ St Joseph. Le lys de Pomponne est présent aussi dans la partie ouest de la zone.
Problèmes de gestion existants : Non signalé.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Maintenir la gestion actuelle en favorisant l'extension de la hêtraie.
Références bibliographiques principales :
ARCHILOQUE A., BOREL L., DEVAUX JP, 1974 - Feuille d'Entrevaux au 1/50 000ème - Bull. Cart. Vég. Provence et Alpes du Sud I, 87-129
BARBERO M., LE JOLY L., POIRION L., 1977 - Carte écologique au 1/100 000ème de Castellane - Doc. Vég; Alpes, Grenoble XIX :45 64.
SIMEON D., 1984 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA - Zone de Gourdan.
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0472Z00 MONTAGNE DE MIOLANS
Commune(s) : LA ROCHETTE, ST-PIERRE
Altitude minimale : 700 Altitude maximale : 995 Superficie: 1 150 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Offrant au promeneur un beau paysage de moyenne montagne, la zone de Miolans constitue un secteur réputé pour ses boisements d'essences rares et remarquables.
La zone inclut deux pittoresques villages : La Rochette et St-Pierre au patrimoine architectural intéressant.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Zone très intéressante pour l'avifaune avec présence de plusieurs couples de grands rapaces, du Crave*, du Choucas*, du Martinet alpin*, de l'Hirondelle des fenêtres*, du Merle bleu*, du Merle de roche* et de l'Hirondelle des rochers*.
Faunistique invertébrés :
Floristique et forestier : Alors qu'en adret et en crête les groupements floristiques se rattachent à l'étage méditerranéen avec notamment de belles formations à genévrier de Phénicie, nerprun et Phagnalon sordidum, en ubac s'étend une forêt montagnarde puis collinéenne de type médio-européen de grande réputation.
La hêtraie à buis et à Androsace de Chaix* et ses faciès de dégradation se maintiennent en ubac franc. Au-delà s'étend une magnifique forêt acidophile caducifoliée à chêne pédonculé, châtaignier, ostrya et charme. Cette localité est la seule des Alpes-de-Haute-Provence et prolonge les formations des Alpes-Maritimes dites de la clue de Miolans.
La zone offre de très intéressantes formations rupestres notamment dans les gorges avec Alyssum halimifolium, orophile provençale et Ballota frutescens, endémique ligure.
Problèmes de gestion existants : Non signalé.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Maintenir une gestion prudente de la forêt, appuyée sur un repérage précis et un suivi des stations de charme et d'ostrya, de chêne pédonculé et de châtaignier qui pourraient être maintenus dans la zone voire étendus si possible. Le hêtre doit par ailleurs être favorisé et maintenu dans les emplacements qui écologiquement lui conviennent. Maintenir les espèces rares en station rupestres là où elles existent.
Références bibliographiques principales :
BARBERO M., LOISEL R., 1969 - Le Carpinien dans le massif de l'Estérel. - Tredd. Report. 81.617, 485-502.
BARBERO M., LEJOLY L., POIRION L., 1977 - Feuille de Castellane - Doc. Vég. des Alpes, Grenoble XIX : 45-64
LAURENT L., 1937 - Catalogue des plantes vasculaires des Basses Alpes - Marseille.
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0473G00 HYPOSTRATOTYPE DU VALANGINIEN
Commune(s) : ANGLES
Altitude minimale : 945 Altitude maximale : 960 Superficie: - ha Date description : 1985
Intérêt de la zone :
Géologique et pédologique : L'hypostratotype mésogéen du Valanginien (Ere secondaire) représente le profil type du Valanginien en domaine pélagique, et offre un grand intérêt stratigraphique et pédagogique. C'est un faciès marin pélagique, à sédimentation continue, sans être toutefois du domaine profond. La coupe de la route des Angles en constitue l'un des meilleurs profils, exploitable sur toute sa longueur. L'accès en est très facile, puisque le site longe la route.
De nombreux fossiles représentant divers groupes taxonomiques sont contenus dans ce site.
Problèmes de gestion existants : Pour l'instant, pas de dégradation de ce site, mais il faut rester vigilant, les Ammonites étant des fossiles très convoités.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Conserver ces lieux intacts, en évitant les mouvements de terrain, les prélèvements de matériaux, les remblais et les déblais.
Ne pas faire de publicité particulière autour de la présence de fossiles sur le site suffit souvent à éviter tout acte de vandalisme mercantile.
Lorsque par contre, le site est connu et fait déjà l'objet d'un pillage important, il est indispensable de faire cesser les prélèvements au travers d'une réglementation accompagnée d'une surveillance régulière. Dans ce cas, il est particulièrement conseillé de donner un coté positif à ces actions par une valorisation à caractère pédagogique. L'expérience de la réserve géologique de Haute Provence constitue dans ce domaine un exemple qui a fait la preuve de son efficacité.
Références bibliographiques principales :
BARBIER R., THIEULOY JP., 1965 - Rapport sur l'étage Valanginien - Colloque crétacé inf. Lyon. Mém. B.R.G,M. Paris, n- 34 179-84.
BUSNARDO R., COTILLON P., 1964 - Stratigraphie du Crétacé inférieur dans la région des gorges du Verdon (Basses Alpes et Var). C.R. Somm. Soc. géol. Fr. , Paris, n-8, 321-322.
COTILLON P., 1971 - Le Crétacé inférieur de l'arc subalpin de Castellane entre l'Asse et le Var. Mem. B.R.G.M. , Paris, 68, 313 p
MANIVIT H., 1971 - Les nannofossiles calcaires du Crétacé français (de l'Aptien au Danien). Essai de biozonation appuyée sur les stratotypes. - Thèse Sci., Orsay.
MOULLADE M., THIEULOY JP,, 1967 - Les zones d'ammonites du Valanginien supérieur et de l'Hauterivien vocontien. C.R, Somm. Soc. géol. Fr., Paris, nD6, 228.
SAYN G., 1907 - Les ammonites pyriteuses des marnes valanginiennes du Sud-Est de la France. - Mém. Soc. géol. Fr. Paris, 15, 23, 29-68.
THIEULOY JP., 1977 - Les Ammonites boréales des formations néocomiennes du Sud-Est français (province subméditerranéenne) Géobios, Lyon, 10, 3, 395-461.
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0474Z00 CLUE DE ROUAINE
Commune(s) : UBRAYE
Altitude minimale : 750 Altitude maximale : 1 200 Superficie: 200 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Dans toute la région comprise entre St-Julien du Verdon et Ubraye, les torrents ont tranché transversalement les serres crayeuses, les crêtes montagneuses caractéristiques de Haute Provence, en des gorges et des clues sauvages. La Clue de Rouaine a été taillée par le torrent de la Bernarde, formant d'impressionnants abrupts.
Intérêt de la zone :
Floristique et forestier : La Clue de Rouaine comporte essentiellement les plantes rares et remarquables suivantes Molopospermum peloponnesiacum, orophyte pyrénéo-sudalpine, Telephium imperati, espèce rupestre, ainsi qu'un lys endémique de la région ligure, Lilium pomponiun.
Problèmes de gestion existants : Non signalé.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Maintenir les lieux en état en n'occasionnant aucune perturbation majeure de la clue et de ses parois.
Références bibliographiques principales :
ARCHILOQUE A., BOREL L., DEVAUX, 1974 - Feuille d'Entrevaux au 1150 000ème. Bull. de la carte de végétation de Provence et des Alpes du Sud I, 87-129.
BARBERO M., LE JOLY L., POIRION L., 1977 - Carte écologique au 1/100 000 ème - Castellane - Doc. Vég. Alp. Grenoble XIX - 45-64.
LEJOLY L., 1974 - Thèse 594 p. Phytosociologie - écologie de la région d'Entrevaux-Parex.
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0475G00 GISEMENT A CELESTINE D'OPPEDETTE
Commune(s) : OPPEDETTE
Altitude minimale : 405 Altitude maximale : - Superficie: 1 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Gisement caractéristique
Intérêt de la zone :
Géologique et pédologique : C'est un gisement caractéristique, daté du Tertiaire, et représentatif d'un faciès marin. Ce site présente un grand intérêt en tant que site minéral: en effet, les argiles rouges de l'Éocène supérieur contiennent des géodes de célestine (sulfate de strontium) atteignant parfois une grande taille (20 cm), et très bien cristallisées.
Problèmes de gestion existants : Bien que découvert récemment, ce gisement est énormément fouillé, et les dégradations s'accentuent rapidement (présences d'excavations de plusieurs mètres de profondeur).
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Une protection doit être envisagée de toute urgence.
Références bibliographiques principales :
BALME C., GOMEZ N., 1980 - Inventaire des richesses paléontologiques de la région du Luberon. - DEA de géologie (à la demande du PNR Luberon), 128 p.
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0476G00 GISEMENT DU GRAND BANC
Commune(s) : OPPEDETTE
Altitude minimale : 690 Altitude maximale : 690 Superficie: 18 ha Date description : 1987
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Gisement type.
Intérêt de la zone :
Géologique et pédologique : Ce gisement type du tertiaire est représentatif d'un faciès continental. Il constitue un site fossilifère exceptionnel, avec notamment de nombreux poissons fossiles inclus dans les calcaires papyracés.
L'ichtyofaune classique du Stampien y est répertoriée avec une prédominance des Dapalis macrurus, accompagnés de Prolebias goreti en moins grand nombre.
Problèmes de gestion existants : Ces dernières années, les fouilles s'étaient considérablement accrues dans ce secteur, prenant des proportions importantes (auparavant, ce gisement n'était guère exploité).
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Ce site classé est géré par la Réserve naturelle du Luberon (décret n° 87827 du 16/09/87).
Références bibliographiques principales :
APOSTOLESCU V. 1968 - Reconstitution des conditions de sédimentation et des milieux de dépôts par des données sédimentologiques et paléobionomiques : exemple de l'Éocène Oligocène de Forcalquier - Manosque (Basses Alpes) - Rev. Inst. Fr. Pétrole, Paris 23, 6, 774-792.
BALME C., GOMEZ N., 1980 - Inventaire des richesses paléontologies de la région du Luberon. DEA Géologie (à la demande du Parc Naturel Régional du Luberon), 128 p., 2 pl.
COQUELLE J., 1957 - Contribution à l'étude des flores Oligocènes de Provence occidentale. D.E.S. PARIS.
DESTOMBES JP. 1962 - Description géologique du bassin Oligocène de Manosque Forcalquier (Lubéron oriental) - Bull. Serv. carte géol. Fr., 266, Tome LVIII.
DUCOS F.. 1958 - Les plantes fossiles de l'Oligocène du Bois d'Asson (Basses Alpes) - 83ème congrès des sociétés savantes.
GAUDANT J., 1978 - Sur une nouvelle espèce de poissons Téléostéen cyprinodontiformes du Stampien moyen des environs de Manosque. Géol. Médit. tome V, 2, 281-289.
GAUDRY A., 1873 - Animaux fossiles du Mont Lubéron - Paris F. Savy Edit.
GOGUEL J., 1932 - Description géologique du Lubéron - Bull. Serv. carte Géol. France, 186, t XXXVI.
GUBLER Y. et al., 1975 - Dynamique des dépôts dans un bassin sédimentaire continental : exemple d'un bassin paléogène de Haute Provence (Manosque, Forcalquier, Apt, Carpentras). IX congrès national de Sédimentologie, Thème 5, Nice.
KEROURIO P., 1978 - Flore et faune de l'Oligocène provençal Recherche et nature, 9, 6-13.
LOISON C., 1979 - Parc Naturel Régional du Luberon - Rapport de stage, 58 p.
OLLIVIER C., 1983 - Sites fossilifères des Alpes de Haute Provence - Edit. Ollivier, 173 p.
PRIEM F., 1914 - Sur les poissons fossiles des terrains tertiaires d'eau douce et d'eau saumâtre du Midi de la France. Mém. Soc. Géol, , 50 SAUVAGE M., 1880 - Notice sur les poissons tertiaires de Céreste (Basses Alpes) - B.S.G.F, (3), 8.
THEOBALD N., 1937 - Les insectes fossiles des terrains oligocènes de France. Thèse de Sciences, Nancy, Imp. Georges Thomas, 473 p.
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0477G00 GISEMENT DES BAUCHERES - PICHOVET (DU MOULIN D'AIGUEBELLE)
Commune(s) : VACHERES, AUBENAS-LES-ALPES, REVEST-DES-BROUSSES.
Altitude minimale : 550 Altitude maximale : - Superficie: 1 340 ha Date description : 1987
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Gisement type.
Intérêt de la zone :
Géologique et pédologique : Ce gisement type, daté du tertiaire, est caractéristique d'un faciès continental. Formé par les calcaires de Campagne Calavon, (laminites calcaréo-marneux alternant avec des bancs plus compacts), il constitue un site fossilifère exceptionnel par sa richesse.
Les calcaires contiennent une faune et une flore très variées, dont certaines pièces sont très rares, voire uniques.
On y rencontre des poissons en grande abondance: Dapalis macrurus, Prolebias goreti, et de façon beaucoup plus réduite des oiseaux, des grenouilles et des chauves souris.
On y a également trouvé un échassier à pattes palmées de l'ordre de charadriiformes et, un mammifère fossile magnifique de grande taille.
Problèmes de gestion existants : Ce site a fait l'objet d'un pillage à grande échelle, aussi intense que bien organisé : système de locations très chères du terrain, "fouilles" permanentes, creusement au bulldozer, tout ceci aboutissant rapidement à une défiguration de la montagne et une destruction du gisement. Il est, de plus, parfaitement probable que ces fossiles rarissimes, arrachés à leur contexte et éparpillés chez des collectionneurs, n'ont pas été étudiés scientifiquement par des spécialistes, comme ils le méritent, et cela est gravement préjudiciable à nos connaissances à venir.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Ce site classé est géré par la Réserve naturelle du Lubéron (décret n° 87827 du 16/09/87).
Références bibliographiques principales :
APOSTOLESCU V. 1968 - Reconstitution des conditions de sédimentation et des milieux de dépôts par des données sédimentologiques et paléobionomiques : exemple de l'Éocène Oligocène de Forcalquier - Manosque (Basses Alpes) - Rev. Inst. Fr. Pétrole, Paris 23, 6, 774-792.
BALME C., GOMEZ N., 1980 - Inventaire des richesses paléontologiques de la région du Lubéron. DEA Géologie (à la demande du Parc Naturel Régional du Lubéron), 128 p. 2 pl.
COQUELLE J., 1957 - Contribution à l'étude des flores Oligocènes de Provence occidentale. D.E.S. PARIS.
DESTOMBES JP, 1962 - Description géologique du bassin oligocène de Manosque Forcalquier (Lubéron oriental) - Bull. Serv. carte géol. Fr., 266, Tome LVIII
DUCOS F., 1958 - Les plantes fossiles de l'Oligocène du Bois d'Asson (Basses Alpes) 83ème congrès des sociétés savantes.
GAUDANT J., 1978 - Sur une nouvelle espèce de poissons Téléostéens cyprinodontiformes du Stampien moyen des environs de Manosque. - Géol. Médit. tome V, 2, 281-289
GAUDRY A., 1873 - Animaux fossiles du Mont Lubéron . Paris F. Savy Edit.
GOGUEL J., 1932 - Description géologique du Lubéron - Bull. Serv. Carte Géol. France, 186, t XXXVI.
GUBLER Y. et al., 1975 - Dynamique des dépôts dans un bassin sédimentaire continental : exemple d'un bassin paléogène de Haute Provence (Manosque Forcalquier Apt Carpentras) - IX Congrès national de sédimentologie, thème 5, Nice.
KEROURIO P., 1978 - Flore et faune de l'Oligocène provençal Recherche et nature, 9, 6-13.
LOISON C., 1979 - Parc Naturel Régional du Lubéron - Rapport de stage, 58 p.
OLLIVIER C., 1983 - Sites fossilifères des Alpes de Haute Provence - Edit. Ollivier, 173 p.
PRIEM F., 1914 - Sur les poissons fossiles des terrains tertiaires d'eau douce et d'eau saumâtre du Midi de la France. Mém. Soc. Géol. 50.
SAUVAGE M., 1880 - Notice sur les poissons tertiaires de Céreste (Basses Alpes) - B.S.G.F., (3), 8
THEOBALD N., 1937 - Les insectes fossiles des terrains oligocènes de France. Thèse de Sciences, Nancy - Imp. Georges Thomas, 473 p.
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0478G00 MARNES DE CARNIOL
Commune(s) : SIMIANE-LA-ROTONDE.
Altitude minimale : 600 Altitude maximale : - Superficie: 1 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Gisement type.
Intérêt de la zone :
Géologique et pédologique : Ce gisement type, date de l'ère secondaire, est caractéristique d'un faciès marin. Il s'agit d'un site fossilifère d'un exceptionnel intérêt lié à la présence de marnes gargasiennes particulièrement riches en Ammonites pyriteuses,
Problèmes de gestion existants : Ce site est pillé en permanence : les Ammonites sont très prisées par les collectionneurs ; ce qui entraîne des fouilles extrêmement dégradantes. Certains voyages touristiques prévoient même un arrêt dans ce but.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Conserver ces lieux intacts, en évitant les mouvements de terrains, les prélèvements de matériaux, les remblais et les déblais.
Ne pas faire de publicité particulière autour de la présence de fossiles sur le site suffit souvent à éviter tout acte de vandalisme mercantile.
Par contre, il est particulièrement conseiller de donner un côté positif à ces actions par une valorisation à caractère pédagogique. L'expérience de la Réserve géologique de Haute Provence constitue dans ce domaine un exemple qui a fait la preuve de son efficacité.
Références bibliographiques principales :
CABROL P., 1980 - Compte rendu de la visite effectuée sur les sites paléontologiques de la région d'Aix en Provence, Apt, Banon, les 9 et 10 avril 1980 - C.E.R.G.A. Montpellier mai 1980. (Ministère de l'Environnement et du Cadre de Vie. Direction de l'Urbanisme et des Paysages. Sous directions des sites et espaces protégés).
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0479Z00 ZONE DE VALMARTINE
Commune(s) : SIMIANE-LA-ROTONDE, BANON, REVEST-DES-BROUSSES, MONTSALIER.
Altitude minimale : 580 Altitude maximale : 831 Superficie: 3 300 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Paysage de forêt caducifoliée sur silice avec de nombreuses espèces rares compagnes.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Nidification de l'Engoulevent*, de la Pie grièche grise* et de la Pie grièche à tête rousse*.
Floristique et forestier : Les formations les plus remarquables sont les chênaies siliceuses circonscrites entre Valsaintes, Vachères et le Revest-des-Brousses avec présence du chêne sessile en taillis sous futaie. Remarquable chênaie sessiliflore/hêtraie de la Font-de-Vignonet à Luzula sylvatica, Luzula nivea, Luzula forsteri, Prenanthes purpurea et Genista germanica, Lobaria pulmonaria (épiphyte), Vaccinium myrtillus. Parmi les autres milieux intéressants, on peut citer les suintements à Polygonum bistorta, Sanicula europaea, Carex remota, les fossés à Scirpus compressus, Carex binervis, Epipactis palustris, les prés de fauche acides à Ophioglossum vulgatum, Linaria pelliariana, Orchis morio, Orchis laxiflora, les pelouses sèches à Corynephorus canescens, Teesdalia coronopifolia.
Ce secteur possède une exceptionnelle richesse en Orchidées (51 espèces).
Il est intéressant de noter le grand développement des cistaies et l'existence de stations de Cistus laurifolius, ciste d'origine ibérique très localisé dans cette zone.
Problèmes de gestion existants : Cistus laurifolius est menacé par les défrichements.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : La gestion forestière doit être prudente et éviter l'artificialisation par introduction d'exotiques. Il serait urgent de délimiter l'aire du Cistus laurifolius et de le protéger et d'assurer la protection de la forêt de Vignonet en favorisant le maintien du hêtre et du chêne sessile. Les biotopes favorables au maintien des espèces rares dont les Orchidées devraient être préservés.
Références bibliographiques principales :
BREISTROFFER M., Bull. Soc. Linn. Lyon, XX t 3, 63-66.
GENIN J.C., TARDIEU C., VAN OYE P., 1988 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA. Zone de Valmartine.
LAURENT, 1937 - Catalogue des plantes vasculaires des Basses Alpes. Marseille.
LIEUTAGHI P., 1985 - Rapport réalisé pour les inventaires ZNIEFF PACA sur la région d'Oppedette.
MARTIN P. - Notes manuscrites.
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0480Z00 DOMAINE DU SALVATOR
Commune(s) : LES MEES
Altitude minimale : 400 Altitude maximale : 420 Superficie: 5 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Ce verger d'oliviers situé en bord de Durance présente un intérêt pour l'entomofaune qu'il héberge.
Intérêt de la zone :
Faunistique invertébrés : Zoocénose intéressante constituée par un Chalcidien et un Plécoptère sur olivier. Cette "association" a été observée sur de très vieux oliviers qui n'avaient pas gelé en 1956.
Problèmes de gestion existants : Non signalé.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Perpétuer le mode de gestion actuel. Les traitements systématiques de couverture sur olivier ou la disparition de ces arbres pourraient être fatals pour ces espèces.
Références bibliographiques principales :
PANIS A., 1984 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA - Zone du domaine de Salvator.
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0481Z00 PRAIRIES DU COL D'ALLOS
Commune(s) : ALLOS, UVERNET-FOURS.
Altitude minimale : 2 090 Altitude maximale : 2 240 Superficie: 180 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Pelouses du col d'Allos particulièrement riches en invertébrés.
Intérêt de la zone :
Faunistique invertébrés : Grand diversité spécifique des biocénoses présentes avec une richesse particulière en Lépidoptères et en Coléoptères caractéristiques d'alpages en bon état.
Floristique et forestier : Pelouses à Trisetum flavescens, Centaurea montana, Meum athamanticum, Polygonum bistorta, Gentiana lutea.
Présence par place de formations plus hygrophiles à narcisses, menthes, Pinguicula alpina, Primula viscosa, Orchis globosa.
Problèmes de gestion existants : Non signalé.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Maintenir ces formations en état en y perpétuant un pâturage contrôlé.
Références bibliographiques principales :
BELLON J., TARRIER M., 1972 - Eucarabus monilis F. et ses sous espèces provençales. Entomops, 27 : 79-86.
BIGOT L. - Notes de chasse.
BIGOT L., 1976 - Rapport sur la faune du Verdon et de sa vallée (demandé par le syndicat d'Aménagement du Verdon) : 1-2.
BIGOT L., 1976 - Rapport sur le peuplement en insectes, et plus particulièrement en Lépidoptères (Rhopaleceres et Pterophores) dans la Haute-Vallée du Verdon (demandé par le Conseil Scientifique du Lubéron) : 1-7.
BONADONA P., 1966 - Caractères distinctifs des races françaises de Chrysocarabus solieri Defour (Col. Carabidae). Entomops, 7 : 202-219.
HERVE P., 1959 - Observations sur les moeurs de Centhorrhyncus fairmairi Ch. Brisout. (Col. Curculionidae). Bull. Soc. Ent. France, 64 : 158-160.
LELERCQ M., 1955 - Tabanidae (Dipt.) de France. III, Bull. mens. Soc. Linnéenne Lyon, 24 (10) : 248-250.
LELERCQ M., 1957 - Révision systématique et biogéographique des Tabanidae (Dipt.) de France. I, Ann. de Parasitologie, 32 (3) : 303-425.
LEDERER G., LEINFEST J., 1951 - Changements dans la faune des papillons (macrolépidoptères) de Digne (Basses-Alpes). Entomologische Zeitschzift : 1-28.
RAMADE F., 1965 - Contribution à l'étude des Rhynchotes Hétéroptères terrestres de Provence (3ème note). Bull. Soc. Ent. France, 70 (1-2) : 34-46.
TARRIER M., 1972 - Sur les évolutions convergentes des diverses lignes du Dysmictocarabus solieri Def. vert doré. Entomops, 25 : 25-28.
TUTT J.W., 1907 - Lépidoptera of the Basses Alpes Colmars to Col d'Allos. Ent. Rec. Journ. Var., 19 : 201-203.
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0482T00 VALLON DU CRACHET DE ST-PAUL
Commune(s) : ST-PAUL.
Altitude minimale : 1 900 Altitude maximale : 2 880 Superficie: 525 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Vallon hébergeant une formation végétale typique des Alpes sud-occidentales, dont la richesse a été reconnue en 1966 au cours de l'Excursion Internationale de Phytogéographie par les plus grands spécialistes mondiaux de la flore de montagne (Horvat - Gams Ludi - Ellenberg.) et en 1967 par les membres de la Société Botanique de France.
Intérêt de la zone :
Floristique et forestier : Grand intérêt floristique de ce vallon marqué par l'abondance et la richesse de la pelouse à grande Fétuque : Festucetum spadiceae.
Citons parmi les espèces les plus intéressantes : Festuca spadicea, Arnica montana, Pedicularis foliosa, Knautia dipsacifolia...
Intérêt très grand également des boqueteaux de Mélèzes entre le vallon du Crachet et celui de l'Infernet au-dessus de l'ancienne route militaire de Tournoux avec : Adenostyles alliariae, Sisymbrium tanacetifolium, Cicerbita alpina, Gentiana burseri, Astrantia major.
Présence dans le haut du vallon de rhodoraies de type alpin central à : Salix glauca et Salix helvetica.
Problèmes de gestion existants : Pâturage trop important et mal géré, fréquentation touristique importante, aménagements.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Contrôler les activités pastorales de manière à ne pas banaliser la flore. Conserver à cette zone son aspect naturel sans aménagement perturbant. Canaliser et organiser la fréquentation touristique.
Références bibliographiques principales :
AUBERT, BOREL L., LAVAGNE A., MOUTTE P., 1966 - Feuille d'Embrun est au 1/50 000ème, in Doc. carte Veg. Alpes, III : 61-86.
LAVAGNE A., 1968 - La végétation forestière de la vallée de l'Ubaye et des pays de Vaars. Thèse Marseille AO 1418.
LAVAGNE A., 1974 - Compte-rendu de l'excursion interfac Bâle Marseille (p. 61-62), in Bull. carte Végét. Provence Alpes du sud, Marseille, I : 45-85.
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0483Z00 LIT DE LA DURANCE A REMOLON
Commune(s) : PIEGUT
Altitude minimale : 620 Altitude maximale : 620 Superficie: 105 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Cette zone se situe à cheval sur la Durance, immédiatement en aval du lac de Serre Ponçon. Elle recèle, outre un intérêt faunistique indéniable, des attraits esthétiques et touristiques, surtout vers Remollon : cascade à vasques, entonnoirs creusés dans le gypse, source pétrifiante. La zone se prolonge partiellement dans les Hautes-Alpes.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Cette portion de la Durance présente un intérêt remarquable par la qualité et la quantité des espèces. La grande variété des milieux rencontrés, ripisylve, roselière et falaise, favorise des stationnements massifs des passereaux migrateurs.
Vers Neyac, la Cisticole des joncs* a été signalé nicheuse ainsi que le Râle d'eau*. Dans les falaises nichent le Hibou grand-duc* et le Faucon pèlerin*.
Les reptiles sont surtout représentés par des couleuvres : Couleuvre verte et jaune*, Couleuvre à collier*. Présence de l'amphibien Crapaud alyte.
Faunistique invertébrés : L'entomofaune est riche et variée surtout pour les Odonates : Agrions, Lestes, Caléopteryx...
Floristique et forestier : Ensemble de biotopes d'eaux douces. Outre une ripisylve malheureusement très souvent dégradée, on trouve la végétation pionnière sur alluvions à Argousier et myricaire (Hieracium staticifolium, Melica ciliata, Onobrychis saxatilis, O. supina, Andropogon ischaemum en sous strate), les landes à Genêts sur les cônes de déjection, et la flore palustre.
Problèmes de gestion existants : Les risques de modification du milieu sont nombreuses : exploitation de granulats dans la Durance, variations du niveau d'eau par ouverture brutale du barrage, développement de certaines cultures instaurées en plaine, aménagement de la route nationale.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : L'ensemble des problèmes évoqués devrait pouvoir être traité par le gestionnaire en tenant compte de l'intérêt biologique de la zone.
Références bibliographiques principales :
BOUVIER M., 1979 - Contribution à la connaissance faunistique et floristique des vallées de la Haute Durance et du Buëch : préservation et aménagement. Mission pour la protection et l'aménagement de l'espace naturel méditerranéen. DDA O5.
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0484Z00 CONFLUENT LUYE-DURANCE
Commune(s) : VENTEROL
Altitude minimale : 600 Altitude maximale : 700 Superficie: 30 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Cette très belle zone, est située le long du cours de la Durance, au niveau du confluent Durance-Luye. Son intérêt réside dans l'existence d'une magnifique ripisylve, véritable havre pour une multitude d'espèces d'oiseaux.
La zone se poursuit en rive gauche dans les Hautes-Alpes dans les communes de Tallard et de Lettret.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : La rencontre des deux systèmes hydriques crée toute une gamme de milieux imbriqués et évoluant sans cesse selon le niveau de l'eau et les crues.
Ce phénomène favorise une grande diversité de l'avifaune. Les espèces aquatiques comprennent le Canard colvert, le Râle d'eau*, la Poule d'eau, les Rousseroles turdoïde*, effarvate* et verderolle*. Parmi les migrateurs, on note le Héron pourpre*, l'Aigrette* et la Marouette ponctuée*.
La Loutre* a été observée en 1967.
Les reptiles sont essentiellement représentés par des Couleuvres : Couleuvre verte et jaune*, Couleuvre a collier*, Couleuvre vipérine*.
La ripisylve du confluent de la Luye abrite quelques passereaux : Loriot*, Bouscarle*. Quant aux bois de chênes et pins des environs, ils hébergent la Mésange huppée*, le Pouillot Bonelli*, diverses Fauvettes*, la Pic épeiche*, les hiboux Petit* et Moyen* Duc.
Floristique et forestier : La zone de confluence Luye Durance est surtout remarquable pour la ripisylve, souvent dégradée et résiduelle en vallée de Durance.
C'est une aulnée en taillis mêlée de Saules : Salix incana, Salix cinerea, Salix triandra, Salix fragilis, Salix alba.
Les autres formations végétales de la zone sont :
- la flore paludicole : Phragmitalia de Luye (Characées, Potamogétonacées, Nalas, Typha),
- la végétation pionnière sur alluvions à Argousier, Myricaire, Hieracium staticifolium, Melica ciliata, Andropogon ischaemum,
- les landes à Genêts sur cônes de déjection : on y trouve Orchis fragans*, Orchis militaris, Orchis purpurea,
- les bois de chênes et pins sylvestres (Tourniaires).
Problèmes de gestion existants : La phragmitaie a été partiellement remblayée, cependant que des menaces plus ou moins précises d'essartement pèsent sur une zone de divagation de la Durance.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Pratiquer une gestion douce de ces lieux en veillant au maintien de la ripisylve et des zones humides.
Références bibliographiques principales :
BOUVIER M., 1988 : Rapport destiné aux inventaires ZNIEFF-PACA sur la vallée de la Durance.
BOUVIER M., 1979 : Contribution à la connaissance faunistique et floristique des vallées de la Haute-Durance et du Buëch. Secteur Tallard - Serre - Ponçon. Mission pour la protection et l'aménagement de l'espace naturel méditerranéen. DDA 05.
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0485Z00 RIPISYLVE DU BUECH
Commune(s) : MISON, SISTERON.
Altitude minimale : 480 Altitude maximale : 720 Superficie: 840 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Cette zone creusée de vallées : vallée de la Méouge, vallée du Buëch, se blottit contrebas d'une double barrière montagneuse : au nord la ligne de la Montagne de Chabre (1 532 m aux Espranons), au sud la herse des crêtes et montagnes forme la limite du département : Montagne de St-Cyr (1 200 m), Sommet de la Platte (1 482 m), Crête de Travers, Montagne de Chanteduc (1 447 m), Montagne de Mare (1 603 m), Crête de l'Ane (1 615 m), Montagne de l'Ubac (1 280 m)...
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : La ripisylve du Buëch, encore relativement préservée, offre des lieux de nidification au Faucon hobereau*, à la Bondrée apivore*, au Milan noir*, au Martin pêcheur* et au Loriot*, et peut-être au Héron cendré*. En quelques années, le Guêpier* a colonisé les rives du cours d'eau et plusieurs colonies de reproduction abritent de 400 à 500 couples.
Les biotopes de yeuseraies ou châtaigneraies hébergent de nombreux Faucons hobereaux*, le Milan noir*, le pic épeiche*, l'Alouette lulu*, le Pouillot de Bonelli*, cependant que les milieux steppiques se voient colonisés par le Hibou petit-duc*, le Pipit rousseline*, le Busard cendré*, le Bruant ortolan*, le Moineau soulcie*, le Traquet oreillard*.
Floristique et forestier : Ce secteur présente de nombreux atouts biologiques, en regard notamment de la grande diversité des milieux présents. Le cours du Buëch, orienté du sud au nord, va favoriser la remontée des plantes méditerranéennes.
L'influence méridionale se fait d'ailleurs très fortement sentir sur la rive gauche, du confluent Buëch-Durance à Mison.
La très belle ripisylve à Aulne blanc développe ses plus remarquables peuplements au niveau du pont de Ribiers, à Mison au lieu-dit "La Plaine" et à Châteauneuf-de-Chabre.
A l'Aulne blanc se mêlent les Peupliers noir et blanc, et les Saules : Salix triandra, Salix cinerea, Salix purpurea...
Les sous-bois, remarquables par leur richesse en Orchidées, présentent notamment : Symphytum officinale, Orchis bifolia, Listera ovata, Orchis latifolia, Orchis conopsea, Orchis militaris, Lathyrus albus, Lotus tenuis.
Sur le rebord méridional du Plateau de Mison, secteur bien exposé, s'épanouit une chênaie méditerranéenne constituée d'un peuplement de très beaux chênes pubescents.
Les sous-bois, riches en plantes infiltrées du biome méditerranéen, se compose de Chêne vert, Genévrier oxycèdre, Pistacia terebinthus, Lavandula latifolia, Thymus vulgaris, Asperula sp., Melica ciliata. Cette remontée du Chêne vert est une des plus septentrionales de la région.
La chênaie de chêne vert (Quercetum ilicis) avec un cortège floristique caractéristique de ce milieu, est la chênaie la plus importante au nord de Sisteron. Elles est en contact avec une châtaigneraie au lieu-dit la Ferme du Château.
Cette châtaigneraie est un reliquat de l'ancienne forêt des plateaux alluvio-glaciaires en Durance et Buëch dont le hameau de la "Silve de Mison" marque la limite.
La chênaie subméditerranéenne, quant à elle, forme sur la rive droite du Buëch l'essentiel du peuplement arborescent des chaînons calcaires. Elle est parfois mêlée de Pin sylvestre ou de Buis.
Les steppes et pelouses occupent les pentes fortes et la bordure des anciennes terrasses alluvionnaires : association à Astragalus incanus et Potentilla cinerea ssp. gandini, association à Achillea odorata et Andropogon ischaemum. Elles sont principalement situées autour du château en ruine de Mison
Les landes à Genêt cendré, Genévrier, Buis, occupent de grandes surfaces sur les marnes noires. Enfin des zones humides, telle le "marais" de la plaine de Mison, prairies humides où la nappe phréatique affleure, sont recouvertes de végétaux de la cariçaie et de la phragmitaie.
Problèmes de gestion existants : Un projet de barrage E.D.F. à Serres, l'extraction de granulats dans la partie sud mettent en péril l'intégrité de cette très belle zone.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Les ensembles forestiers. en particulier du Quercetum ilicis en limite d'aire, sont à préserver dans les aménagements. L'extraction de granulats doit être circonscrite et contrôlée. Cette ripisylve ne doit pas être ennoyée.
Références bibliographiques principales :
BOUVIER M., 1977 - Contribution à la connaissance faunistique et floristique des vallées de la Haute Durance et du Buëch. Propositions d'aménagement et de protection. 173 pages. DDA 05 O.R.E.A.M.
BOUVIER M., 1988: Rapport destiné aux inventaires ZNIEFF-PACA sur la ripisylve du Buëch.
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0486Z00 LAC DE MISON
Commune(s) : MISON
Altitude minimale : 610 Altitude maximale : 680 Superficie: 25 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Le lac de Mison, en fait une retenue artificielle, est de création récente. Il est alimenté par les eaux captées dans le canal de la Durance et sert à l'irrigation des cultures.
De petite taille, il occupe une superficie de 20 ha pour une profondeur maximale de 6 m.
La zone est à cheval sur les deux départements et se prolonge dans les Hautes-Alpes.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Le lac sert de pôle d'attraction à toute une riche avifaune. On y a dénombré 16 espèces d'oiseaux nicheurs : Marouette ponctuée*, Sarcelle d'été, râle d'eau*, Rousserolles turdoïde* et effarvate*, Héron bonglios*, seul endroit connu de nidification du département pour cette dernière.
Le lac de Mison est une zone d'arrêt migratoire importante pour les Bruants des roseaux* puisque c'est la deuxième zone de baguage française après la Camargue.
1 C'est aussi un point de passage migratoire pour différentes espèces d'autres passereaux (Mésanges à moustache* et Mésange rémiz*), pour les limicoles, les Rapaces (Balbuzard pêcheur*, Busard des roseaux*), les canards (Canard milouin et Canard morillon principalement, mais aussi diverses espèces de canards de surface).
Les Amphibiens sont représentés par le Crapaud commun*, l'Alyte, le Crapaud calamite*, et la Rainette méridionale*.
Floristique et forestier : Ce lac artificiel est colonisé par une végétation subaquatique et hydrophyte, qui s'organise en plusieurs ceintures, surtout sur le versant nord :Phragmites communis, Typha latifolia, Typha minima, Scirpus lacustris, Alisma plantago, Alisma ranunculoïdes, Ranunculus trichophyllus et Polygonum amphibium. La dernière espèce, accueillant une entomofaune aquatique, est favorable à la nourriture et la reproduction des poissons. Présence de Gratiola officinalis, seule station du département, ainsi que de Lythium thymifolium, Lythium bibracteatum*. Présence d'Orchis palustris et d'Orchis laxiflora qui est ici en limite d'aire.
Problèmes de gestion existants : Les menaces pesant sur le secteur sont liés à une surfréquentation humaine : tourisme, pêche, piétinement.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Ce lac et sa périphérie, offrant l'intense intérêt biologique des zones humides, méritent largement une gestion rigoureuse prenant en compte la valeur biologique de ces lieux.
Références bibliographiques principales :
BOUVIER M., 1985 : Rapport destiné aux inventaires ZNIEFF PACA sur le lac de Mison.
CHAS E., 1983-1986 - Inventaires floristiques SAPN / PNE.
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0487Z00 VALLEES ET GORGES DE LA DURANCE
Commune(s) : CLARET, THEZE, VAUMEILH.
Altitude minimale : 480 Altitude maximale : 540 Superficie: 600 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Enchâssée par des terrasses en poudingues, cette très belle zone, suivant le val de Durance, de Valernes à Vitrolles, représente une des dernières stations bien conservées de ripisylve du département, avec la très grande richesse biologique qui lui est inféodée.
Les terrasses en poudingues hautes de plus de 50 m par endroit abritent une avifaune rupestre.
Enfin le plateau est recouvert de formations steppiques principalement sur le plateau de Vaumeilh qui lui a valu d'être désigné par les naturalistes locaux. comme la petite Crau des Alpes.
La zone se prolonge dans les Hautes-Alpes (rive droite de la Durance).
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Ce secteur des bords de Durance renferme une extraordinaire richesse biologique, en particulier pour l'avifaune avec 120 espèces d'oiseaux nicheurs en tout, mais aussi 31 espèces de mammifères et 16 espèces de reptiles et amphibiens.
On distingue milieu par milieu :
- la ripisylve, bien préservée, qui abrite de grandes densités de Pics* et de Rapaces* (les trois Pics*, accompagnés de l'Epervier*, du Milan noir*, du Faucon hobereau* et du Petit Duc*),
- les ensembles steppiques, renfermant de très nombreuses espèces (17 espèces de mammifères et 76 espèces d'oiseaux), dont le Traquet oreillard*, le Pipit rousseline*, le Busard cendré* (très abondant). Le Lézard ocellé* se trouve ici à sa limite septentrionale de répartition.
- la falaise de Poudingue (parfois haute de 50 m) longeant la ripisylve favorable à la présence de 30 espèces de mammifères et 15 espèces d'oiseaux dont le Grand Duc nicheur*, le Milan noir*, le Martin-Pêcheur*, le Guêpier migrateur* et plusieurs espèces de Chauve-souris*.
- les bras morts ou délaissés : l'abondance des crustacés aquatiques des poissons et batraciens entraîne une grande richesse de l'avifaune avec la Rousserolle effarvate*, la Rousserolle turdoïde*, le Busard des roseaux*, les Butors* (très abondants), etc.
Il faut souligner le fait que l'axe de la Durance est une voie migratrice privilégiée dirigée du nord-est vers le sud ouest, et qui correspond au trajet de la grande majorité des espèces migratrices du Paléartique.
Floristique et forestier : La formation prépondérante est la ripisylve d'Aulne blanc, Chêne pédonculé, Peuplier noir et Peuplier d'Italie, concentrés en taillis importants voire en ensembles forestiers, véritables forêts-galeries. Parfois s'y mêlent Pinus sylvestris, Salix incana, Salix purpurea, Hippophaë rhamnoïdes.
Les forêts de la série du chêne pubescent, devenues très rares, se sont repliées dans les endroits à pente forte et non cultivables ; elles présentent un très net caractère subméditerranéen.
Les taillis de chêne dégradés assurent la transition avec la steppe ; elles sont formées de : Juniperus communis, Lavandula sp., Acer monspessulanus, Rosa canina, Thymus vulgaris, Stipa pennata, Aphyllanthes monspeliensis, Astragalus incanus, Coronilla emerus, Coronilla varia, Allium flavum.
On trouve encore des steppes et des prairies naturelles à base de Brachypode, Brome et Stipe, infiltrées d'Ophrys.
Dans certains endroits, existe le cloisonnement du bocage, mosaïque de bosquets, champs et haies de Chêne, Tremble, Sorbier blanc, Amélanchier, Cytise, Aubépine, Frêne.
Notons la végétation paludicole des bras morts.
Problèmes de gestion existants : Cette zone risque de souffrir des opérations d'essartement réalisées par E.D.F, et des destructions opérées en général sur la végétation arborée et arbustive. De plus, pèse la menace d'une création d'aérodrome.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Il serait primordial de sauvegarder les derniers lambeaux de ripisylve, milieu vulnérable, tellement agressé en Val de Durance, fortement dégradé ou rarissime en particulier depuis la création de l'autoroute dans le lit même de la Durance à partir de Pertuis vers l'amont.
Une concertation permanente devrait être menée par EDF afin de définir avec précision les périodes et les superficies pouvant être essartées sans trop mutiler la vieille ripisylve.
Références bibliographiques principales :
BOUVIER M., 1988 : Rapport destiné aux inventaires ZNIEFF-PACA sur la vallée de la Durance.
BOUVIER M., 1977 - Contribution à la connaissance faunistique et floristique des vallées de la Haute Durance et du Buëch Propositions d'aménagement et de protection. 173 pages - DDA 05 O.R.E.A.M.
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0488Z00 RETENUE DE LA SAULCE
Commune(s) : CURBANS, CLARET
Altitude minimale : 540 Altitude maximale : 580 Superficie: 100 ha Date description : 1988
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Ensemble composé d'un plan d'eau (la retenue de la Saulce) et d'une zone humide plus ou moins marécageuse (lac de Vivas) fonctionnant en complémentarité pour l'avifaune et situés tous les deux le long du lit de la Durance. Les deux zones sont situées à cheval sur deux départements et se prolongent donc dans le département des Hautes Alpes. Elles présentent un grand intérêt faunistique et floristique.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Le lac de Vivas et ses environs ainsi que la retenue de la Saulce, accueillent toute une avifaune extraordinaire par sa qualité et sa variété. Parmi les oiseaux nicheurs citons le Grèbe huppé*, le Canard colvert*, le Milan noir*, l'Epervier d'Europe*, la Buse variable*, le Râle d'eau*, la Poule d'eau, le Foulque macroule*, le Chevalier guignette*, le Hibou petit-duc*, le Martin pêcheur*, le Torcol*, les Rousseroles effarvate * et turdoïde*, les Fauvettes des jardins* et à tête noire*, la Bouscarle de Cetti*, des Mésanges*, le Moineau friquet*.
De très nombreuses autres espèces ont été signalées, dont certaines migratrices : Héron cendré*, Aigrette garzette*, Héron garde-boeufs*, Héron crabier*, Sarcelle d'hiver*, Fuligule morillon*, Milan royal*, Circaète Jean-le-Blanc*, Autour des Palombes*, Bondrée apivore*, Busard des roseaux*, Faucon pèlerin*, Faucon hobereau*, Faucon crécerelle*, Chevaliers arlequin*, aboyeur*, sylvain* et cul-blanc*, Bécassine des marais*, Guifette moustac*, Martinet noir*, Martinet alpin*, Hirondelles* et Alouettes*, Bergeronnettes grise*, des ruisseaux* et printanières*, Accenteur mouchet*, Pouillots fitis*, véloce* et de Bonelli*, diverses Grives, Moineau Soulcie*, Crave à bec rouge*.
Les mammifères sont bien représentés : Musaraigne carrelet, Campagnol provençal, Renard, Blaireau, Belette*, Putois*, Sanglier et Chevreuil.
Parmi les Chiroptères, notons la Pipistrelle* et le Rhinolophe*.
Les reptiles comportent entre autres la Couleuvre à collier* cependant que pour les Amphibiens, ont été signalés le Crapaud commun*, le Crapaud des joncs* et la Grenouille verte.
Floristique et forestier : Au lac de Vivas. se rencontre une végétation de phragmitaie et de milieux humides : Phragmites communis, Typha latifolia, Typha angustifolia, Molinia caerulea, Carex flava, Scirpus pauciflorus, Scirpus maritimus, Scirpus lacustris ssp. tabernaemontani, Triglochin palustre, Alisma plantago, Potamogeton pectinatus, Potamogeton polygonifolius, Lemna minor et de nombreuses espèces de joncs : Juncus obtusiflorus, Juncus anceps, Juncus glaucus, Juncus lamprocarpus ainsi que Cyperus fuscus et Epipactis palustris. Dans les deux zones par contre une végétation de ripisylve prend place Saules, Peuplier noir, Polygonum lapathifolium, Hippophaë rhamnoïdes, Nasturtium officinale, Myricaria germanica, Lythrum salicaria.
On trouve enfin des espèces remarquables, telles que Samolus valerandi, Utricularia vulgaris.
Sur les gravières, à proximité immédiate des surfaces en eau, il est à noter la présence de Salsola kali psammophile méditerranéenne, et de Calamagrostis rubens.
Problèmes de gestion existants : Non signalé.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Maintenir la zone en l'état.
Références bibliographiques principales :
BOUVIER M., 1988 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA. Zones du lac de Vivas et retenue de la Saulce.
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0489Z00 PLAN D'EAU DE CHAUSSETIVE - PLAN D'EAU D'ESPINASSES
Commune(s) : LA BREOLE
Altitude minimale : 660 Altitude maximale : 660 Superficie: 84 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Cette zone se situe le long de la Durance, immédiatement en aval du lac de Serre-Ponçon. Elle recèle, outre un intérêt faunistique indéniable, des attraits esthétiques et touristiques importants.
Elle constitue la portion située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence d'une même zone décrite dans le département des Hautes-Alpes sous le nom de : Plan d'eau d'Espinasses.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : Cette portion de la Durance présente un grand intérêt pour l'avifaune, remarquable par la qualité et la quantité des espèces. Le plan d'eau de Chaussetive comporte une grande concentration de canards hivernant en relation avec Serre-Ponçon, environ 2 000 individus.
On peut y observer : Sarcelle d'hiver* Fuligule milouin, Fuligule morillon, Nette rousse, Canard colvert, Canard pilet. En hiver ou en période migratoire de nombreux oiseaux stationnent sur ce plan d'eau : Grèbe huppé*, Grèbe castagneux*, Héron cendré*, Héron pourpré*, Grand Cormoran*, Aigrette garzette*, Avocette*, Flamant rose*, etc, ainsi qu'une grande variété de limicoles de passage utilisant les variétés découvertes en basses eaux.
Les rapaces utilisent également la vallée de la Durance pour traverser les Alpes pendant leur migration et y sont régulièrement observés : Busard cendré*, Milan noir*, Milan royal*, Faucon kobez*, Balbuzard pêcheur*.
Problèmes de gestion existants : Non signalé.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Pérenniser la situation actuelle.
Références bibliographiques principales :
BOUVIER M., 1988 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA Zone du barrage de Serre Ponçon.
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0490A00 AGROSYSTEME DU BASSIN DE LA BLANCHE
Commune(s) : SEYNE-LES-ALPES, SELONNET, MONTCLAR, ST-MARTIN-LES-SEYNE.
Altitude minimale : 1 000 Altitude maximale : 1 442 Superficie: 2 400 ha Date description : 1985
Description de la zone :
Description écologique et paysagère : Plaine alluviale de montagne liée au torrent de la Blanche et à ses affluents dont l'activité agricole principale est l'élevage. On y rencontre des pâturages et des prairies de fauche, ainsi qu'une avifaune caractéristique d'un agrosystème de montagne.
Intérêt de la zone :
Faunistique vertébrés : L'intérêt de cette zone est la nidification du Râle des genêts* qui se reproduit dans les prairies humides. C'est une espèce très rare et en voie de disparition en France dont le bassin de la Blanche constitue l'un des derniers refuges en PACA avec deux autres secteurs dans les Hautes Alpes.
On y rencontre également la Caille des blés*, le Hibou petit-duc* et le Hibou grand-duc*, le Coucou gris*, trois espèces de pics (Pic vert*, Pic épeiche* et Pic épeichette*), le Torcol*, l'Alouette des champs*, les trois espèces d'Hirondelle (dont l'Hirondelle de rocher* qui a niché à Seyne sous un toit), le Pipit des arbres*, les deux espèces de Rouge-queue* et les trois espèces de Grive (la Musicienne, la Draine et la Litorne), la Sitelle torchepot*, le Traquet tarier*, la Pie grièche écorcheur*, le Bouvreuil pivoine*, la Linotte mélodieuse*, le Moineau soulcie* et le Bruant jaune*.
Il est également à signaler la nidification irrégulière de la Cisticole des joncs*, fait remarquable à cette altitude.
Au niveau des rapaces, il est à noter la nidification d'au moins deux couples de Busard cendré*, de la Buse variable* et de l'Epervier*.
Problèmes de gestion existants : Augmentation du nombre des chalets de vacances au détriment des formations naturelles du site. Assèchement des prairies humides.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Limiter l'urbanisation des zones naturelles. Maintenir la vocation naturelle et l'ensemble de l'agrosystème en portant une attention plus particulière aux prairies de fauche humides et en perpétuant leur mode d'exploitation traditionnel. Les prairies humides ne devraient pas faire l'objet d'assèchement. De nombreux râles des genêts sont tués ou blessés par les faucheuses mécaniques. Il est possible d'installer une barre métallique pourvue de chaînes à l'avant du tracteur pour effaroucher les oiseaux avant qu'ils ne soient écrasés par le tracteur ou broyés par la faucheuse.
Références bibliographiques principales :
MILLE J.L., 1988 - Rapport pour les inventaires ZNIEFF PACA. Agrosystème du Bassin de la Blanche.
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0491G00 SITE A AMMONITES DE TAULANNE
Commune(s) : SENEZ
Altitude minimale : ? Altitude maximale : ? Superficie: 26 ha Date description : 1988
Intérêt de la zone :
Géologique et pédologique : Gisement d'ammonites de l'Oxfordien supérieur
Problèmes de gestion existants : Non signalés.
Recommandations pour une gestion raisonnée du patrimoine naturel : Ce site classé en réserve naturelle (décret n° 84-983 du 31/10/84) est géré par la Réserve Géologique de Haute Provence.
Références bibliographiques principales :
GOMEZ N., 1988 - Communication orale pour les inventaires ZNIEFF PACA. Site à ammonites de Taulanne.
MARTINI G., 1979 - Rapport sur la réserve géologique de Haute Provence - Inscription provisoire des sites.
MARTINI G., 1979 - Aménagement d'une réserve géologique dans les Alpes-de-Haute-Provence. D.E.A. Marseille.